Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara redoute une révolte populaire comme au Burkina, selon des câbles diplomatiques

Par IvoireBusiness - Côte d’Ivoire. Selon des câbles diplomatiques, Alassane Ouattara redoute une révolte populaire comme au Burkina.

Alassane Ouattara et Michel Kafando, président de la transition au Burkina, lors de son passage à Abidjan.

Malgré toute vraisemblance le pouvoir ivoirien semble ne plus être certain de son emprise sur le pays de feu Félix Houphouët-Boigny.
Selon nos sources, Alassane Ouattara n’a plus confiance en François Hollande et manœuvre d’ailleurs pour cela pour le retour de son ancien mentor et ami Nicolas Sarkozy. Ses soucis sont de plus en plus nombreux du fait que la Maison blanche vient de s’ajouter à ses nombreuses sources de fébrilité. Il est désormais avéré que nombreux sont ceux qui se sont rendus compte parmi les anciens soutiens de Ouattara que la rébellion de SORO était le fruit d’une véritable arnaque et qu’en plus, les performances du poulain de Sarkozy depuis sa prise violente du pouvoir sont plus que décevantes: Incapacité notoire à rapprocher et à réconcilier les ivoiriens, mauvaise gestion économique et financière, gabegie et pratiques mafieuses de tous genres. En plus du clanisme et de son refus d’organiser un véritable dialogue politique face aux exigences constitutionnelles actuelles qui le disqualifient pour la course au pouvoir à un deuxième mandat.
Ouattara qui ne se cache pas d’avoir acheté des nombreuses armes lourdes de guerre sans l’aval de l’ONU, a aussi discrètement fait convoyer encore ces derniers mois de nombreux mercenaires, militaires, et miliciens, venus du Burkina Faso et ailleurs pour parer au plus pressé. L’armée ivoirienne étant divisée jusqu’à la moelle épinière entre pro-Ouattara, pro-Soro, Pro-Gbagbo et pro-Bédié, selon ces mêmes sources, le pouvoir d Abidjan suspecte la France de vouloir lui jouer des tours et soutenir les opposants sans pour autant le lui affirmer.
Les tentatives de corruption de nombreuses organisations de l’opposition et de leaders semblent toutes avoir échoué ou ne pas avoir donné les réels fruits escomptés, vu que le FPI Originel tient toujours les vrais ficelles, et a donc la confiance des populations ivoiriennes toujours debout derrière Laurent GBAGBO, pourtant détenu a la Haye depuis près de 4 ans à la Cour pénale internationale.
Avec les arrestations récentes de nombreux compagnons de lutte de Sangaré AbouDramane et le maintien de plus de 300 prisonniers politiques, Ouattara se retrouve dans une position indélicate et de fragilisation avancée, vu que la Coalition nationale pour le Changement a décidé de confronter son régime qu’il considère moribond et illégitime jusqu’a sa mort certaine prochaine.
La candidature des uns et des autres y compris celle d’Affi N’GUESSAN, ancien Premier ministre de Laurent GBAGBO, ne peuvent semble t-il pas rassurer le pouvoir d’Abidjan sur des lendemains meilleurs. En attendant le 10 septembre prochain, début des manifestations de rues annoncées par l’opposition radicale, Abidjan vit au rythme de la peur, de la misère, de l’insécurité grandissante due aux braquages, vols et violences entretenues par les ex-FRCI, les voyous microbes, et autres bandes armées mécontentes de leurs sorts non garanti par le processus de désarmement du pouvoir Ouattara.
Ouattara se préparerait au pire et sa seule stratégie de survie politique est confiée aux sécurocrates affolés comme Hamed BAKOYOKO et certaines loges secrètes françaises et africaines, qui lui conseillent de menacer, toujours menacer, et promettre le chaos pour tous. Soro Guillaume, l’ancien chef rebelle devenu Président de l’Assemblée Nationale, serait lui aussi dans le viseur de Ouattara lui-même et encore de la CPI qui reconnait que l’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo a fait moins de victimes que les chiens de guerre qui ont divisé et pillés ce beau pays depuis septembre 2002. Surtout que les com-zones ont toujours gardé leurs mains mises sur de nombreuses richesses et privilèges, malgré l’arrivée de leur mentor au pouvoir.
Le peuple ivoirien redouté de tous, serait dit-on déjà sorti de sa torpeur des périodes de crises post-électorales de 2011.
La peur aurait dit-on changé de camp.
Wait and see.

Maya Jean Charles
Source: afrikanews
NB: Les ajouts et le titre sont de la rédaction.