Scandale - Une autre révélation de taille faite dimanche par François Mattéi: "L'Ambassadeur Jean Marc Simon demande à Gbagbo de reconnaître Ouattara pour sortir de la CPI"

Par AUJOURD'HUI - Une autre révélation de taille faite dimanche par François Mattéi: "L'Ambassadeur Jean Marc Simon demande à Gbagbo de reconnaître Ouattara pour sortir de la CPI"

L'Ambassadeur de France Jean-Marc Simon, au milieu de cartons de viande halal, en route vers l'Hôtel du Golf, QG d'Alassane Ouattara et des rebelles des Forces Nouvelles.

L’ex-Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire souhaite que Gbagbo reconnaisse Ouattara comme président s’il veut sortir de prison. En somme, qu’il dise qu’il a perdu les élections pour être à nouveau libre. En fait, le livre écrit par Laurent Gbagbo et François Mattei sur la crise ivoirienne continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive dans les grandes capitales occidentales où certaines autorités politiques découvrent stupéfaites, ces révélations incroyables
qui bousculent tous les clichés sur la crise ivoirienne.

Pour contenter la CPI et éviter au président Laurent Gbagbo des mesures de rétorsion, l’ouvrage intitulé à l’origine : « Laurent Gbagbo et François Mattei pour la vérité et la justice » ? S’appellera pour les nouvelles éditions :« Laurent
Gbagbo selon François Mattei pour la vérité et la justice
».
Désormais à la place du « ET »qui relie les deux auteurs, on retrouvera le mot « SELON ». Pour le contenu, rien n’a changé d’un iota. Ces explications, François Mattei les a données ce dimanche 6 juillet 2014, lors d’une cérémonie
de dédicace de son ouvrage à Paris. Invité de la Plate-forme Souveraineté (PSP), un mouvement dit panafricain, le journaliste Français a bien voulu détailler devant le public venu en grande nombre, les circonstances qui ont occasionné la naissance d’un livre qui continue à s’arracher comme des petits pains. « J’ai fait le livre avec Gbagbo au parloir de la CPI…De toutes les façons tout ce qu’on dit et fait à la CPI est placé sous l’oeil vigilant des caméras.
Parfois c’est Laurent Gbagbo luimême qui m’apportait du papier de sa cellule. Quand il n’y avait plus de papier j’en demandais au gardien…».
Poursuivant, François a donné les raisons qui ont guidé son entreprise : « Je sais dans quel esprit j’ai fait le livre. La CPI pour moi, ce n’est pas l’image parfaite de la justice. Beaucoup de gens ont menti sur le dossier de Gbagbo…»

Deux livres dédicacés envoyés à François Hollande et Laurent Fabius...Comment se déroulaient ses visites
à Laurent Gbagbo la CPI ? François Mattei notera la grande
disposition d’esprit du président Gbagbo: « A la CPI on a droit à trois heures de visite. Le temps de régler les procédures d’entrée et de contrôle on se retrouve avec une heure trente de visite. Avec Laurent Gbagbo lors de ces visites,
on a beaucoup rit…On a critiqué qui on pouvait critiquer.
Et il nous est arrivé d’aller boire un coca. J’ai vu beaucoup d’autres détenus. J’ai croisé Jean Pierre Bemba, sa femme et ses enfants. Laurent Gbagbo a toujours été détendu…»
Comment capitaliser cet ouvrage afin de faire triompher auprès de l’establishment Français, la vérité dans la crise ivoirienne? Répondant à cette importante préoccupation du public, le journaliste François Mattei a révélé :
«J’ai envoyé un livre dédicacé à François Hollande. A Laurent Fabius aussi j’ai envoyé un livre (…) Je suis fier d’avoir sorti la voix de Laurent Gbagbo au-delà des murs de la prison…».
Autre révélation choc faite par François Mattei ce dimanche, l’incroyable entretien qu’il a eu avec Jean Marc Simon, l’ambassadeur Français en poste en Côte d’Ivoire au moment de la crise ivoirienne.
Revenant sur ce dialogue surréaliste qu’il décrit à la
page 304 de son ouvrage, François Mattei assure : « On s’est
rencontré trois fois à la demande de l’ambassadeur lui-même au Restaurant Berkeley à Paris.C’est lui qui payait les repas. Lors d’une de ces rencontres, il m’a proposé si je pouvais demander à Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite en prison afin d’avoir quelques faveurs. Ce n’était rien d’autre que du gangstérisme…». Ne craint-il pas pour sa vie ? François Mattei dira tout net : « Je ne crains personne…»

Augustin Djédjé