2018 : Ces sujets brûlants qui attendent Ouattara

Par Le Temps - 2018. Ces sujets brûlants qui attendent Ouattara.

2018. Ces sujets brûlants qui attendent Ouattara. Image d'illustration.

« Abidjan s’illumine de mille feux, mais la joie des fêtes ne sera pas partagée par la majorité de nos compatriotes». C’est ainsi que Danièle Boni-Claverie avait livré ses réflexions sur la situation socio-politique et économique du pays. C’était au cours de sa conférence de presse qu’elle a animée le mercredi 3 janvier 2018. A l’analyse, on peut dire que la présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (Urd) a vu juste, tellement la Côte d’Ivoire, contrairement au discours officiel est au creux de la vague. Le pays va mal. Les clignotants sont au rouge. Comme le dira encore si éloquemment, «nos gouvernants ne doivent pas se laisser griser par l’arbre de quelques succès qui cache une forêt de misère». En clair, loin d’être un pays où tout baigne, tout va bien, le pays s’écroule de plus en plus. Les valeurs républicaines ont foutu le camp. Si donc Alassane Ouattara reconnaît que «l’année 2017 a été une année particulièrement difficile et que grâce à la solidité des fondamentaux de notre économie, à une action gouvernementale dynamique et aux efforts de chacune et de chacun d’entre vous, elle se termine non seulement sous de bons auspices mais aussi avec beaucoup d’espoirs pour 2018», il n’en demeure pas moins que des défis importants restent à relever. Pour une Côte d’Ivoire unie et prospère. Pour y parvenir, il est impératif de sortir de la philosophie de la pensée unique, comme le dirait l’autre. 2018 se présente comme une année charnière devant conduire à l’élection présidentielle de 2020, et l’on ne saurait ne pas évoquer la tenue prochaine des élections municipales, régionales et sénatoriales. En tout cas, pour cette année qui commence, le plus dur débute pour Alassane Ouattara. Va-t-il rester sourd aux cris des hommes de Dieu, des juristes et même de l’Ivoirien lambda? Va-t-il occulter tous ces sujets brûlants qui interpellent tout le monde? Les regards sont tournés vers le mentor du Rdr qui, l’on l’espère, jouera son va-tout cette année pour ne pas passer sous silence les préoccupations des Ivoiriens.

Libération des détenus politiques, retour des exilés

D’autant plus que sept ans après sa prise de pouvoir dans des conditions connues de tous, Alassane Ouattara semble ignorer la présence dans les geôles ivoiriennes plusieurs de ses compatriotes. Du fait de leur opinion, ce sont, «près de 300 détenus de la crise post-électorale qui croupissent dans les geôles ivoiriennes, civils et militaires» (dixit Danièle Boni Claverie). Si certains font l’objet de procès au verdict expéditif et surprenant pour des hommes de Droit avisés et émérites, la majorité attendent toujours d’être présentés à un juge en vue de leur procès. Cela fait sept ans que les Ivoiriens attendent toujours. Des interpellations se font nombreuses et traduisent la colère qui gagne la population. Les hommes de Dieu ne cessent d’exhorter le chef de l’Etat à la libération de tous ces détenus. D’aucuns appellent même à envisager une amnistie générale «qui effacerait beaucoup de peines et de rancœur et de procéder à une réelle indemnisation des victimes pour apaiser un tant soit peu leur douleur». Seront-ils entendus? Dans tous les cas, le constat est sans ambiguïté. Plusieurs des proches de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, sont détenus dans les prisons, coupés de leurs familles biologiques et politique. Que dire des militaires qui vivent le même calvaire. Ou encore ces milliers d’Ivoiriens en exil? Faut-il croire le pouvoir Ouattara qui, via son ministre de la Femme Mariatou Koné, soutient mordicus que 93% des 45.000 réfugiés Ivoiriens de la crise postélectorale ont regagné la Côte d’Ivoire ? Selon la ministre de la Femme, sur un total de 45.000 réfugiés Ivoiriens, 93% sont rentrés chez eux en Côte d’Ivoire. Elle fait de savoir que des actions sont en cours pour le retour du retour des réfugiés restants, environ 17%. Si ces chiffres sont exacts, il en faudra que Alassane Ouattara s’implique encore pour faciliter le retour de tous les exilés. Dans la mesure où la Constitution Ivoirienne indique qu’aucun Ivoirien ne peut être contraint à rester en exil. Sept ans après, Ouattara mettra-il enfin tout en place pour tenir ce pari ? «Qu’en cette année, que les Ivoiriens se sentent beaucoup unis. Nous devons persister de sorte que la réconciliation soit vécue au quotidien, que personne ne se sente exclue», a dit à mon propos le professeur Ouraga Obou. Un autre défi qui se présente à Ouattara, c’est celui de la situationsécuritaire.

