CÔTE D'IVOIRE: LE PDCI VA-T-IL DISPARAÎTRE DANS LE GONTOUGO ?

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - CÔTE D'IVOIRE. LE PDCI VA-T-IL DISPARAÎTRE DANS LE GONTOUGO ?

Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, à sa résidence de Daoukro.

Bédié va-t-il enfin écouter la colère qui monte dans le Gontougo contre ses protégés ?

A peine remise de la douleur qui m’étreint suite à l’homicide incompréhensible, impunie et commise sur ma compère feu Abo Pauline, militante active du PDCI qui s’était dévouée corps et âme à la gloire de Kobenan Kouassi Adjoumani, à la limite d’une immolation involontaire( cf scandale du couple natif de Tanda atrocement englouti, étouffé avant d’être tué sous le poids et la chaleur de plusieurs tonnesde goudron chauffé à plus de 1000 dégré, déversé mystérieusement d’un camion sur un chantier de travaux publics non balisés au carrefour La vie), j’apprends que le même leader du PDCI dans le zanzan, s’apprêterait à briguer un autre mandat à la tête du Conseil Régional du Gontougo.
Trop c’est trop, et « trop est toujours trop !». Les hommes militants de notre parti le PDCI étant devenus poltrons par crainte de cet éléphant qui ravage tout sur son passage dans le zanzan, nous leaders femmes de notre parti dans la région, sentons le devoir d’interpeller le président Bédié, complice d’Adjoumani.
Les faits sont têtus, dixit Lénine. Jadis grand bastion du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny, le Gontougo a amorcé depuis le départ du président Henri Konan Bédié du pouvoir le 24 décembre 1999, une descente infreinable aux enfers.
De la presque totalité des élus au parlement, à l’issue de l’élection législative de 2016, le PDCI ne compte plus que 4 élus et demi sur un total de 12. Dans le Bounkani, le PDCI n’existe plus. Le RDR s’est emparé de tous les postes électifs. A qui donc la faute si le parti de DuaKobenan est devenu invisible dans le paysage politique ? Doit-on accuser les électeurs d’ingratitude ou cette désertion est-elle imputable à l’air du temps ?
Que nenni.
Depuis la fin du parti unique, le PDCI n‘a plus eu de leaders charismatiques en mesure de rassembler les populations de l’ancien Zanzan autour de thèmes consensuels sur la problématique du développement. À partir de la nomination de Kobenan Kouassi Adjoumani au poste de ministre, le vieux parti chassé du pouvoir, est tombé en déliquescence, la mesquinerie et le mépris s’étant substitués à l’idéal de l’unité et de la concorde afin de satisfaire les ambitions d’un seul homme : Kobenan Kouassi Adjoumani.
En fait, depuis l’accession de ce fils d’Amanvi à un poste ministériel (ministère de la production animale et halieutique) en 2002, Adjoumani s’est appliqué à nuire à l’ascension des cadres de la région à des postes de haut niveau en dénigrant les uns et les autres auprès des décideurs. Une anecdote rappelle que lors de la dernière visite d’Alassane Ouattara à Bondoukou, Adjoumani s’agitait pour prouver au président qu’il est incontournable dans le Gontougo, au point d’irriter ce dernier à le rappeler à l’ordre. Le Zanzan, puis le Gontougo, sont ses propriétés privées et défense à quiconque de le défier. Depuis qu’il est ministre des ressources animales et halieutiques, pas un seul jeune ou adulte n’a pu bénéficier d’une fermette alors qu’il construit des fermes pour ses amis ministres. Il aurait, selon des vétérinaires qui ont requis l’anonymat, interdit à ses agents en poste dans la région d’étudier le moindre projet présenté par un fils ou une fille de la région. Pendant ce temps lui-même est propriétaire d’une très grande ferme à Agnibilekrou et d’autres aux environs de Bondoukou. Du reste,selon les indiscrétions, il n’hésite pas à inviter,aux frais de son ministère, les ouvriers gérants ces fermes au Salon annuel de l’Agriculture de Paris. Dans son délire d’omnipotence, il se prend pour le roi des Brong sinon un super ministre devant qui s’inclinent Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. Pour avoir critiqué le président Laurent Gbagbo, il s’est pris pour un héros. Or, il s’est avéré que les fameux articles publiés de 2009 à 2012 dans les journaux proche de l’opposition puis du pouvoir contre le régime des refondateurs, bien que signés de son nom, n’ont jamais été écrits par lui. Le vrai auteur de ces articles, tout en restant dans l’anonymat, est bien connu. Ainsi donc, il est prouvé que le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a tiré sa fausse gloire de faits mineurs dont il ne peut se prévaloir.
La survie du PDCI dans le Gontougo (si ce n’est déjà trop tard) repose sur quelques questions ou du moins la réponse à ces interrogations. Il est clair à tous que le ministre Adjoumani fait tout pour empêcher l’irruption de nouveaux cadres compétents et multi diplômés sur la scène régionale. Mais alors que fait la direction du PDCI pour attirer les cadres, de plus en plus nombreux, vers lui ? Pourquoi Bédié continue-t-il à narguer voire humilier les populations du Gontougo en leur imposant depuis plus de vingt-cinq ans le même Adjoumani qui est en train de conduire le PDCI au degré zéro de l’impopularité avec la réduction drastique du nombre de ses élus ?
Monsieur Kobenan Kouassi Adjoumani est le plus grand diviseur commun de la région. Sa gestion du Conseil général puis du Conseil régional est désastreuse. Ses réalisations en tant que président de Conseil sont minimales et coûteuses. Elles sont confiées à des entreprises qui lui seraient directement liées mais dirigées par des prête-noms pratiquement analphabètes. Il va sans dire que les prochains candidats pour la gestion du Conseil régional vont exiger un audit sur les dépenses engagées et les bénéficiaires de celles-ci.
Monsieur Bédié est libre d’insulter les populations du Gontougo en faisant une fois de plus de son bienfaiteur son candidat, mais qu’il prenne garde. Si Adjoumani est encore le candidat du PDCI, ce parti sera désagrégé et les populations iront voter en masse pour le candidat du FPI comme elles l’ont fait en faveur de l’honorable N’guettia lors des dernières législatives dans la circonscription de Tabagne-Gouméré. Car les militants du Gontougo en ont marre de l’arbitraire qui favorise les corrompus et non pas le développement de la région. Le Gontougo est fatigué de ces fils véreux qui s’enrichissent sur son dos et qui prennent les électeurs pour des idiots. Nul étant irremplaçable sinon indispensable, Bédié va-t-il écouter la colère qui monte dans le Gontougo contre ses protégés, au nom du PDCI dont il est le président ? Comprendra-t-il enfin que le Gontougo ne se résume pas à Kobenan Kouassi Adjoumani ? A-t-il tiré les leçons de sa défaite à Daoukro où le jeune Olivier Akotoa fait mordre la poussière à son candidat ou, continue-t-il de penser que les Brong,Koulango et Dioula du Gontougo sont des imbéciles ?
Bédié, à travers Adjoumani, veut-il faire disparaitre le PDCI dans le Gontougo.
Mais si c’est le cas, dans un élan de vote sanction, nous autres ne nous générons à élire une liste indépendante, voire une liste FPI sans état d’âme.
A bon entendeur salut.

Une contribution de OFRITITI Yaoua Kalia Georgette
Ex-Compagnon de feu Abo Pauline,
Militante PDCI décédée dans l’indifférence totale