Canada: Une récompense de 10 000 $ offerte pour retrouver Ariel

Par Lejournaldemontreal - Une récompense de 10 000 $ offerte pour retrouver Ariel. Environ 200 personnes ont participé à une marche de soutien à la famille.

PHOTO JOEL LEMAY M. Kouakou a tenu à remercier les bénévoles et les policiers « qui ne baissent pas les bras » pour élucider la disparition.

AXEL MARCHAND-LAMOTHE

Les parents du petit Ariel Jeffrey Kouakou ont profité d’une marche de soutien qui a regroupé samedi proches, amis et inconnus venant d’aussi loin que Sept-Îles afin d’offrir une récompense pour retrouver le jeune garçon.

« Tout ce que l’on veut, c’est le retrouver. Soyez sensible à notre douleur. Chaque détail est important », a lancé avec émotion Kouadio Frédéric Kouakou, le père du jeune garçon de 10 ans.

Une récompense de 10 000 $ sera offerte par la famille à « quiconque transmettrait une information pertinente pour retrouver Ariel », qui était disparu depuis cinq jours samedi.

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M. Kouakou a tenu à remercier les bénévoles et les policiers « qui ne baissent pas les bras » pour élucider la disparition.

Il a réitéré qu’il « avait déjà accordé son pardon » à un ravisseur potentiel.

La marche a débuté un peu avant 11 h depuis le centre commercial Les Galeries Normandie, dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville, où a été déplacé le poste de commandement du Service de police de la Ville de Montréal.

Parcours d’Ariel

Au gré de nombreux chants pour le petit, les quelque 200 marcheurs se sont rendus devant la résidence des parents d’Ariel qui se sont joints à la manifestation.

Ils ont ensuite suivi le parcours face au parc des Bateliers, que le garçon aurait emprunté jusque chez son ami, où il a été vu pour la dernière fois.

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« Nous sommes ici aussi pour réconforter Ismaël. Il veut revoir son ami », a crié à la foule Mamadou Cissé en serrant dans ses bras le jeune garçon chez qui se rendait Ariel.

« Aucune image ne montre qu’Ariel a traversé le boulevard Gouin. On pense qu’il s’est passé quelque chose près du stationnement de l’immeuble, soutient Pascal Ano. Il y a forcément quelqu’un qui a vu quelque chose. »

Les organisateurs ont rappelé que la moindre information devrait être transmise.

Ottawa et Sept-Îles

Une foule de jeunes et moins jeunes n’a pas hésité à braver le froid et les flocons de neige pour marquer son soutien.

« Je ne pouvais pas rester les bras croisés », a mentionné Meredith Lavoie, qui est partie de la région d’Ottawa au petit matin pour participer à l’événement.

« Il faut admirer le courage de cette famille », a-t-elle ajouté.

D’autres sont venus d’aussi loin que Sept-Îles pour participer aux recherches, selon les responsables.

« Je ne peux pas m’imaginer comment je réagirais si j’étais dans la même situation », affirme François Lafond, un résident du quartier accompagné de ses deux enfants.

« J’espère seulement que c’est aujourd’hui que leur calvaire va se terminer », a sobrement laissé tomber Karissia M’Doye.

♦ Toute information peut être transmise à Info-Crime au 514 393-1133 ou au 911.

Les recherches sur le terrain se poursuivent

PHOTO FRÉDÉRIQUE GIGUÈRE
Malgré les jours qui filent sans nouvelles, policiers et bénévoles continuent de travailler d’arrache-pied pour dénicher le moindre indice qui permettra de retrouver Ariel Jeffrey Kouakou, disparu depuis lundi midi.

Samedi, une cinquantaine de policiers étaient de nouveau sur le terrain à faire du porte-à-porte et à inspecter les cours arrière des résidences, jusqu’en fin de journée.

Les recherches se sont concentrées dans un quadrilatère d’environ 400 mètres carrés autour de la résidence des Kouakou dans Ahuntsic-Cartierville.

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Une cinquième journée de recherches s'amorçait, ce samedi, pour tenter de retrouver le petit Ariel Jeffrey Kouakou, ou à tout le moins des indices permettant de comprendre ce qui a bien pu se passer.
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Faute de pistes sérieuses vendredi, le SPVM avait décidé de recommencer les vérifications depuis la case départ.

« Nous demandons toujours la collaboration de la population, explique Andréanne Picard du SPVM. Chaque petite information reçue pourrait être importante. »

Au poste de commandement du centre commercial, les enquêteurs ont rencontré plusieurs citoyens venus partager des renseignements qui seront ensuite validés.

Même sur les réseaux sociaux, maints internautes ont relayé des éléments qui ont ensuite été vérifiés avant d’être écartés par les policiers.

Bénévoles

Une centaine de bénévoles se sont aussi relayés pour distribuer des affiches avec la description d’Ariel et inspecter les berges de la rivière des Prairies.

Plus tôt cette semaine, des voyantes s’étaient même manifestées pour aider les policiers.

Avec la neige tombée en matinée, l’escouade canine et la cavalerie sont demeurées sur le carreau, samedi, tout comme les embarcations nautiques et l’hélicoptère de la Sûreté du Québec, tous utilisés au début des recherches.

Si le SPVM n’a pas lésiné sur les moyens mis en place depuis lundi pour retrouver le jeune garçon de 10 ans, des proches souhaiteraient tout de même que les efforts ne diminuent pas.

Alerte AMBER

Lors de la marche, plusieurs ont réclamé la reprise de l’alerte AMBER.

« Cela fait maintenant cinq jours et il n’y a aucune information, se désole Mireille N’Zi, la tante du jeune disparu. L’alerte AMBER a été mise trop tard et enlevée trop tôt. Il faut que les policiers la relancent. »

Le corps policier n’a pas commenté cette demande. Le poste de commandement du SPVM sera de nouveau érigé au centre d’achats Les Galeries Normandie dimanche.

Les collègues du père d’Ariel, Kouadio Frédéric Kouakou, enseignant dans une école primaire de l’arrondissement de Lachine, ont lancé une campagne de sociofinancement afin de venir en aide à la famille: gofundme.com/disparition-d039ariel-jeffrey-kouakou.

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