Zasso Dagrou dit Anglobal: « Il n’a jamais été question de 55 militaires pro-Gbagbo arrêtés au Ghana »

Publié le mercredi 27 juillet 2011 | Notre Voie - « Aucun réfugié ivoirien n’est mort ici au Ghana par manque de nourriture et de moyens financiers. C’est de l’intox et de la

Zasso Dagrou dit Anglobal.

Publié le mercredi 27 juillet 2011 | Notre Voie - « Aucun réfugié ivoirien n’est mort ici au Ghana par manque de nourriture et de moyens financiers. C’est de l’intox et de la

manipulation de la part des individus manipulés par le camp Ouattara qui opèrent actuellement sur le territoire ghanéen », a soutenu, hier au téléphone, Patrick Zasso Dagrou alias Anglobal depuis son exil ghanéen. Il réagissait ainsi aux propos d’Evariste Yaké, président du comité national de réconciliation et le retour des réfugiés ivoiriens en Côte d’Ivoire (Cn3rci), installé au Ghana, qui a confié à Notre Voie, dans son édition d’hier, que 15 réfugiés ivoiriens sont morts dans le dénuement total sur le sol ghanéen.
Les faits se sont passés, il y a un mois, si l’on en croit Patrick Zasso Dagrou dit Anglobal, chargé de communication et porte-parole de l’Association des Ivoiriens refugiés de la diaspora (ARID), « une structure, poursuit-il, légalement reconnue par l’Etat ghanéen ». Pour l’ancien porte-parole d’Alassane Ouattara chargé de la jeunesse, « un groupe de réfugiés ivoiriens, en partance d’Accra, ont choisi d’aller se faire enregistrer à Lomé parce qu’au Togo, le processus est plus rapide qu’au Ghana. En route, le car qui les transportait a fait un accident. Parmi eux, trois personnes ont malheureusement trouvé la mort. D’autres ont été blessés. Voilà ce qui s’est réellement passée. Il n’y a jamais eu 15 ivoiriens morts. Vous pouvez vérifier l’information au près du HCR-Ghana ». Avant d’ajouter : « il faut que les gens arrêtent ça. Nous ne sommes pas au Ghana parce qu’il s’est produit en Côte d’Ivoire, une catastrophe naturelle. Mais parce que l’ONU et la France ont fait la guerre à la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens ont tout perdu. Leurs biens ont été pillés ou détruits, leurs maisons sont occupées, leurs comptes bancaires sont bloquées, ils sont contraints à l’exil même dans leurs propre pays ».
A ceux qui demandent aux réfugiés ivoiriens de rentrer maintenant de leur exil, Anglobal répond qu’il faut d’abord que « les conditions sécuritaires et politiques soient réunies. Il faut que notre leader, le président Laurent Gbagbo qui est en prison à Korhogo soit libéré, que les mercenaires qui se trouvent encore à Abidjan rentrent chez eux. Pour nous, notre retour au pays n’est donc pas une priorité. Nous sommes réfugiés parce que nous sommes pro-Gbagbo. Quand Laurent Gbagbo était au pouvoir, MM. Ouattara et Bédié vivaient paisiblement à Abidjan et circulaient librement partout. »
A propos de l’arrestation présumée de 55 ex-FDS récemment relayée par la presse ivoirienne, Anglobal a été formel. « Il n’a jamais été question de 55 militaires pro-Gbagbo arrêtés au Ghana. Il s’agissait plutôt de 55 Ivoiriens à bord d’un car qui tentaient de trouver refuge dans un village, lorsque la police ghanéenne les a arrêtés à un barrage pour un contrôle », a-t-il affirmé.
Pour finir, le porte-parole d’ARID, association que préside Benoit Kamena Brown de l’Ile Bouley dont le restaurant a été pillé et saccagé par les Frci, a appelé tous les Ivoiriens à la vigilance car pour lui, il ne faut pas se laisser distraire. « Le pouvoir ghanéen est le seul pouvoir qui n’a pas envoyé de mercenaires dans la guerre ivoirienne au profit de M. Alassane Ouattara. C’est pourquoi Ouattara a peur, en laissant croire que les pro-Gbagbo préparent un coup d’Etat sur le territoire ghanéen. Il faut qu’on comprenne que le Ghana est un pays de grande démocratie. Qu’on laisse donc le Ghana tranquille », précise Anglobal.
D’ailleurs, à ce sujet, il annonce une rencontre entre l’ARID et les autorités ghanéennes pour leur demander de renforcer la sécurité des réfugiés ivoiriens parce que, a-t-il révélé, de plus en plus d’individus usent de malice pour les infiltrer. « Des mercenaires pro-Ouattara qui se font passer pour des réfugiés posent des actes peu honorables pour ternir notre image et mettre à mal notre coexistence avec nos frères et tuteurs ghanéens », a-t-il accusé.

Schadé Adédé
schdeci@yahoo.fr