Commémoration 1er anniversaire du décès du Pdt Sangaré: Adresse du président de EDS, Pr Georges-Armand Ouegnin

Par Ivoirebusiness - Commémoration du 1er anniversaire du décès du Pdt Sangaré. Adresse du président de EDS, Pr Georges-Armand Ouegnin.

Commémoration 1er anniversaire du décès du Pdt Sangaré, le samedi 02 novembre 2019 à Abidjan.

ADRESSE DU PRÉSIDENT DE EDS
Abidjan, le 02 novembre 2019

Madame la première dame Simone Ehivet Gbagbo, Vice-
présidente du Front Populaire Ivoirien (FPI),
Docteur ASSOA Adou, Secrétaire Général du FPI,
Distingués membres de la Direction du FPI,

Mesdames et messieurs, les personnalités politiques, les
responsables des partis et organisations membres et partenaires
de la plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la
Souveraineté(EDS),

Mesdames et messieurs les responsables des partis frères,
Honorables membres de la famille biologique du président
ABOU DRAHAMANE SANGARE
Honorables invités,
Chers frères et sœurs,
Chers camarades,

Mesdames et messieurs,Jamais, de mémoire de médecin, je n’ai été aussi meurtri, affligé
et effondré que ce samedi 03 novembre 2018, en constatant,
impuissant, la mort dans l’âme, l’inattendu décès du président
ABOU DRAHAMANE SANGARE.

Pour le praticien que je suis, j’ai soudainement eu l’impression
ce jour-là, devant l’atroce douleur qui m’étreignait, de n’avoir
rien appris de mon métier qui puisse me permettre d’arracher
un être cher à l’appétit vorace de la mort.

Mais, chers frères et sœurs, c’était sans compter avec la volonté
de Dieu.
Dieu qui donne et Dieu qui reprend, en toute souveraineté, nous
a repris ce 03 novembre 2018, notre SANGARE, notre Gourou,
notre Gardien du temple, le frère jumeau, le compagnon de
lutte, fidèle et loyal du président Laurent Gbagbo, notre référent
politique.

Que le nom du Seigneur soit béni ! Car, en même temps qu’il
vous arrache un être cher dans la douleur, dans la meurtrissure,
dans le tourment du désespoir, en même temps, il vous donne
les ressources nécessaires au pansement et à la cicatrisation de
ces blessures.

Et Dieu est à l’œuvre qui nous aide, depuis ce samedi noir du
03 novembre 2018, à sortir progressivement de ce drame que
nous avons vécu collectivement et individuellement, chacun
selon son niveau de relation avec notre frère qui s’est endormi
dans la paix du Seigneur.

Oui ! Chers frères et sœurs, Dieu est vraiment bon. Et c’est la
puissance de cette bonté qui procure réconfort et soulagement des peines qui nous permet aujourd’hui d’être tous là, débout,
dignes et fiers, en train de commémorer ce premier anniversaire
de la disparition de cet homme d’exception qui manquera à
jamais à cette grande famille politique que nous formons.

Nous avons, en effet, chers frères et sœurs, mille et une raisons
d’être digne et fier au moment où nous nous souvenons du
président ABOU DRAHAMANE SANGARE en cette
circonstance, certes chargée de douleur et d’émotion, car ce
premier anniversaire de son décès, est aussi l’occasion de
rappeler à notre mémoire les qualités et valeurs cardinales qu’a
incarnées l’illustre disparu.

Le président ABOU DRAHAMANE SANGARE a vaincu la
douleur et la souffrance par le sacrifice de sa personne, en
privilégiant la survie de son parti, le FPI, et la continuité de la
lutte pour la libération et le retour du président LAURENT
GBAGBO, de son frère jumeau sur la terre de ses ancêtres.

En effet, alors qu’il se savait malade, à aucun moment de ses
apparitions publiques et même dans ses entretiens privés avec
ses collaborateurs, il n’a montré quelque signe que ce soit de la
souffrance qui était la sienne. Il a préféré souffrir dans le silence
pour préserver son Parti et ses militants du tourment et de la
panique. Il a surtout fait le choix d’éviter à son jumeau, le
président LAURENT GBAGBO de souffrir autant que lui,
sinon plus, vu la distance qui les séparait et les conditions
injustes d’incarcération de celui-ci à la prison de Scheveningen
à la Haye.Chers frères et sœurs,

Vous conviendrez avec moi, qu’il n’y a que le président ABOU
DRAHAMANE SANGARE, preuve vivante de la fidélité, de la
loyauté, de l’amitié et de l’immense amour pour son ami et frère
qui soit capable d’un tel sacrifice. Le président ABOU
DRAHAMANE SANGARE a donc donné sa vie pour que le
président LAURENT GBAGBO tienne et vive et pour que vive,
par-dessus tout, son parti, le Front Populaire Ivoirien.

