Côte d’Ivoire : “quand on est au pouvoir, on n’écrase pas, on pardonne’’ (Soro)

Par Alerte info - Côte d’Ivoire. “Quand on est au pouvoir, on n’écrase pas, on pardonne’’ (Soro).

Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. Image d'archives.

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a appelé samedi à Krindjabo (sud-ouest) la classe politique au pardon et à la réconciliation et invité les Ivoiriens à “se retrouver’’ pour tourner la page de la crise post-électorale de 2010-2011.

“Quand on est au pouvoir, on n’écrase pas, on relève l’autre, on pardonne et on avance. Dieu ne donne pas le pouvoir pour qu’on opprime’’, a déclaré M. Soro, dans son discours, face à des jeunes, lors de la troisième étape de son “crush party’’.

Un cadre d’échanges directs qu’il a initié afin de répondre sans faux-fuyant aux questions liées à la vie du pays de ses abonnés sur les réseaux sociaux. Les deux premières parties du “crush party’’ avaient eu lieu en octobre puis en décembre 2017 à Abidjan.

Face à quelques 300 jeunes, triés sur le volet parmi les nombreux abonnés de M. Soro sur les réseaux sociaux et habillés pour la plupart en t-shirts à son effigie, le président de l’Assemblée nationale dit regretter de constater, sept ans après la fin de la crise post-électorale, qu’il y a encore “trop de gens qui respirent la haine et de méchanceté’’ dans leurs écrits sur la toile.

“Quand est-ce que ce cycle prendra fin ?’’, s’est interrogé l’ancien Premier ministre.

“Ne vous pressez pas, je mourrai un jour mais vous me suivrai aussi et vous pouvez même me devancer’’, a-t-il lancé à l’endroit de ses détracteurs sur la toile, qui dit-il, “souhaitent nuit et jour (sa) mort’’.

A l’ensemble des Ivoiriens, le président de l’Assemblée nationale, invite à tourner la page de la crise post-électorale qui a fait près de 3.000 morts en Côte d’Ivoire : “Je suis venu ici pour dire aux ivoiriens qu’il est l’heure de passer à autre chose, qu’il est l’heure de se retrouver’’.

Depuis la fin de la crise post-électorale de nombreux partisans de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, lui-même incarcéré à la Cour pénale internationale (CPI), sont encore en exil et d’autres emprisonnés en Côte d’Ivoire.

En octobre, Souleymane Kamaraté dit Soul To Soul, le directeur de protocole de M. Soro, a été interpellé et incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) pour son lien présumé avec des armes de guerre découvertes dans une maison à Bouaké (centre).

SKO