Le défi sécuritaire

Les Ivoiriens ont encore en mémoire que 2017 aura été une année pleine de remous. Des mutineries et revendications des militaires, des attaques de sites sécuritaires et des évasions spectaculaires de détenus jamais enregistrés en Côte d’Ivoire ont eu lieu ces dernières années. En tout cas, le pays a été ébranlé et continue de vaciller au plan sécuritaire. Dans les campagnes, les coupeurs de route font régner leur loi et la saga des enfants en conflit avec la loi, appelés communément «des microbes» fortement et tristement notée reste une préoccupation. Les braquages qui ont connu un pic, hantent toujours les populations. Si le gouvernement dit avoir renforcé les capacités opérationnelles des forces de l’ordre sur toute l’étendue du territoire, le défi sécuritaire demeure cependant comme un casse-tête. Il reste d’actualité. Le phénomène des enfants microbes est loin de s’estomper. De nombreux feux couvent toujours. En effet, au plan militaire, des informations récurrentes font état d’une grogne persistante dans les casernes. La question des ex-démobilisés, des ex-combattants et même des ex-Fds et surtout l’imbroglio autour du départ volontaire de près d’un millier de militaires à la retraite, continuent d’alimenter les débats.

Conflits communautaires

Allons-nous revivre l’année 2017? On s’interroge à Abidjan. « La situation est explosive, le feu couve», dit-on dans les conversations. Alassane Ouattara prendra-t-il les mesures idoines pour que le feu s’éteigne à jamais dans les casernes? Une autre question : 2018 marquera-t-elle la fin des conflits communautaires qui ont secoué le pays ces dernières années et fait nombre de victimes et de déplacés? On se rappelle le conflit foncier qui a opposé autochtones guérés et allochtones baoulés dès début septembre dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, précisément à Guiglo. Environ 3000 personnes, fuyant les effets collatéraux d’un conflit foncier, avaient trouvé refuge à la préfecture de Guiglo suite heurts pour le contrôle de la forêt classée du Goin-Débé. La situation avait dégénéré et s’était transformée en conflit ouvert entre les populations, faisant des blessés. Une année auparavant, des affrontements ont eu lieu à l’est de la Côte d’Ivoire, à Bouna, entre Koulangos, tuteurs des peulhs, Malinké et Lobi, dans la région du Boukani, située au nord-est du pays. Deux gendarmes trois dozos et cinq autres personnes ont perdu la vie dans la ville de Bouna, deux dans le village de Saye, six à Ditoureouo, deux à Yalo et deux autres à Sitedouo. Ce qui a fait un bilan de 22 morts. En définitive, « Les récents affrontements intercommunautaires des 24 et 25 mars 2016 entre agriculteurs et éleveurs à Bouna ont occasionné un lourd bilan, soit 33 morts, 52 blessés, 2.640 déplacés », a indiqué le Figaro, qui rapportait les propos de Duncan, à l’ouverture d’un séminaire sur « l’ analyse et les préventions des conflits communautaires en Côte d’Ivoire». De toute évidence, le climat social à l’ouest a mis en exergue le climat délétère qui prévaut encore en Côte d’Ivoire. Sept ans après, le défi sécuritaire doit interpeller le mentor du Rdr. Comme le note le Cardinal Jean Pierre Kutuwa, «s’il faut reconnaître que beaucoup de choses ont été faites en matière de sécurité, le constat est qu’aujourd’hui trop d’armes circulent dans notre pays et menacent dangereusement la paix et la sérénité de nos populations». Ce qui se passe actuellement à Bouaké est symptomatique d’un profond malaise au sein de l’armée.

