Marabadiassa : La vérité sur l’affaire du camion bloqué de Guillaume Soro, des témoins parlent

Par Linfodrome - Marabadiassa. La vérité sur l’affaire du camion bloqué de Guillaume Soro, des témoins parlent.

Le camion bloqué dans le village par les agents des Eaux et Forêts.

Une affaire de camion bloqué de Guillaume Soro défraie la chronique au moment où l’armée annonce une menace d’attaque dans le Nord et s’est mise en alerte maximale dans la zone.

L’affaire risque de faire grand bruit ces jours-ci. Il s’agit de l’interpellation d’un camion de ciment affrété par Guillaume Soro pour livrer cette marchandise dans un village de la Sous-préfecture de Marabadiassa.

Selon les informations dont linfodrome.ci a eu écho, de passage à Toudjan, village de la sous-préfecture de Marabadiassa, dans le Hambol, où il séjourne depuis plus d’un mois, Guillaume Soro fait la connaissance d’une école en bambou et promet aux habitants des lieux de la leur reconstruire en mur de briques.

Séance tenante, il donne instruction aux membres de son staff en charge des travaux de proximité de se mettre en branle. Des tonnes de ciments sont commandées aussitôt à Abidjan pour entamer les travaux de reconstruction de l’école. Laquelle devrait être achevée et livrée avant la rentrée 2019 – 2020 pour le bonheur des apprenants de cette zone rurale et leurs parents.

En fin de la semaine, qui vient de s’écouler, le camion, parti d’Abidjan avec à son bord 20 tonnes de ciment promis, fait son entrée dans le périmètre du village susmentionné. Mais, il est aussitôt interpellé par des agents des Eaux et Forêts. Les hommes en tenues intiment l’ordre au camionneur de faire demi-tour, car la zone qu’il pénètre est interdite. Celle-ci étant une forêt classée. Ce dernier réplique qu’il ne le sait pas, mais a une commande à y livrer pour la reconstruction d’une école qu’abrite le village à lui indiqué.

Sur l’intransigeance des agents, le chauffeur décide de rebrousser chemin avec la marchandise à Abidjan et d’attendre qu’un nouvel ordre lui soit donné pour retourner la livrer. Mais, le camion-remorque ne pouvant faire demi-tour sur place, en raison de son chargement et de sa longueur, les agents des Eaux et Forêts l’intime d’aller tourner dans le village et confisquent les pièces pour des précautions. Toute chose qu’il ne fallait pas faire.

En effet, dès la vue du camion, ce sont des habitants heureux qui aperçoivent que l’ex-chef du Parlement, qui le leur avait promis, est passé aux actes. Mais, mal leur en pris de voir que l’engin, qui a fait demi-tour, reprend la route avec sa marchandise. Apprenant que le camion ne peut pas décharger son contenu sur place en raison de l’interpellation des agents des Eaux et Forêts, ils décident de s’interposer et bloquent l’engin. Les habitants de Toudjan, sortis sur la place publique, menacent de décharger le camion.

Mais, les agents assermentés de l’Etat arrivent et s’interposent à leur tour. S’en suit un quart d’heure d’échauffourées entre ces agents et les villageois. Les hommes en armes finissent par imposer la loi et décident finalement de confisquer le camion.

Aux dernières nouvelles, selon une autre source, le camion aurait été retenu et conduit à Bouaké. L’engin, selon ses sources, serait soupçonné de transporter des armes. Son interpellation serait, donc, consécutive aux dispositions sécuritaires prises mises en place depuis le dimanche 12 mai 2019 relativement aux instructions données par la hiérarchie militaire. Une affaire dont les partisans de Guillaume Soro semblent en attente de la suite.

F.D.BONY