Côte d’Ivoire : le second procès de Simone Gbagbo s’ouvre à Abidjan. Les parties civiles boycottent

Par Jeuneafrique.com - Côte d’Ivoire. Le second procès de Simone Gbagbo s’ouvre à Abidjan. Les parties civiles boycottent.

Simone Gbagbo, alors Première Dame de Côte d'Ivoire. Image d'archives.

Le procès pour "crime contre l'humanité" de Simone Gbagbo, ex-Première dame de Côte d'Ivoire, s'ouvre mardi à Abidjan. Les organisations de défense des droits de l'Homme ont annoncé qu'elles n'y participeraient pas et dénoncent leur marginalisation dans la procédure.
Simone Gbagbo, 66 ans, fait donc son retour mardi 31 mai devant la Cour d’assisses d’Abidjan. Les charges sont lourdes : l’ancienne première dame y comparaît pour « crime contre l’humanité », « crimes contre les prisonniers de guerre » et « crimes contre les populations civiles », commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011 responsable de 3 000 morts en cinq mois.

Un mois de procès

Ce nouveau procès devrait durer un mois, et verra la participation « de 25 témoins de l’accusation ». L’épouse de Laurent Gbagbo est actuellement incarcérée à Abidjan. En mars dernier, elle avait été condamné à 20 ans de réclusion pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Une condamnation rendue définitive le 26 mai lorsque la Cour de cassation a rejeté son pourvoi en cassation.

Cheveux grisonnants et rasés court, robe marron et quelque peu amaigrie, Mme Gbagbo était apparue le 9 mai à l’ouverture de la session des assises, aux côtés de douze autres justiciables en attente de leur procès.

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Vu à #Abidjan, Simone #Gbagbo à la Cour d'assises #Civjustice #ci225 Par @Una_Clara

18:17 - 9 Mai 2016

Boycott des parties civiles

La Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO) et le Mouvement ivoirien des droits de l’Homme (MIDH), qui disent représenter « près de 250 victimes », ont annoncé lundi leur décision de « se tenir à l’écart » du procès.

« Nos avocats n’ont pas eu accès à toutes les étapes de la procédure. Sur quelle base vont-ils donc défendre leurs dossiers ? », s’interroge Pierre Kouamé Adjoumani, président de la LIDHO. Avant d’ajouter : « Cela ne servira à rien d’aller faire de la simulation ».
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