FAITS DIVERS - Université de Cocody: Des braqueurs emportent des millions. 87 millions (témoignages concordants)

Par Notre Voie - Des braqueurs emportent des millions. 87 millions (témoignages concordants)

FAITS DIVERS - L’insécurité dans les universités publiques a atteint une phase très inquiètante, hier. L’intendance de l’Unité de formation et de recherche (Ufr) des sciences économiques de l’Université de Cocody a été, aux environs de 9h, la cible de bandits armés. Après avoir séquestré deux caissières de cette intendance, les trois malfrats ont fait main basse sur la caisse, emportant 87 millions Fcfa, selon des témoignages concordants. Mais selon la police à laquelle se sont confiés de hauts responsables de l’université, c’est la somme de 1,560 million FCFA et des téléphones portables qui ont été emportés par les malfrats. Une dame, agent de l’Université, présente dans le bureau de l’intendance au moment des faits, s’est blessée pendant qu’elle tentait de s’échapper par la fenêtre. Convoqué, le comptable de l’intendance ne s’était pas encore présenté au commissariat du 8ème arrondissement de Cocody pour être entendu, au moment où nous mettions sous presse.

Le hold-up s’est déroulé tranquillement malgré la présence de la police universitaire et des Frci sur le campus. Informés de ce vol, les forces de l’ordre, notamment des éléments du Centre de coordination décisionnel des opérations (Ccdo), qui ont investi les lieux n’ont trouvé aucun braqueur. Depuis le début des travaux de réhabilitation des universités publiques en 2011 jusqu’à maintenant, des vols grandeur nature de matériel de bureau et de matériel informatique ont été commis sur les campus. A Abobo-Adjamé, des étudiants ont été braqués, par deux fois, en plein jour, en quatre mois pendant qu’ils suivaient des cours magistraux dans les amphithéâtres. Ils ont été dépouillés de tous leurs biens (ordinateurs portables, téléphones portables, documents universitaires, argent). Certains ont été même tailladés à la machette. Les récurrents braquages dans les universités mettent à nu les grosses insuffisances du dispositif de sécurité mis en place par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Ibrahima Bacongo. A moins qu’il y ait une complicité au sein de la police universitaire ou des Frci qui montent la garde sur les campus.

Charles Bédé

3 120 000 fcfa emportés à l’Université Félix Houphouët Boigny (officiel)
Publié le mardi 28 mai 2013 | Agence de Presse Africaine

Abidjan (Côte d’Ivoire) - 3 120 000 fcfa ont été emportés dans l’attaque à main armée perpétrée lundi matin à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, ont annoncé dans la soirée, les autorités universitaires ivoiriennes.

Selon le bilan dressé par le service de la comptabilité de l’Unité de formation et de recherche (UFR) des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Félix Houphouët Boigny qui a été l’objet de cette attaque, ce sont 3 120 000 fcfa qui ont été emportés contrairement à certaines sources qui annonçaient dans la journée près de 87 millions de fcfa.

Sur les 3 120 000 fcfa, ’’1.560.000F représentent les encaissements de la journée de vendredi 24 mai 2013 et 820 000 fcfa pour les frais de formation’’.
Les frais de soutenance sont évalués à 500 000 fcfa, quand 240.000 fcfa représentent, les frais de fournisseurs.

Ce braquage perpétré par des hommes armés non identifiés, intervient alors que la violence a resurgi sur le campus.

Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Ibrahim Bacongo Cissé, a échappé le lundi 13 mai de peu, à un lynchage lors d’une manifestation d’étudiants ivoiriens, qui protestaient contre leurs conditions de scolarité à l’université d’Abidjan.

Plusieurs centaines d’étudiants avaient exprimé leur "ras-le-bol" en manifestant à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan où s’était rendu, leur ministre de tutelle pour un colloque international dédié à la grande chancelière, Henriette Dagri Diabaté.

Aux cris de ‘’Bacongo voleur’’ ou ‘’menteur’’, les étudiants avaient jeté des pierres en direction du ministre et ont été dispersés à l’aide de gaz lacrymogènes par la police.

Les manifestants dénonçaient le manque de salles de cours et de certains équipements, tels que des micros, sur le campus et l’insuffisance du réseau de transport public autour du campus, situé à Cocody, le quartier des ambassadeurs.

Quelques jours plus tard, des violences similaires se sont emparées de l’Unversité Nangui Abrogoua d’Abobo Adjamé au Nord d’Abidjan.

Les universités publiques ivoiriennes ont rouvert en septembre 2012 sous le sceau d’un ‘’départ nouveau’’, après des travaux de rénovation très lourds et très coûteux lancés à la suite de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts. Les travaux ont coûté plus de 110 milliards de fcfa.

L’objectif des nouvelles autorités étaient de débarrasser les campus d’une décennie de tourmente politico-militaire, au cours de laquelle ce temple du savoir est devenu un champ de violences et de trafics en tous genres.

LS/APA