Côte d'Ivoire: DÉCLARATION DE EDS SUR L’ESCLAVAGE EN LIBYE

Dans le mois d’avril 2017, l’Organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) a publié un rapport révélant l’existence de « marchés aux esclaves » en Libye qui touchent des centaines de jeunes africains en route vers l’Europe et qui passent par ce pays. Ce rapport a été renforcé par le témoignage du responsable du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), M. Fillipo Grandi, après une mission en Libye, le 21 mai 2017 où il a rencontré des migrants dans un camp de rétention et s’est dit « choqué de leur conditions de vie épouvantables » et a dénoncé « des cas d’esclavage moderne ». La chaîne de télévision américaine CNN a confirmé ce drame en diffusant, à la mi-novembre, des images choquantes, extraites d’un documentaire relatif à un phénomène de vente aux enchères d’esclaves en Libye. Ces images ont été reprises par plusieurs médias internationaux qui achèvent de convaincre, malheureusement, de la pratique de vente de centaines de jeunes africains migrants en tant qu’esclaves sur des marchés qui prospèrent à cet effet en Libye.
Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) s’indigne et s’offusque de l’existence, dans un pays africain, en plein 21e siècle, de pratiques aussi abjectes que révoltantes, parce qu’insultantes de la mémoire de l’humanité tout entière.
EDS lance un appel pressant à l’Union Africaine, à l’Onu et à toutes les organisations de défense des droits de l’Homme, afin que des dispositions soient prises pour des enquêtes indépendantes aux fins d’identifier et de traduire, sans délai, les auteurs de ces pratiques d’un autre âge, devant des juridictions compétentes
EDS interpelle les autorités libyennes sur leurs responsabilités à prendre des mesures vigoureuses pour faire cesser immédiatement ces faits qui n’honorent pas leur pays
ESD lance un appel à la mobilisation et à la solidarité de toutes les nations, notamment les peuples et les gouvernements africains vis-à-vis de leurs frères et sœurs victimes de cet esclavage des temps modernes qui insulte la conscience du continent.

Fait à Abidjan, le 20 novembre 2017
Pr Geoges-Armand Ouégnin
Président de EDS