Assassinat de Guéï: Principal accusé, Seka Yapo Anselme remet tout en cause

Par Fraternité Matin - Assassinat de Guéï. Principal accusé, Seka Yapo Anselme remet tout en cause.

Jeudi 17 décembre 2015. Abidjan. Dix-neuf personnes dont le général Dogbo Blé, un ex-homme fort du régime de Laurent Gbagbo, et Anselme Séka Yapo (photo), ancien responsable de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, comparaissaient devant le tribunal.

Principal accusé dans l'assassinat de l'ex-Chef d’État Robert Guéï, le commandant Seka Yapo Anselme a remis en cause l'accusation. Il a indiqué, ce mardi 2 février, à la barre, n'avoir été au Plateau que pour sortir le général Touvoly Bi Zogbo dont le domicile était vers la préfecture de police et à environ 250 mètres de la résidence du général Guéï.

"Je n'ai jamais été à la cathédrale Saint Paul du Plateau, ni à la résidence du général Guéï, le 19 septembre 2002. Je n’ai rien avoir avec son assassinat, celui de sa femme et de Fabien Coulibaly". Pour sa défense, il a continué en disant qu'il n'est nullement un mythomane ni un tueur à gage et n’a jamais eu d'ambitions démesurées. "Il y a trop de mensonges à mon compte", a-t-il lancé à la barre.

Par ailleurs, il a révélé avoir appris la mort du général dans le journal télévisé de 20h du 19 septembre 2002. Et avoir été informé de la mort du ministre Boga Doudou le 20 septembre 2002. D'ailleurs, dira-t-il, ''vers 16h, c'est Yves Zogbo Junior qui m’a informé de la présence d'hommes en armes chez le général Guéï Robert et cela m’a choqué''.

Aussi a-t-il insisté sur le fait qu'il est resté devant la résidence de l'ambassadeur d'Iran, voisin à l'époque du Président Alassane Ouattara entre 10h et 16h30. Propos démentis par le colonel Katé Gnotoa qui a insisté sur le fait que sur ordre du ministre de la Défense d'alors Lida Kouassi, il était allé chercher Seka Yapo en ces lieux autour de 10h30.

Ouattara Ouakaltio
Correspondant communal