Côte d'Ivoire : Le pouvoir d'Abidjan réduit le préfet Vincent Toi Bi au silence

Par 2cminfo.net - Le pouvoir d'Abidjan réduit le préfet Vincent Toi Bi au silence.

Le Préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié. Image d'archives.

Après avoir habitué les Ivoiriens à de nombreuses sorties et interventions spectaculaires dans les rues ou sur Facebook, le célèbre Préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié est désormais restreint et confiné à l’Omertta. C’est-à-dire à la loi du silence. C’est l’information concordante mise à la disposition d’audace 24.com.

À en croire cette information très introduite, depuis le début du mois de mai 2020, le célébrissime Préfet est désormais interdit de faire des publications directes ou enregistrées sur Facebook, pour intervenir sur le sujet de la pandémie du coronavirus ou toute autre affaire. Comme il avait l’habitude de le faire et ce qui lui a valu d’être d’ailleurs très connu et aimé du public abidjanais. Tout comme, nos informations introduites indiquent que le Préfet Toh Bi Vincent est désormais soumis à une règle.

Celle d’avoir l’autorisation préalable de sa hiérarchie, avant toute intervention publique sur tout sujet ou tout support médiatique. Toh Bi limité désormais aux actions purement administratives Ce sont autant de mesures drastiques prises contre le très populaire Préfet dont les actions ont toujours défrayé la chronique. Notamment ces interventions pour le règlement des différends opposant les transporteurs et syndicats de transporteurs et tout problème qui survient à Abidjan. Le Préfet s’y est fortement illustré. Y compris ses interventions intempestives sur le réseau social Facebook.

Support par lequel le Préfet s’adresse aux Ivoiriens pour parler de Covid-19. Notamment à partir du 11 mars 2020, date à laquelle le gouvernement ivoirien avait rendu public, le cas du premier infecté au Covid-19 en Côte d’Ivoire. Plus de visage sur Face et à la télévision Résultat, les Ivoiriens ne voient plus leur idole ni à la télévision ivoirienne, encore moins ses publications sur Facebook. Où excellait le Préfet d’Abidjan pour ses prises de positions.

On se souvient qu’il avait posté, le mercredi 15 avril 2020, une vidéo, à travers laquelle il dénonçait les ventes sur les marchés publics, des dons faits aux populations par le gouvernement ivoirien. Tout comme le 6 avril 2020, il s’était rendu à Yopougon (Nord d’Abidan) au stade de la Brigade anti émeute (Bae).

En vue de négocier avec des riverains de ce stade qui protestaient contre la construction d’un centre de dépistage du coronavirus sur ce terrain. Mais ce jour-là, il a été gazé aux bombes lacrymogènes par la police qui n’a pas tenu compte de sa présence et alors qu’il négociait avec les manifestants pour leur faire comprendre le bien-fondé de la présence de ce centre. Le Préfet, indigné par l’attitude de la police, avait d’ailleurs, le 8 avril 2020 adressé une lettre de protestation au ministre de la Sécurité, Diomandé Vagondo.

Dans cette note de protestation, le Préfet avait dénoncé une «attitude anti républicaine du directeur général de la Police nationale», dans la gestion, par le directeur général de la police, des manifestations, le 5 avril 2020, contre le centre de dépistage à Yopougon. « Contre toute attente, le directeur général de la police nationale a donné l’ordre à la police de jeter des grenades lacrymogène, au moment où j’étais en pleine discussion avec les populations, alors qu’il n’y avait manifestement aucune menace et que les forces de sécurité étaient à mes côtés ». Protestait en ces termes, le Préfet en poste depuis 2018.

Dans cette même lettre, le Préfet avait relevé qu’un incident similaire s’était déjà produit en juin 2019 à Attécoubé, au lendemain des évènements de Béoumi. Et qu’il avait lui-même reçu à l’époque un projectile sur son œil qui « avait subi une intervention chirurgicale dix jours plus tôt ». Et de conclure que « ces attitudes du directeur général de la police national étaient de nature à contribuer à miner l’action et l’efficacité de l’autorité préfectorale dans ces situations de crise ». Tout comme sa dernière intervention publiée sur Facebook le 17 avril 2020,2020 le Préfet Toh Bi partageait l’affiche avec une sous-préfète guérie du coronavirus. Mais, depuis, plus rien.

Mais pour tous ces manquements « au devoir de réserve », soutient notre source, le Préfet a été rappelé à son devoir de réserve et sommé par sa hiérarchie de modérer ses sorties sur la pandémie. D’où son absence désormais constatée sur les réseaux sociaux y compris sur les écrans de la télévision publique nationale.

T John