Coup de tonnerre : La résidence de Tuo Fozié perquisitionnée, des militaires ex-FN entendus puis relaxés

Par Ivoirebusiness - Coup de tonnerre. La résidence de Tuo Fozié perquisitionnée, des militaires ex-FN entendus puis relaxés.

Tuo Fozié, préfet de région GBEKE, préfet du département de Bouaké.

La résidence à Bouaké du Colonel Tuo Fozié, proche de Guillaume Soro, a été perquisitionnée, a appris un journaliste d’Ivoirebusiness.

Selon le site 7info.ci, la résidence du Préfet de la région du Gbèkè (Bouaké), Tuo Fozié a été perquisitionné avec son accord. Ce proche d’Alassane Ouattara et de Guillaume Soro est une voix écoutée des deux hommes. Anciennement à Bouna, l’ancien Adjudant-chef des ex-FANCI, peu loquace, aurait, selon été interpellé aux frontières Nord du pays.
Cette rumeur s’est revelée fausse selon notre confrère pour qui Tuo Fozié, toujours en symbiose avec le Chef de l’Etat, poursuit sa double mission, administrative et sécuritaire à partir de Bouaké.

Mais déjà début janvier, il avait été convoqué à Abidjan dans le cadre de l'affaire Soro.

Convoqué par sa hiérarchie, Tuo Fozié, préfet de région, préfet du département de Bouaké, est arrivé début janvier à Abidjan pour répondre à cette convocation, laquelle survient dans un contexte socio-politique marqué par des arrestations et perquisitions de plusieurs proches de Guillaume Soro, pour tentative de coup d'Etat contre le régime.

C’est dans ce brouillard des relations entre Guillaume Soro et Alassane Ouattara où la suspicion a pris le pas, que plusieurs militaires ex-forces nouvelles de Guillaume Soro, ont été interpellés fin janvier.
Si pour des très proches de l’ex-président de l’Assemblée Nationale, la médiatisation a permis de savoir qu’ils ont été interpellés par les services de sécurité, pour des vérifications de faits ou de propos qui leur étaient attribués, ce n’est pas le cas pour tout le monde.

Selon 7info citant une source sécuritaire, du 26 janvier à début février, des cadres militaires issus des ex-Forces Nouvelles ont été interpellés et longuement interrogés avant d’être relaxés.

« Nous avons été conduits à Abidjan avant d’être envoyés à Jacqueville. Mais contrairement à la rumeur qui avait gagné Bouaké, ce n’était pas une arrestation. Nous étions à l’hôtel, portables et ordinateurs confisqués pour les besoins de la cause. A notre âge, c’est juste les interrogatoires épuisants qui nous ont juste fatigués sinon on était tranquille, aucune brimade, aucune violence. C’est mieux ainsi car cela dissipe bien de malentendus », a confié un des anciens compagnons de Guillaume Soro.

Toutes ces perquisitions et interpellations ont lieu dans le cadre de l’enquête sur la tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national dont est accusé Guillaume Soro par les autorités ivoiriennes, lesquelles ont émis un mandat d’arrêt international contre lui.
Nous y reviendrons.

Serge Touré