Côte d’Ivoire : des agents de Fraternité Matin donnent un ultimatum pour poursuivre "les directeurs impliqués dans les détournements"

Par Alerte info - Côte d’Ivoire. Des agents de Fraternité Matin donnent un ultimatum pour poursuivre "les directeurs impliqués dans les détournements".

Fraternite-Matin-Greve-0001. Marc Yevou, porte parole du collectif des syndicats.

Deux syndicats des agents (journalistes et travailleurs) du journal gouvernemental ivoirien Fraternité Matin, ont donné un ultimatum de 08 jours à la direction pour poursuivre "les directeurs impliqués dans les détournements", à l’issue d’une assemblée générale vendredi.

"Nous donnons un ultimatum de 08 jours à la direction pour engager les procédures administratives et pénales" contre "les directeurs impliqués dans les détournements" qui s’élèvent à plusieurs "milliards de Fcfa", a indiqué le porte-parole de la Coordination des journalistes et professionnels des médias pour la défense de leurs droits et le syndicat des travailleurs de Fraternité Matin, Marc Yevou, à ALERTE INFO.

M. Yevou a exigé des sanctions contre le "réseau des personnes impliquées" dans ces détournements, après le limogeage mi-mars du directeur général adjoint du quotidien Mohamed Saganogo, en charge de la gestion administrative, à la suite de "dysfonctionnements".

"Si rien n’est fait, nous allons déposer un préavis de grève", a-t-il prévenu.

Début décembre, les agents du quotidien avaient manifesté pour exiger le départ du directeur général Venance Konan et de son adjoint M.Saganogo.

Le Journal d’Etat est confronté depuis plus d’une dizaine d’années à des difficultés financières. Le montant cumulé “des pertes successives” est estimé à “environ neuf milliards FCFA au 31 décembre 2016”, selon le gouvernement.

Fin novembre 2017, le gouvernement a adopté un "plan de redressement" de Fraternité Matin qui sera amorcé par "une subvention de 3,6 milliards Fcfa" et "un abandon des dettes vis-à-vis de l’Etat qui se chiffrent 5,5 milliards de FCFA". Ce plan comporte un volet social d’un coût de 1,4 milliard FCFA.
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"Nous ne croyons pas" à ce plan social, a affirmé Marc Yevou, le secrétaire général de la Coordination des journalistes et professionnels des médias pour la défense de leurs droits.

EFI