Côte d’Ivoire : L’amertume d’Issiaka Diaby qui appelle désormais à la poursuite du camp Ouattara par la CPI

Par Aujourdhuinews.net - Côte d’Ivoire. L’amertume d’Issiaka Diaby qui appelle désormais à la poursuite du camp Ouattara par la CPI.

Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI).

Issiaka Diaby, le président des victimes de la crise postélectorale ne veut plus privilégier les victimes et appelle la CPI à diriger aussi ses enquêtes dans le camp d’Alassane Ouattara.

Le président du collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI), Issiaka Diaby, ne veut plus privilégier les victimes selon leurs opinions. Son dernier combat fut en effet d’organiser une manifestation à Abobo pour dénoncer l’acquittement de Laurent Gbagbo.

Cette manifestation n’a pas eu suffisamment d’échos pour arriver à la cour pénale internationale qui a finalement décidé d’une liberté conditionnelle des deux personnalités en attendant de voir si la procureure de la CPI est décidée à faire appel ou non.

Mais monsieur Diaby a d’autres chats à fouetter, car il reproche au gouvernement de ne rien faire pour les victimes de la crise postélectorale. Mais ses pourfendeurs l’accusent d’avoir trop profité de cette association. D’autres lui reprochent d’avoir fait voyager de fausses victimes à La Haye, créant ainsi un vaste réseau de trafic pour les candidats à l’immigration. Et que c’est cela qui aurait rendu faible le dossier de la procureure.

La marche dite des victimes apparaissait comme sa dernière chance pour émouvoir le gouvernement mais sans elle n’a pas eu les succès escomptés.

Dès lors, assurent ses adversaires, le président du collectif aurait décidé de faire du chantage à ses petits camarades du gouvernement en adoptant un nouveau discours.

Vrai ou faux ? Difficile d’y voir plus clair que ça. En revanche, le discours du président du collectif des victimes de Côte d’Ivoire est désormais plus consensuel qu’à l’accoutumée puisqu’il ne privilégie plus de victimes.

“Pendant la crise postélectorale, il faut le reconnaître, des citoyens ont été ciblés parce qu’ils sont favorables à Ouattara et d’autres à Laurent Gbagbo. Si on poursuit Laurent Gbagbo, on doit poursuivre d’autres personnes. C’est l’équité en matière de justice”, a-t-il expliqué samedi dernier à Abobo. On sent de l’amertume.

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