Afrique: La fièvre Ebola éclipse le Sommet de la Cedeao à Accra

Par APA - La fièvre Ebola éclipse le Sommet de la Cedeao à Accra.

© Présidence par DR. Cérémonie d`ouverture du 45è Sommet ordinaire de la CEDEAO à Accra. Jeudi 10 juillet 2014. Accra (Ghana).

Accra (Ghana) - Les efforts visant à endiguer la propagation endémique de la fièvre Ebola ont porté ombrage au 45ème Sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui s’est ouverte jeudi à Accra la capitale ghanéenne.

S'adressant à ses pairs dont les présidents Goodluck Jonathan du Nigeria, Macky Sall du Sénégal et Mahamadu Issoufou du Niger, l'hôte du Sommet, le président John Mahama a indiqué que la vigilance était le seul mot qui vaille contre cette maladie virale.

M. Mahama, le président en exercice de la Cedeao a déclaré que la priorité à l'heure actuelle était de mobiliser des fonds et de la logistique pour lancer une campagne concertée contre la vague d'Ebola qui a déjà fait 518 morts au Libéria, en Guinée et en Sierra Léone depuis janvier dernier.

La déclaration du président Mahama intervient quelques jours après le décès survenu lundi, d'un citoyen américain qui avait été mis en quarantaine par les autorités sanitaires ghanéennes qui le soupçonnaient d'avoir contracté le virus Ebola en Guinée.

Depuis le mois d'avril, les agents de la santé du Ghana font passer des examens cliniques à tous les cas suspects de fièvre Ebola, mais pour l'instant, aucun cas confirmé de cette maladie n'a été signalé.

Mahama a invité les pays membres de la Communauté à ne pas créer la peur et la panique parmi la population avec le spectre du virus mais à mettre les fonds nécessaires à la disposition des institutions de santé pour intensifier leurs activités de surveillance.

Le Sommet arrive quelques jours après que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a organisé une rencontre à Accra pour demander la levée d'au moins dix millions de dollars pour combattre la maladie dans la région.

Le dirigeant ghanéen a également évoqué la question de la toute prochaine suppression du permis de séjour, des cartes d'identité biométrique pour les citoyens des pays membres et l'introduction de la taxe extérieure de la Cedeao à compter du 1er janvier 2015, ainsi que les préparatifs pour l'instauration de la monnaie unique pour la région.

Les dix dirigeants régionaux prenant part au Sommet de deux jours discutent également de la question épineuse des Accords de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne et le climat d'insécurité qui règne au Mali, au Nigeria et dans d'autres foyers de troubles dans la région.

DAP/as/fss/of/APA

La CEDEAO adoptera un tarif commun en 2015

Publié le vendredi 11 juillet 2014 | Xinhua

La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) devrait adopter un tarif douanier commun à partir du 1er janvier 2015, a annoncé jeudi à Accra le président ghanéen John Dramani Mahama.

M. Mahama, qui assume la présidence de la CEDEAO, a tenu ces propos lors de son discours d’ouverture à la 45ème session ordinaire de l’organisation sous-régionale.

Les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO ont décidé en 2006 de mettre en place un système commun composé de quatre niveaux de tarifs douaniers, qui doit lui-même ouvrir la voie à des Accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE).

Le président Mahama a également appelé les pays membres à travailler dur pour éliminer les goulets d’étranglement freinant les affaires dans la région.

"Certains de nos hommes et femmes d’affaires se plaignent que, en plus du paiement de tous les droits et taxes applicables, ils sont toujours confrontés à des situations et à des entraves qui rendent souvent prohibitif pour eux de faire avec les pays de la sous-région", a-t-il déclaré.

De plus, les longs délais d’inspection et les retards coûteux, ainsi que les exigences dans certains pays membres de paiement de charges officielles ou informelles, constituent des défis qui rendent les produits de la région non-compétitifs.

Le sommet accueille 15 chefs d’État ainsi que des délégations de pays voisins, et des représentants de l’ONU et de l’UA.

Xinhua