Je voudrais vous demander très respectueusement à cet instant
précis de vous tenir debout pour une forte et méritée ovation à
ce grand homme d’État…. Merci

Mesdames et messieurs, chers frères et sœurs,
Permettez aussi que je paraphrase ce grand philosophe de notre
temps, Jean D’Ormesson qui disait et je cite : « Personne ne
sait jamais ce qu’on gagne avec une naissance. On n’y gagne
des espérances, des illusions et des rêves. Il faut attendre la
mort pour savoir enfin ce qu’on perd », fin de citation.

Je suis tenté d’assimiler cette citation à une sorte de prophétie,
tant la réalité qu’elle véhicule sied aux circonstances que nous
vivons depuis le 03 novembre 2018.

Nous n’avons certes pas été témoins à M’Bahiakro pour rêver
avec Maman Djaha Aya Simone et Papa Mamourou Sangaré
ce 09 mars 1946 au moment où le président ABOU
DRAHAMANE SANGARE venait au monde, mais aujourd’hui, autant que nous sommes ici, des membres de la
famille biologique à la famille politique en passant par les amis,
nous pouvons aisément témoigner de ce que ce couple ait offert
à la Côte d’Ivoire, un précieux don, que nous avons
malheureusement perdu.

Oui, frère et sœurs, le président ABOU DRAHAMANE
SANGARE a été un don à la Côte d’Ivoire mais
particulièrement au FPI et à EDS, deux organisations politiques
qu’il a contribué à créer et à travers lesquelles il a donné, toute
sa vie durant, ce qu’il avait de grand et beau en lui.

Le président ABOU DRAHAMANE SANGARE rêvait d’une
Côte d’Ivoire démocratique, prospère, souveraine et égalitaire.
Il s’est engagé dans ce combat avec foi et détermination au sein
du FPI et aux cotés de son frère jumeau, le président LAURENT
GBAGBO, de longue années durant en renonçant à ses intérêts
personnels.

À peine le président ABOU DRAHAMANE SANGARE a-t-il
vu le début des résultats de sa longue et pénible lutte politique
avec l’accession de son parti au pouvoir en 2000, qu’il est
contrarié, son frère le président LAURENT GBAGBO avec,
par une tentative de coup d’État en 2002, muée en rébellion puis
parachevée en ce triste matin d’avril 2011 par l’arrestation et la
déportation du président LAURENT GBAGBO à la prison de
la cour pénale internationale de la Haye.

La terreur qui s’est abattue sur le reste de la troupe à Abidjan,
n’a en rien érodé la conviction et la fidélité du président ABOU
DRAHAMANE SANGARE au président LAURENT GBAGBO, là où certains ont vite fait de le renier ou de vouloir
tourner sa page ; une page qu’ils n’ont pas, du reste, fini de lire.

Bien plus, comme pour réarmer moralement et
psychologiquement toute la troupe des démocrates et des forces
du changement, il portera sur les fonts baptismaux, le 20 avril
2017, la plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et
la Souveraineté (EDS),avec pour référent politique, le président
LAURENT GBAGBO, et pour ambition de rassembler au-delà
du FPI qui en constitue le socle, la colonne vertébrale ,tous les
partis et personnes de bonne volonté éprise de liberté, de justice
et de démocratie.

Depuis lors, nous nous sommes sentis, nous, disciples de la
philosophie politique et des idéaux de paix et de dialogue du
président LAURENT GBAGBO, renaitre des cendres du
désespoir pour nous engager à nouveau avec plus de
détermination dans la bataille pour sa libération et son retour en
Côte d’Ivoire, pour la réconciliation nationale et pour des
élections justes transparentes et démocratiques en.

En mémoire de cet homme, symbole achevé de la fidélité, de
l’humilité, de la conviction et de la loyauté, nous réaffirmons
solennellement notre engagement à remporter avec le président
LAURENT GBAGBO toutes ces batailles qu’il a mises en
chantier, avant de nous quitter tout aussi discrètement comme
il a vécu. Frères et sœurs,

Je peux vous dire que le président ABOU DRAHAMANE
SANGARE a été, certes, le concepteur et le créateur de EDS,
mais qu’il en était surtout le vrai patron et moi, son
collaborateur, tant je réalise aujourd’hui à quel point, cette
source de réconfort, de réarmement moral, d’inspiration
d’actions et de stratégies politiques a tari.

Mais, comme dit la sagesse Africaine, si « la présence des
absents dans la mémoire des vivants est ce qu’il y a de plus fort
que la mort », je fais le serment que le président ABOU
DRAHAMANE SANGARE restera à jamais gravé dans ma
mémoire et dans celle de tous les responsables et militants de la
plateforme politique EDS qu’il a créée, avec le FPI au service de la Côte
d’ivoire, notre patrimoine commun.

Je vous remercie
Pr Georges-Armand Ouegnin
Président de EDS