Coup de théâtre/ Disparus du Novotel: Un proche de Chérif Ousmane avoue avoir tué Yves Lambelin et les autres. Le Général Dogbo Blé blanchi

Par IvoireBusiness - Coup de théâtre/ Disparus du Novotel. Un proche de Chérif Ousmane avoue avoir tué Yves Lambelin et les autres disparus et blanchit le Général Dogbo Blé.

Le Général Dogbo Blé au procès des disparus du Novotel au palais de justice de Yopougon.

Un vrai miracle s’est produit ce mardi 07 mars 2017 au procès des « Disparus du Novotel ». Un véritable coup de théâtre extraordinaire comme si le Saint esprit avait touché un des prévenus.
En effet, à la surprise générale, le jeune Yoro Tapéko, un proche du chef FRCI Cherif Ousmane, a avoué les assassinats des disparus du Novotel.
Ce prévenu qui jusqu’alors chargeait le Général Dogbo Blé et ses autres coaccusés, d’avoir enlevé et assassiné les disparus, a contre toute attente fait volte-face, et avoué être l’auteur des crimes.
Assis dans le box des accusés, il s’est subitement mis à sangloter, pris de remords devant tant de sang versé et tourmenté par ses crimes de sang.
Le juge Mourlaye Cissoko qui voulait savoir les raisons de sa tourmente, l’a appelé à la barre. C’est alors qu’il passa aux aveux :
“Je n’en peux plus. J’en ai marre d’entendre parler de tous ces morts, tout ce sang versé, je n’en dors plus. Je vois des images horribles dans mes cauchemars. Il faut que ce procès s’arrête » a-t-il déclaré.
Puis Yoro Tapéko d’avouer avoir tué Yves Lambelin et les autres disparus et de les avoir envoyés au palais: « Les blancs ? C’est moi qui suis allé les chercher au Novotel pour les envoyer au palais Présidentiel et c’est moi qui les ai tués ».
Ces aveux ont fait l’effet d’une bombe dans la salle.
Le juge, surpris par ce qu’il venait d’entendre, a été pris de panique.
Et au lieu de poursuivre l’interrogatoire pour obtenir des aveux complets avec les noms de ses commanditaires, le juge a curieusement intimé l’ordre à Yoro Tapeko d’aller se rasseoir.
Mais ce dernier, déterminé à se libérer définitivement d’un lourd fardeau, poursuivra avec fermeté ses aveux, défiant même le juge: « C’est moi qui les ai tués. Il faut que ce procès s’arrête. J’avoue…»
C’en était trop pour le juge Mourlaye Cissoko, qui, agissant comme s’il ne voulait pas entendre la vérité qu’il recherchait tant, rentra en colère avant de suspendre brusquement le procès.

Serge Touré