Discussions sur la réforme de la Cei: Le Fpi tendance Affi N’guessan annonce le retrait des guides religieux de la CEI

Par Le Nouveau réveil - Discussions sur la réforme de la Cei. Le Fpi tendance Affi N’guessan présente ses acquis.

© Autre presse par DR Issiaka Sangaré, secrétaire général du FPI tendance Affi.

La branche du Front population ivoirien (Fpi) tenue par Pascal Affi N’guessan a animé une conférence de presse, hier, à son siège sis aux II Plateaux-Vallon. Les échanges avec la presse ont porté sur la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei).

Le conférencier, Issiaka Sangaré, secrétaire général, a fait le point des discussions dont la tendance Affi N’guessan du Fpi est partie prenante. Il était accompagné du vice-président en charge des élections et représentant à la Cei, Kouakou Kra.

Les deux hommes s’accordent à dire que les discussions, depuis le 21 janvier 2019, se sont déroulées conformément à leur vision de la nouvelle mouture de la Cei. Mieux, ils se sont félicités des acquis obtenus à l’issue des différentes rencontres avec le pouvoir, à savoir « le retrait de toutes les Institutions sauf le représentant du président de la République et du ministère de l’Intérieur, le retrait des guides religieux pour respecter la laïcité, le principe de l’équilibre entre les trois entités (Mouvance présidentielle, partis d’opposition et société civile), le principe de poursuite des discussions sur les conditions générales des élections ».

On a pu noter deux points de divergence portant sur « le maintien des représentants du président de la République et du ministère de l’Intérieur et la question des voix délibératives. (…) Qui aura voix délibérative ou qui aura voix consultative ? ». Dans la soirée, d’hier, selon Issiaka Sangaré, devrait se tenir la dernière rencontre avec le Gouvernement pour aplanir les points d’achoppement. « Nous allons à la dernière rencontre. Nous avons pris le peuple à témoin de notre bonne volonté.

S’il s’avère que cette rencontre-là accouche d’une souris, ce que nous ne souhaitons pas, chacun sera témoin du bon engagement que nous avons pris, de la chance que nous avons donnée à la cohésion sociale, de la responsabilité qui nous a amenés à ces échanges-là, de notre volonté à avoir une Commission électorale indépendante mais prendre aussi l’expression du peuple » a fait savoir le conférencier. La question de la plateforme de l’opposition voulue par le président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, a été également évoquée.

A ce sujet, le conférencier a laissé entendre que le camp Affi ne s’est pas désolidarisé de la plateforme. Cependant, soutient-il, « On ne peut pas, dans la même plateforme, appeler le président légal du Fpi et reconnaître les mêmes qualités à d’autres acteurs qui n’ont pas la notoriété au regard de la loi. Cette démarche-là est contre-productive.

(…) On ne peut pas appeler Affi N’guessan, président du Fpi et appeler d’autres acteurs en utilisant le même vocable pour les mêmes titres. Si on sait reconnaître cela, c’est qu’on peut avancer ensemble. Si on ne sait pas reconnaître cela, c’est qu’on pose un acte inamical. La théorie de l’acte inamical est aussi essentielle dans la dynamique du groupe. Il n’y a pas deux Fpi. Il y a le Fpi et il y a une dissidence. Le fil n’est pas rompu » a déclaré Issiaka Sangaré.

JB KOUADIO

NB: Le titre est de la rédaction.