Scandale/ Hamed Bakayoko dévoile le plan commun du RDR: « 2020 est déjà calé, c’est déjà bouclé, c’est déjà géré»

Le ministre de la Défense Hamed Bakayoko, tel un magicien, vient de donner samedi à Yopougon, les résultats de l’élection présidentielle de 2020, en affirmant au cours d’un meeting du RHDP unifié que 2020 était déjà dans le sac et déjà plié, invitant l’opposition à regarder les années 2020 ou 2025.

« A ceux qui sont encore dans des ambitions personnelles, qui veulent être président coûte que coûte, quelque soit ce que ça coûte au pays, quelque soit le sang versé, allez leur dire que 2020 là, c’est déjà calé. 2020 est déjà géré, ils n’ont qu’a passer après 2020. Peut-être en 2025 ou 2030 wallaye billaye callaye, 2020 est géré…2020 c’est déjà bouclé, 2020 c’est serré, 2020 c’est déjà bouclé, 2020 c’est déjà géré,…», s’est-il exprimé devant des partisans du rassemblement des houphouetistes RHDP parti unifié réunis en pré-congrès à Yopougon, et dont le congrès constitutif s’ouvre le 26 janvier prochain à Abidjan.

Il dévoilait ainsi un plan commun du rassemblement des républicains, le parti du président Alassane Ouattara, pour conserver et confisquer durablement le pouvoir sous le couvert du RHDP parti unifié.
C’est d’ailleurs ce que disait le dernier rapport de l’union européenne sur la Côte d’Ivoire rendu public en juillet 2018.

« Sur le plan politique, la création d’un parti unifié RHDP annoncé par le président Alassane Ouattara comme la solution à l’instabilité a été comprise par tous comme une manière pour la coalition au pouvoir de s’assurer une réélection systématique en rélégant les partis politiques d’opposition à la périphérie du jeu politique », souligne le rapport.

Comme on le voit, les déclarations du ministre Hamed Bakayoko sonnent comme des aveux d’un plan commun savamment ourdi par le président Alassane Ouattara pour s’offrir un troisième mandat, en violation flagrante de la constitution qui le lui interdit pourtant, et met au grand jour la duplicité de la parole présidentielle.

Officiellement, le Président Alassane Ouattara affirme haut et fort qu’il quittera le pouvoir en 2020. Mais en coulisse, un plan diabolique est mis en œuvre pour le conserver de longues années, comme le dit si bien le ministre de la Défense Hamed Bakayoko, proche parmi les proches du chef de l’Etat.

Nous y reviendrons.

Serge Touré