La réforme de la Commission électorale

Au-delà, de ce mal, une question qui hante le peuple ivoirien est la tenue des élections générales à venir, notamment le scrutin présidentiel de 2020. A ce niveau, une question reste posée. Quelle Commission électorale indépendante (Cei) pour la tenue des élections à venir ? L’opposition et la société civile parle le même langage. La réforme de l’organe en charge des élections doit être faite. Cette exigence est confortée par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui déclare «la Cei illégale» dans son format actuelle. Et somme l’Etat de Côte d’Ivoire de le reformer ici et maintenant En tout cas, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a déclaré la Cei non conforme au droit international. En votant la loi qui fonde cette institution, considérée comme «discriminatoire» envers l’opposition et les candidats indépendants, l’Etat de Côte d’Ivoire a «violé son obligation de créer un organe électoral indépendant et impartial, prévu par l’article 17 de la Charte africaine sur la démocratie et l’article 3 du protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance, et qu’il a également par voie de conséquence violé le droit des citoyens de participer librement à la direction des Affaires publiques de leur pays garanti par l’article 13 (…) de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples». Par conséquent, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples lui «ordonne» de modifier la loi sur la Cei pour la rendre conforme aux chartes et conventions auxquels il est partie. C’est une victoire de taille pour Action pour la promotion et la défense des droits de l’homme) (Apdh), une association de défense des droits de l’Homme locale, et pour son avocat, Maître Bernard Guizot Takoré, qui a pensé et monté cette procédure assez novatrice sous nos cieux en saisissant cette Cour. Mais le délai imparti à l’Etat de Côte d’Ivoire a expiré et le gouvernement reste sourd aux préoccupations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. La Cei est toujours en l’état, malgré les interpellations aussi de la société civile qui insiste sur la nécessité de réformer la Cei. Au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée le mardi 26 décembre à son siège, la Plate forme de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’ivoire (Poeci) a exprimé ses inquiétudes quant à la tenue effective des élections générales, notamment les locales et sénatoriales dans le délai imparti. «Nous sommes inquiets, deux tendances se signalent, l’une pour la tenue des élections, l’autre pour le report», a indiqué la Poeci. Dans une déclaration lue par son porte-parole, par ailleurs, vice-présidente, Marie Paule Kodjo, la Poeci «attire l’attention du gouvernement, de la Commission électorale indépendante (Cei), des institutions nationales et internationales et des acteurs politiques sur la mise en place en œuvre rapide des réformes électorales, en tenant compte de la constitution de novembre 2016 et des acquis des cycles électoraux de 2015 et de 2016 et sur la nécessité du respect du chronogramme électoral». Ce, d’autant plus que Mme Marie Paule Kodjo a indiqué que «vu les défis, il est nécessaire de réformer à la fois le cadre institutionnel et juridique des élections en Côte d’ivoire». Entre autres points soulevés, la société civile fait cas aussi de la réforme institutionnelle de la Cei, la révision du code électoral, la révision annuelle de la liste électorale, l’observation citoyenne des élections par la méthodologie PVT (comptage rapide des votes). Autant d’impératifs pour des élections transparentes. L’enjeu est de taille et interpelle le gouvernement. Lequel, malheureusement, est silencieux sur la question des réformes du cadre institutionnel et juridique des élections en Côte d’Ivoire. Les élections locales auront-t-elles lieu si la Cei reste en l’état? En tout cas, l’opposition prévient que : « la Cei, en l’état actuel, n’est pas représentative des aspirations du peuple ivoirien et la Cour africaine des Droits de l’homme l’a confirmé dans son arrêt du 18 novembre 2016 demandant à notre pays de se conformer aux dispositions juridiques internationales en vigueur pour casser la dépendance de cette institution au pouvoir et mettre un terme à son déséquilibre et à son absence de neutralité». « Jusqu’ici le président Ouattara est resté sourd aux dispositions de la Cour africaine. Il vient de reconduire la même Cei dans sa composition actuelle. C’est ce qu’on appelle un passage en force», a déploré la présidente de l’Urd. Indiquant que «chaque année, la Cei doit procéder à la révision de la liste électorale et à la l’enrôlement des nouveaux électeurs, notamment les nouveaux majeurs». Une disposition pourtant dénoncée depuis 2015. Alassane Ouattara va-t-il encore rester sourd aux interpellations des uns et des autres ? Comment organiser une élection transparente et équitable avec une telle Cei ? Pourrons-nous naviguer sur une eau paisible cette année ? « Il faut donc réformer la Cei et s’atteler à une mise à jour fiable des listes électorales à un nouveau découpage électoral et à une révision du Code électoral», recommande-t-on. «Si le référendum a pu se tenir, aucun autre prétexte ne pourra justifier la prise en compte de nos recommandations pour des élections locales justes et transparentes», note de son côté, la Plate forme de la société civile. On le voit, plusieurs autres chantiers et non des moindres sont à défricher pour permettre aux Ivoiriens de franchir les distances et les murs qui se sont dressés entre eux depuis les crises des dernières décennies. Les graves questions sociales demeurent. Le tissu social s’effrite davantage. Avec un processus de réconciliation nationale en panne sèche et un dialogue politique éteint.

