Affaire « prions Dieu pour que la pluie vienne »: La preuve de l’échec lamentable de Ouattara

Par Le Temps - Affaire « prions Dieu pour que la pluie vienne ». La preuve de l’échec lamentable de Ouattara.

Grave pénurie d'eau à Bouaké et dans plusieurs villes du nord de la Côte d'Ivoire.

Les propos seraient d’un citoyen lambda qu’on ne serait pas étonné. Encore moins, nous poser assez de questions. Mais quand ces propos sont tenus par le premier des Ivoiriens, il y a de quoi à s’interroger. L’Etat est-il en faillite? Qu’en est-il du pouvoir public? Et si Alassane Ouattara avouait enfin son impuissance à conduire le bateau ivoire? En tout cas, les Ivoiriens se poseront encore longtemps cette question. «Qu’est-ce qui n’a pas marché?» Dit-on dans le langage populaire, à Abidjan. Un chef de l’Etat qui s’en remet à Dieu. Là, où la population attend de lui des solutions concrètes. Ne serait-ce qu’un début de solutions pour rassurer la population sur la volonté de l’Etat à travailler pour celle-ci. En tout cas, la solution proposée par Alassane Ouattara aux Ivoiriens qui font face à une pénurie d’eau insoutenable n’est pas moins que surprenante. Alors que la population meurt de soif, voilà ce que Ouattara propose comme solution: «Nous devons prier Dieu que la pluie vienne, le tôt possible». Telle est la solution du mentor du Rdr face à la pénurie d’eau. En le disant, M. Ouattara s’st-il rendu compte du non dit de cette phrase? La question reste posée, à l’observation cette sortie du chef de l’Exécutif Ivoirien inquiète. La population n’est-elle pas en danger? On peut le dire sans se tromper qu’au fil des ans, les Ivoiriens découvrent en réalité le vrai visage d’Alassane Ouattara. Même au sein de son propre camp, on s’interroge sur la capacité du » brave-tchê » à répondre aux attentes de la population. En sept ans de gouvernance, que de problèmes auxquels aucune solution n’a pu être trouvée? Si désormais les Ivoiriens doivent attendre et « prier Dieu que la pluie vienne », que Dame nature leur vienne au secours pour étancher leur soif, il y a de quoi alors s’inquiéter. Qu’en sera-t-il de l’Ivoirien qui peine à se soigner en raison d’un manque de structures sanitaires appropriées? Qu’en sera-t-il de l’Ivoirien qui peine à s’offrir un plat décent du fait de la cherté des denrées alimentaires ou encore de la pauvreté galopante? Autant de préoccupations qui traduisent que le pays va mal. Les « solutions » vantées lors de la campagne présidentielle de 2010 et bien avant, ne sont en réalité que du mirage brandi par Alassane Ouattara.

Or donc, « Les solutions Ado » n’étaient que de la poudre aux yeux!

A Abidjan, on dira que « les Solutions Ado » n’étaient que de la poudre aux yeux. Sinon, comment comprendre que là où l’Ivoirien attend que le chef de l’Etat fasse jouer son génie politique pour rassurer sur la disponibilité de l’eau potable, il en vient à se remettre à Dieu? Dieu n’a-t-il pas doté de la Côte d’Ivoire et de ses dirigeants déjà la capacité de jouir des potentialités naturelles dont ils bénéficient? D’ailleurs, ne dit-on pas quand on veut parler de la Côte d’Ivoire qu’elle est un » un pays béni de Dieu »? Alors pour crier encore au secours quand tout est à disposition de nos dirigeants pour procurer le bien-être aux populations? A l’analyse, on se rend compte que le mentor du Rdr n’a aucune solution pour les maux dont souffrent les Ivoiriens. On comprend alors pourquoi le pays est dans une impasse totale. Tout s’écroule. Des fondements démocratiques à la satisfaction des besoins primaires de la population, les « solutions Ado » ont disparu. Le citoyen est abandonné à son sort. Ne sachant plus à se fier. En attendant que » Dieu » se souvienne de lui, l’Ivoirien n’aura d’yeux pour pleurer. Parce que l’Etat a failli à ses obligations. Parce que Alassane Ouattara ne dispose aucune solution pour conduire le pays sur la voie de l’émergence. Comme l’enseignent les Saintes Ecritures, « Vanité des vanités » tout est vraiment vanité. Ceux qui ont cru en « Les solutions Ado », ont simplement mordu la poussière. Ils se sont mordu le doigt. En réalité, çà a été un slogan creux sans programme de gouvernement, ni projet de société. A deux ans de la fin officielle de son deuxième mandat, Alassane Ouattara présente des signes d’essoufflement. A moins que cette dernière sortie ne sonne déjà comme la fin d’un règne qui a commencé en 2011. Ne dit-on pas que « c’est au pied du mur qu’on voit le bon maçon »? Le cas Ouattara sied incidemment à cet adage. Comme quoi, il fallait que l’eau manque dans les robinets pour que l’on découvre que le pouvoir Ouattara n’est fondé que sur du mirage.

Toussaint N’Gotta