Affi N’guessan, Pdt d'une frange du FPI, répond à ses détracteurs : « Si je devais être payé, je serais au Rhdp »

Par Linfodrome - Affi N’guessan, Pdt d'une frange du FPI, répond à ses détracteurs « Si je devais être payé, je serais au Rhdp ». Le président d'une frange du Fpi fait une révélation sur Agnès Monnet.

Affi N'guessan, président d'une tendance dissidente du FPI, opposé au FPI de Gbagbo dirigé par le Président LAurent Gbagbo.

Ça s’appelle faire le grand déballage. La longue interview que Pascal Affi N’guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi, a accordé à la ‘’Radio de la paix’’ le samedi 13 avril 2019. Tous les sujets, concernant l’actualité dans son parti et la situation socio-politique sont abordés dans cet entretien dont profite l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo pour donner des répliques à ses détracteurs.

Comme à ses habitudes, Pascal Affi N’guessan n’a pas donné dans la langue de bois pour répondre aux questions du confrère qui a fait un véritable tour d’horizon de l’actualité au Fpi et en Côte d’Ivoire. L’ancien Premier ministre ivoirien s’est mis à son aise pour répondre à toutes les questions qui lui ont été posées. C’est le cas de le dire quand sur un ton froid et serein, il répond à ses détracteurs, ceux qui le soupçonnent ou l’accusent ouvertement d’être payé par le pouvoir en place pour diviser le Fpi dont il préside les destinées depuis l’avènement au pouvoir, en 2000, de l’ex-président Laurent Gbagbo. « Si je devais être payé, je serais au Rhdp. Ceux qui veulent de l’argent, ceux qui veulent de l’honneur et des postes sont à l’heure actuelle au Rhdp. Et je suppose qu’ils sont gracieusement payés pour leur adhésion à ce parti ».

Pascal Affi N’guessan réclame avoir été toujours constant dans sa conduite. L’actuel député et président du Conseil régional du Moronou refuse qu’on lui colle une image de vendu pour des positions contraires qu’il lui est arrivé de prendre à des moments donnés vis-à-vis de ses camarades en disgrâce avec lui. « Je défends une position, et ce n’est pas parce que je ne suis pas d’accord avec eux que je suis avec Ouattara. On peut ne pas être d’accord avec Ouattara comme on peut ne pas être d’accord avec ceux qui disent être ‘’Gbagbo ou rien’’ et exister. Donc, moi, je me considère comme une troisième voix, qui est différente de la voix de Ouattara, puisque je combats Ouattara ».

Au demeurant, Affi N’guessan invite à regarder sur l’échiquier politique national pour se rendre compte que l’opposition, la seule qui combat Ouattara, aussi bien à l’Assemblée nationale que dans les conférences, ce n’est que lui. Pense-t-il, alors à une éventuelle candidature en 2020 après avoir essayé en 2015 ? Le ‘’lion du Moronou’’ n’écarte pas l’éventualité. Il s’est remet à al décision de son parti. « C’est le congrès du parti qui le décidera au moment venu et je me plierai à la décision du parti si c’est une décision démocratique », fait-il noter.

Le Fpi qu’il dirige est-il partant pour une alliance avec le Pdci-Rda d’Henri Konan Bédié ? Pour Affi N’guessan, il n’y a plus de question à se poser sur le sujet. « L’alliance est en cours à travers la plateforme que le président Bédié a lancée à laquelle nous adhérons pleinement, puisque nous l’avons souhaitée depuis de nombreuses années, et d’autres partis de l’oppositions sont à l’heure actuelle avec nous. Il y a une vingtaine de partis de l’opposition qui planchent sur la charte de cette plateforme ». Mieux, révèlera le président du Fpi dit légal, « je suis persuadé que d’ici la fin de ce mois d’avril, cette plateforme verra le jour et que c’est autour de cette plateforme que l’opposition va se rassembler pour l’alternance politique en 2020 ».

Rencontre avec Gbagbo, une révélation sur Agnès Monnet

Ce sujet ne pouvait pas manquer à l’entretien que le confrère a eu avec le natif du Moronou. A savoir la rencontre avortée avec son mentor, Laurent Gbagbo, à Bruxelles. Affi N’guessan en éprouve encore des regrets et des ressentiments. « J’ai eu la nette impression que j’ai été conduit dans un traquenard, et que manifestement il y avait une volonté de m’humilier, de me rabaisser, et c’est ce que je n’ai pas apprécié », a déclaré l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo. A propos de ce rendez-vous manqué, le président du Fpi a fait une révélation de taille sur l’initiative du voyage qu’il a effectué. Affi N’guessan dit n’avoir aucunement été à l’initiative de ce voyage après les tentatives restées sans suite depuis 2015 jusqu’en 2018 pour avoir une autorisation de son mentor. « Je n’ai eu aucune favorable, donc je me consacrais aux activités du parti lorsque la Secrétaire générale m’a approché pour me dire qu’après avoir pris des contacts, notamment au Ghana, le président Gbagbo serait disposé à me rencontrer. Donc, l’initiative est venue d’ailleurs… ».

Même s’il garde de l’amertume liée à ce voyage qui s’est arrêté à Paris, pour le président de la région du Moronou, la réconciliation reste toujours possible. « Nous restons dans l’attente, dans l’espoir et l’espérance que l’unité se fera, qu’il y aura un moment où chacun saura dépasser ses frustrations pour mettre en avant l’intérêt général et la forte attente des Ivoiriens de voir le Fpi uni de manière à ce qu’il y ait une opportunité d’une alternance en Côte d’Ivoire », a laissé entendre, toujours optimiste, Affi N’guessan.

F.D.BONY

NB: Le titre est de la rédaction.