Scandale/Un pistolet à la hanche, Zakaria Koné en campagne électorale à Madinani : « J’ai été envoyé par Alassane Ouattara »

Par Ivoiresoir.net - Scandale. Un pistolet à la hanche, Zakaria Koné en campagne électorale à Madinani « J’ai été envoyé par Alassane Ouattara ».

Un pistolet à la hanche, Zakaria Koné en campagne électorale à Madinani : « J’ai été envoyé par Alassane Ouattara ».

Tenue jeans, une paire de basket au pied, pistolet à la hanche et micro à la main, à travers une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, le lieutenant-colonel Zakaria Koné, ex-chef de guerre, est en campagne électorale, dans le département de Madinani pour Siaka Fanny, candidat RHDP de ladite localité.

« J’ai été envoyé par Alassane Ouattara, pour venir vous parler. Je ne suis pas venu seul, je suis venu avec Amadou Soumahoro. Si Amadou Soumahoro t’a demandé d’arrêter et que tu ne t’exécute pas, ce que tu fais va se retourner contre toi », ainsi s’exprimait le militaire à la population de Madinani qui a fait le déplacement au lieu du meeting. Poursuivant, Zakaria Koné a dit avoir interpellé Bakary Diarrassouba le candidat indépendant sur le caractère infondé de sa candidature.

« J’ai moi même appelé Diarrassouba le candidat indépendant, je lui demande de retirer sa candidature. Je lui rembourse tout ce qu’il a dépensé moi-même », a-t-il indiqué. Cette intrusion du militaire, dans un débat politique, encouragée par la direction du RDR, est inquiétante pour le pays.

En effet, le code électoral ivoirien en son article 30 dispose : « Pendant la période de la campagne électorale, les candidats retenus ont un égal accès aux organes officiels de presse écrites, parlées et télévisée selon les modalités définies par décret en conseil des ministres sur proposition de la commission électorale indépendante.

Cette égalité est garantie par le conseil national de la communication audiovisuelle. L’utilisation des véhicules administratifs par les candidats et leurs états majors à des fins de propagande électorale est proscrite. Les autorités préfectorales, les militaires et paramiltaires en activités doivent s’abstenir de prendre part aux réunions politiques et aux campagnes électorales ».

Clairement il est interdit dans le dernier paragraphe à un militaire de faire de la politique, encore moins de battre campagne en pleine journée, sur la place publique. Le ministre auprès du président de la République Amadou Soumahoro, vice-président du RDR, ainsi que l’ex-chef seigneur de guerre ne l’ignorent pourtant pas…

Roxane Ouattara