Côte d’Ivoire : Plusieurs milliers de personnes à Moossou au 4e congrès du FPI

Plusieurs milliers de personnes ont envahi le village de Moossou hier, à l’ouverture du 4e congrès ordinaire du front populaire ivoirien qui se tenait à la résidence privée de la première Dame Simone Ehivet Gbagbo, épouse du Président Laurent Gbagbo.

Un vibrant hommage lui a d’ailleurs été rendu par le président du FPI, Aboudramane Sangaré, lors de son important discours d’ouverture aux congressistes venus de toutes les congrès du pays et de l'étranger.

Ce 4e congrès dont le thème est "un FPI serein et confiant pour la reconquête du Pouvoir d’Etat", s’est ouvert en présence de plusieurs formations politiques ivoiriennes et étrangères parmi lesquelles la coalition EDS, l’URD, le MFA, la France insoumise, le parti communiste française, l’ANC d’Afrique du Sud, le PDCI-RDA, etc…et d’un représentant de l’Ambassade des Etats unis en Côte d’Ivoire.

En effet, on notait la présence du Pr Georges-Armand Ouegnin président de EDS, de Danielle Boni Claverie présidente de l’URD, d’Anaky Kobenan Innocent président du MFA, de Michel Larive Député de la France Insoumise et représentant de Jean Luc Melenchon, du doyen Abou Cissé, du Gouverneur Philippe-Henri Dacoury Tabley, et de tous les dignitaires et cadres du FPI et de EDS.

Le président du FPI Aboudramane Sangaré a rendu un hommage dithyrambique à la première dame Simone Ehivet Gbagbo lors de son intervention et a annoncé le retour des gbagboïstes au pouvoir en 2020 après avoir gagné toutes les élections.
’Le Congrès doit nous mettre en pôle position dans notre course vers l’année 2020, année de la reconquête du pouvoir d’Etat pour l’exercer’’, a-t-il annoncé.

Il s’est dit confiant quant à la libération du président Laurent Gbagbo de la cour pénale internationale à l’instar du sénateur Jean Pierre Bemba et a annoncé la fête de la liberté en 2019 en présence du Président Laurent Gbagbo certainement comme chef de délégation.
« La Fête de la liberté en 2019 à Duekoué aura lieu avec certainement Laurent Gbagbo comme chef de délégation...(...)... car le bout du tunnel n’est plus loin », a-t-il ajouté.

Prenant la parole, le président de EDS, le professeur Georges-Armand Ouegnin, a souhaité voir émerger avec ce congrès, un front populaire plus fort pour un retour des gbagboïstes au pouvoir en 2020 avec
« Le FPI constitue pour nous le fer de lance du changement démocratique en Côte d’ivoire. Nous considérons ces assises comme un tournant décisif qui permettra au FPI de relancer sa redoutable machine de mobilisation et d’engagement afin de relever les nombreux défis tant politique, économique, que sociale », a-t-il déclaré.
« Cette mobilisation doit aboutir à la libération du Président Laurent Gbagbo, et du Ministre Charles Blé Goudé, ainsi que de tous les prisonniers politiques et au retour sécurisé des exilés politiques », a-t-il ajouté.

La représentante de l’ANC du Président Nelson Mandela, prenant la parole, a apporté son soutien au FPI et a réclamé la libération de Laurent Gbagbo car innocent.

« L'ANC est avec vous et se tient toujours prêts à vos côtés. En cette année où nous célébrons le centenaire de NELSON MANDELA, nous réclamons la libération de Laurent Gbagbo et nous soutenons le FPI dans son combat », a déclaré Mme Reneba.

Michel Larive, Député de la France insoumise, a déclaré dans son intervention être « venu ici en homme libre » où on se croirait à « un meeting de MELENCHON ».
« Le peuple de côte d'ivoire » a-t-il reconnu mérité mieux car « c’est un peuple cultivé et éduqué », et a pu constater « par ce congrès que les ivoiriens réclament le président LAURENT GBAGBO ».

Dans son intervention, le représentant du parti communiste français a demandé la libération du Président Laurent Gbagbo, car la réconciliation nationale ne pourra se faire « qu’avec la libération du président Laurent Gbagbo », et surtout car « aucun témoin à charge ne dit ou ne donne des éléments étalant les chefs d'accusation contre Gbagbo ».

Il a aussi rappelé que « le régime en place en Côte d’Ivoire a été installé par le régime français alors que le recomptage des voix était possible ».

Il s’est indigné que « depuis lors es prisonniers politiques sont nombreux, des cas de torture sont évoqués, et des morts dont Mahan Gahé Basile », et que pour « Simone Gbagbo les juges sont incapables de dire le droit ».

Le congrès du FPI se poursuit ce samedi 4 août avec l’élection du président du parti. Hier après la cérémonie d’ouverture jusqu’à tard dans la nuit, les travaux en commissions se sont poursuivis et reprendront aujourd’hui.

Le Président Laurent Gbagbo, candidat unique à sa propre réelection, est assuré d’être plébiscité.

Eric Lassale
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