Côte d'Ivoire: Chronique dédiée à Yasmina Ouegnin, Par Dapa Donacien

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Chronique dédiée à Yasmina Ouegnin, Par Dapa Donacien.

Yasmina Ouegnin réélue députée de Cocody face Affousy Bamba, une "vedette" du gouvernement Ouattara.

Chronique dédiée à Yasmina Wognin.

Elle a suscité la curiosité dans un parlement traditionnellement de gérontocratie en 2011, où, avant elle, Kassoum Coulibaly, Alou Konan, Nsikan ... avaient collé leurs images conformistes qui commençaient à être indélébiles.

Mais voilà que surgit un frêle visage qui n'avait rien pour s'imposer à ce parlement a priori. Les plus sérieux d'entre nous avaient pensé qu'elle était là juste pour passer le temps, parce que certainement ennuyée à la maison par l'opulence de papa Wognin, mythique sonorité qui rimait dans chaque langue ivoirienne avec "protocole", ou "accompagnateur". Je me souviens que chez moi à Bondoukou dans un environnement Koulango où j'ai grandi, pour souligner la loyauté et la soumission d'une personne à une autre, on dit " c'est son wognin". Telle, la loyauté et la fidélité faisaient corps avec le comportement de l'Ambassadeur Georges Wognin envers Félix Houphouet dont il était le Directeur de Protocole.

Voyant sa fille, l'on pouvait penser à tout, sauf à une candide révoltée. Un trait de caractère caché sous l'éducation à la politesse dont elle est porteuse.

Au delà du domaine de la politique,la jeunesse ivoirienne, longtemps abrutie par les fléau tels que le broutage (cybercriminalité), de la "dj-mania", de l'alcoolisme et de la drogue, semble retrouver des repères de valeurs en Yasmina Wognin. Bien entendu, c'est aussi presque toute jeunesse bien éduquée qui semble être sensible à l'esprit Yasmina. Et ces jeunes, pour la plupart, n'ont jamais visité le siège d'un parti politique. C'est révélateur de l'avenir des partis politiques. Une donnée que les partis politiques se doivent d'intégrer.

C'est là alors que l'on mesure le degré de responsabilité qui pèse sur la député de Cocody, dame Yasmina Wognin, qui doit plus que par le passé,s'armer d'humilité pour ne point succomber à la star-mania.

Elle est à la croisée des chemins. Et elle doit choisir, mais pas n'importe quel choix. Soit elle déçoit ses admirateurs et ses admiratrices dont elle est le porte flambeau, soit, elle choisit le chemin de la facilité. Le chemin de la facilité, c'est d'omettre de viser la gestion communale ( stade de gestion de la cité à l'état embryonnaire) pour se focaliser sur la présidentielle de 2020. Il faut évite le remake des professeurs sans expérience en gestion de la cité, à la seule différence qu'ici, papa pourrait servir d'un bon coach et compenser le manque d'expérience à la fille. Sauf que papa n'est pas éternel, de sorte que mieux vaut compter sur soi-même.

Tiraillée entre l'idée de se fondre au PDCI, parti héréditaire de la famille et l'idée de rester elle-même en tant qu'esprit indépendant et non inféodée, elle risque de déprimer.

Doit-elle repartir au PDCI pour parfaire sa formation politique auprès des dinosaures, ou doit-elle voler de ses propres ailles en créant son propre parti ? Pourquoi alors le Professeur Mamadou Koulibaly, naguère adulé, ne décolle pas avec LIDER et pourquoi AFFI N'guessan ne crée-t-il pas de parti? La Côte d'Ivoire de demain préférera-t-elle les partis ou les indépendants ?

Chaque décision mérite une vraie réflexion loin du tintamarre Abidjanais. Mais attention, pas à New York, ni à Paris, ni à Moscou ni à Pékin,encore moins à Tokyo, et même pas à Johannesburg. Aucune solution n'est à chercher chez les humains.

Elle doit emprunter la nouvelle orientation qu'insuffle Donald Trump à la politique. Elle est simple et pratique: se donner totalement à Dieu afin de l'inspirer dans ses choix. Pour information, Donald Trump, après réflexion, a choisi de confier la sécurité des USA à Dieu, d'où le choix d'un chrétien à la tête de la CIA (Central Intellgence Agency).

Par Dapa Donacien

Chroniqueur Indépendant

Expert des Marchés Publics

dapadonacien@yahoo.fr

Abidjan, Côte d'Ivoire