Scandale/Bloléquin : Le Préfet et les gendarmes fuient la ville après les derniers événements meurtriers

Par IvoireBusiness - Scandale/Bloléquin. Le Préfet et les gendarmes fuient la ville après les derniers événements meurtriers.

La brigade de gendarmerie de Bloléquin incendiée le samedi 18 février 2018 par les populations suite au décès d'un civil par balle.

Suite aux événements meurtriers qui ont secoué la ville, le Préfet de Blolequin, le corps préfectoral, et les gendarmes, ont quitté la ville, a-ton appris de sources concordantes jointes sur place.
La ville est désormais laissée à elle-même, sans administration, et sans forces de l’ordre pour la défendre.
Pour les gendarmes joints sur place, ça ne fait aucune différence qu’ils soient là où pas puisqu’ils ne sont pas autorisés à porter des armes.
C’est la raison selon eux pour laquelle leur collègue gendarme, Guy Roger Angora, s’est fait lyncher à mort sous leurs yeux par la population le 17 février 2018, sans qu’ils puissent lui venir en aide.
A l’origine de ce drame, un civil conducteur de moto-taxi abattu quelques instants à un checkpoint de la ville par un soldat Frci pour une affaire de racket (taxe de passage de 1 000 FCFA, moins de 2 euros, à payer). La foule en colère a lynché le jeune gendarme non armé qui se trouvait là par hasard. Le soldat Frci à l’origine du meurtre du moto-taxi, s’étant déjà échappé.
Mais selon une autre source, c'est bien le gendarme Guy Roger Angora qui a abattu le taxi-moto, peut-être pas intentionnellement. Selon elle le coup serait parti lors de leur altercation.
C’est dans cette atmosphère d’incertitude à Blolequin qu’on apprend que le Président Alassane Ouattara est attendu pour s’adresser à la nation concernant la situation à Duekoué.
En effet, le ministre Bruno Koné, porte-parole du gouvernement, a annoncé mercredi à l’issue du conseil des ministres que « le président Alassane Ouattara fera une adresse à la nation dans les prochains jours, relativement aux scènes de violence qui ont secoué samedi Bloléquin (ouest), suite à la mort par balle d’un civil et le lynchage d'un gendarme ».
En plus de ces deux morts, le bilan fait état « de trois blessés et d'importants dégâts matériels, dont l'incendie de la brigade, des pillages, le saccage des résidences du préfet et du sous-préfet, de même que 14 domiciles de gendarmes, a précisé le Ministre.

Nous y reviendrons.

Patrice Lecomte