Processus de réconciliation, dialogue politique

Ainsi donc la réconciliation des Ivoiriens et le renforcement du dialogue politique demeurent une préoccupation pour bâtir une Côte d’Ivoire apaisée et prospère. Car, nul ne peut ignorer que la construction d’un Etat fort et dynamique se fonde sur l’union de ses fils et filles. Allons-nous encore assister pour cette année 2018 à la persécution des proches de Laurent Gbagbo? Des procès en cascades vont-ils se multiplier ? De la Commission dialogue et vérité (Cdvr) au programme national de cohésion social, on peut dire que le processus de réconciliation national n’a pas bougé d’un pouce. Les rancœurs et la rancune dominent les relations entre Ivoiriens. Lesquels continuent de se regarder en chiens de faïence. La méfiance est érigée en règle d’or dans un Etat dit de droit. Le vivre ensemble n’est qu’un vain slogan. Disons-le tout net, la société ivoirienne est fortement fragilisée. Deux camps s’affrontent toujours. L’un d’entre eux est, comme le dit un cadre de l’opposition, reste toujours indexé, celui des pro-Gbagbo, alors qu’il ne devrait plus y avoir qu’un seul camp. La Côte d’Ivoire réconciliée, une utopie ? Maintes fois interpellé, Alassane Ouattara demeure insensible aux cris des leaders d’opinion, des hommes de Dieu. Or, toutes les idées convergent vers un seul et unique point. La nécessité et le besoin de vivre ensemble pour bâtir un pays fort doit amener les Ivoiriens à s’union à nouveau. Cela passe par un dialogue inclusif avec l’opposition dont le rôle est d’être le porte-voix des sans voix. D’être la sentinelle, l’éveilleur de conscience, voire un lanceur d’alertes. Mais depuis plus d’un an et demi le dialogue politique est au point mort. Aucun contact n’est intervenu entre le pouvoir et l’opposition, entre Ouattara et les leaders des partis de l’opposition. Tout simplement parce que le mentor du Rdr préfère conduire seul le bateau ivoire. Sans tenir compte de ce que que celui-ci tangue et fait face à une tempête qui inquiète. «Ce sont les régimes dictatoriaux qui ignorent leur opposition ou s’en créent à leur convenance. Si on se déclare un Etat de droit, on doit accepter que l’échange puisse tourner au débat ou à la confrontation des opinions», avait déduit Mme Danièle Boni Claverie. N’a-t-elle pas vu juste? Ouattara va-t-il prendre en compte l’opposition? Ou alors va-t-il persévérer avec la pensée unique. L’année en cours nous situera. En tout état de cause, la paix, a dit Monseigneur Marcellin Kouadio, évêque de Yamoussoukro, ne se construit pas dans l’injustice. Encore moins en méprisant son compatriote. La Côte d’Ivoire appartient à tous les Ivoiriens.

La restauration de l’autorité de l’Etat

Un autre défi qui attend Ouattara pour cette année 2018 est indiscutablement la restauration de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Que n’a-t-on pas vu! Des scènes qui traduisent l’absence de l’autorité de l’Etat. Des préfets humiliés et chassés dans certaines localités du pays. Des ex-rebelles défiant l’Etat en exigeant des primes de guerre. Des élèves qui dictent leur loi à leur maîtres et s’octroient des congés. Des populations qui défient et narguent l’Etat dans maintes contré du pays, notamment au Nord. Autant d’actes qui ont remis en cause l’autorité de l’Etat. Faisant dire à bon nombre d’observateurs que l’Etat n’existe plus en Côte d’Ivoire. Tellement il a été absent là où on l’attendait le plus. On a encore en mémoire ces conflits intercommunautaires qui ébranlé la quiétude des Ivoiriens. L’intervention de l’Etat s’est faite tardivement. On ne saurait passer sous silence, l’absence de l’Etat dans les ex-zones sous administration de la rébellion en 2002. 16 années après, les séquelles persistent. Les villes de Bouaké, de Korhogo et de Man conservent encore les réflexes de localités aux mains des hors-la-loi. A quand la restauration effective de l’autorité de l’Etat en ces lieux? Simple question.

Lutte contre la corruption et la pauvreté

La corruption est aussi l’un des maux qui mine la société ivoirienne. Le phénomène prend de l’ampleur et un est frein à l’épanouissement de l’économie nationale. Les dessous de table deviennent légion. Et n’a pas échappé au coup d’œil des hommes de Dieu. Face à Ouattara, le jeudi 4 janvier 2018, Mgr Joseph Spiteri, Nonce Apostolique, Doyen du corps diplomatique a interpellé les autorités ivoiriennes sur ce mal qui ronge l’économie. Le Nonce n’a-t-il pas invité le pouvoir Ouattara à un nouvel élan dans la lutte contre plusieurs maux notamment, la corruption. «Nous souhaitons un nouvel élan pour l’éradication du travail des enfants, la scolarisation de la jeune fille (…), lutte contre la corruption », a insisté le doyen du corps diplomatique lors de la présentation des vœux au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara. Pour le Nonce Apostolique, «chaque composante de la société voudrait se sentir dans la gestion du bien commun». A vrai dire, la gestion du régime Ouattara est un désastre. Et la distribution des richesses du pays est loin d’être équitable. Un tour d’horizon dans les ménages atteste de la souffrance des Ivoiriens, de la l’accroissement de la pauvreté. A tout cela s’ajoutent d’autres sujets tels question d’un «troisième mandat» ou non de Ouattara. Là où la constitution ne lui permet pas de postuler à nouveau.

T.N