Affaire ''3e mandat de Ouattara en 2020"/Un sous-secrétaire d'Etat Américain catégorique : « M. Ouattara a dit qu’il ne serait pas candidat ». « C’est quelque chose qui le condamne »

Par Linfodrome - Affaire ''3e mandat de Ouattara en 2020"/Un sous-secrétaire d'Etat Américain catégorique « M. Ouattara a dit qu’il ne serait pas candidat ». « C’est quelque chose qui le condamne ».

David Hale, sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques des Etats Unis d’Amérique.

Le sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques des Etats Unis d’Amérique, Sir David Hale s’est invité dans le débat autour de la probable candidature du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara aux futures élections présidentielles ivoiriennes prévues pour le 28 octobre 2020.

S’exprimant sur la politique étrangère de son pays, les Etats-Unis d’Amerique, ce lundi 11 février 2019, à l’Ecole normale d’administration à Abidjan-Cocody, le diplomate américain a invité Alassane Ouattara à « respecter ses propres mots », en s’abstenant de se présenter aux jouxtes présidentielles de 2020.

A l’en croire, ce serait soi-même se condamner, si M. Ouattara se décidait, de se rétracter de sa décision de ne pas se présenter à ces élections. « M. Ouattara a dit qu’il ne serait pas candidat. C’est quelque chose qui le condamne », a déclaré M. Hale. La question de la candidature ou non du patron de l’exécutif ivoirien au scrutin présidentiel de 2020 est un sujet à polémique au sein de la classe politique ivoirienne, selon que l’on soit proche du camp présidentiel ou non.

Pour les partisans de M. Ouattara, la constitution de la 3e république, votée en novembre 2016, donne plein droit à l’actuel président ivoirien de briguer un troisième mandat. Une opinion que le concerné a lui-même soutenue ce lundi 11 février 2019, sur les ondes de Radio France internationale (RFI), alors qu’il était l’invité Afrique. « C’est très clair. Je peux me représenter si je le souhaite. (…) Et tous les avis juridiques que j’ai consultés me confirment que si je veux être candidat en 2020, je peux l’être. Et ce serait conforme à la Constitution », a déclaré M. Ouattara

L’opposition, pour sa part dénonce une tentative de violation de la constitution à son article 55 qui dispose ce qui suit : « Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une fois. Il choisit un vice-Président de la République, qui est élu en même temps que lui. Le candidat à l’élection présidentielle doit jouir de ses droits civils et politiques et doit être âgé de trente-cinq ans au moins. Il doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d’origine », stipule la loi fondamentale ivoirienne en son article 55.

Au vu de cette disposition susmentionnée par la constitution ivoirienne, selon les opposants au régime Ouattara, il serait illégale pour M. Ouattara, à la tête de l’exécutif ivoirien depuis bientôt deux décennies, de prétendre à un troisième mandat. « L’actuel Président de la République n’est pas éligible en 2020, ne peut prétendre à un 3e mandat et ne peut donc pas être candidat », avait déclaré Me Affoussiata Bamba Lamine.

Le président Ouattara, s'est pour sa part donné comme date butoir, le "28 juillet 2020", pour donner une position clair et définitive sur le sujet.

Jean Kelly Kouassi

NB: Le titre est de la rédaction.