Affaire Gbagbo/ Nouvelle confusion à la CPI: Le témoin P441 commet une bourde et révèle son identité

Par Ivoirebusiness - Affaire Gbagbo et Blé Goudé. Nouvelle confusion de l'accusation. Le témoin à charge P441 commet une bourde et révèle son identité.

Le témoin à charge P441 commet une bourde et révèle son identité. Il s'agit selon toute vraisemblance du Muezzin de la Mosquée Doukouré de Yopougon (Abidjan).

Nouvelle confusion ce lundi 09 mai à la Cour pénale internationale (CPI) à la reprise du procès du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé contre la procureure Fatou Bensouda, de nouveau absente.
Le témoin à charge P441, absent du prétoire et qui était interrogé par le procureur Mac Donald par vidéoconférence depuis Abidjan, à été démasqué par ses propres témoignages, alors qu’il était censé rester anonyme.
Le muezzin de la mosquée Doukouré de Yopougon, interrogé par le procureur Mac Donald sur ladite Mosquée et ses alentours, notamment sur un pilier de celle-ci, a commis une grosse bourde, trahissant sa vraie identité.
Sa réponse fut la suivante : << C'est de la haut, de la mosquée, que j’appelais à la prière.>>.

Avec cette réponse, le témoin P441 ne peut être que le muezzin de cette mosquée, l’unique personne habilitée à appeler les fidèles à la prière.
Une fois, la Cour pénale sombre dans la confusion et trahit ses secrets les mieux gardés. Après l’épisode des généraux Mangou Kassaraté, et Sam L’Africain, le témoin P441, supposé avoir son identité secrète, vient de la dévoiler lui-même ».
Comme on le voit, on va de confusion en confusion côté accusation, dans le procès Laurent Gbagbo et Blé Goudé à la CPI.

Pour rappel, le quartier Doukouré de Yopougon avait été le théâtre de violents affrontements durant la crise de 2010-2011, née du refus d’Alassane Ouattara de reconnaître la victoire de son rival Laurent Gbagbo, victoire dûment confirmée par le Conseil constitutionnel, la seule institution habilitée à proclamer les résultats de l’élection présidentielle, et dont les délibérations ne souffrent aucune possible contestation.

Michèle Laffont
Envoyée spéciale