Confusion à la CPI/ Le témoin de Bensouda accuse la France:« A plusieurs reprises des hélicoptères français ont bombardé la résidence de Gbagbo».« Il y a eu des blessés et des morts lors des bombardements »

Par IvoireBusiness - Confusion à la CPI/ Le témoin de Bensouda accuse la France « A plusieurs reprises des hélicoptères français ont bombardé la résidence de Gbagbo».« Il y a eu des blessés et des morts lors des bombardements ». :« Des snipers ont tué des jeunes non armés ». « Le sniper qui m’a raté était sur le toit de la résidence de l’Ambassadeur de France ».

Le témoin de Fatou Bensouda, P500, le 28 août 2017 à la Cour pénalze internationale.

L’interrogatoire de P500, témoin du procureur Fatou Bensouda dans l'affaire Laurent Gbagbo et Blé Goudé contre le procureur, a démarré lundi 28 août 2017 à la Cour pénale pénale dans une nouvelle confusion.

Alors qu'il est témoin à charge, P500 a retourné sa veste pour devenir un témoin hostile allant même jusqu'à accuser la France de crimes de guerre à la résidence du Président LAurent Gbagbo.

A la question de Me Emmanuel Altit, avocat du Président Laurent Gbagbo «vous aviez dit monsieur le témoin que vous étiez à la résidence (du président) du 30 mars au 13 avril 2011 ? Qui sont ceux qui vous attaquaient ? », P500 a répondu:

"Effectivement j’étais à la résidence du 30 mars au 13 avril 2011. Nous étions attaqués par les FRCI mais aussi par les hélicoptères français. Les hélicoptères presque tous les jours bombardaient la résidence. La résidence fut bousillée. L’infirmerie et le poste de la Garde Républicaine furent «rafalés» aussi.
Tous les blessés qui se soignaient à l’infirmerie ont été tués par les tirs des hélicoptères.
Aussi les snipers français, postés sur le toit de la résidence de l’ambassadeur de France mitoyenne à la résidence du président Laurent Gbagbo tuaient les jeunes qui combattaient pour la défense de leur pays. Je connais deux jeunes qui furent lamentablement abattus par les tirs des snipers français.
Moi-même ils m’ont loupé. Nous ne dormions pratiquement plus à la résidence. Chaque jour et minutes par minutes nous essuyons des tirs violents.
Nous combattions à ces instants pour sauver notre pays et pour défendre la patrie… »

Le témoin P500, aide maçon de son état, dit avoir démissionné pour spécialement être témoin de Fatou Bensouda. D'ethnie Gouro et chrétien évangélique, il a débuté son témoignage sur ses activités à Guiglo pendant la guerre pour selon lui défendre le pays. Il dit avoir oeuvré sous les ordres de Mao Glofiehi... Il cite aussi certains cadres du FPI qu'il a rencontré dans cette zone de l'Ouest.

Michèle Laffont

Correspondante permanente aux Pays Bas

RtiBengue
Ajoutée le 28 août 2017