Yamoussoukro/ Accusée de fournir des machettes et armes blanches aux enseignants RHDP - Jeanne Peuhmond met le préfet en garde

Publié le mercredi 2 février 2011 | Le Patriote - Convoquée par le préfet Nassa Dakouri, au téléphone, au motif qu’elle aurait fourni armes et machettes aux enseignants RHDP pour déstabiliser l’école ivoirienne. Jeanne Peuhmond, directrice de

Le Prefet de Bouaké, M. Konin.

Publié le mercredi 2 février 2011 | Le Patriote - Convoquée par le préfet Nassa Dakouri, au téléphone, au motif qu’elle aurait fourni armes et machettes aux enseignants RHDP pour déstabiliser l’école ivoirienne. Jeanne Peuhmond, directrice de

campagne associée du candidat RHDP élu, le président Alassane Ouattara, a fait une sévère mise en garde à Nassa Dakouri. « Donnez-moi les preuves de votre accusation sinon vous serez traduit devant qui de droit, » a-t-elle coincé le préfet qui s’est confondu en excuses. C’était le lundi 31 janvier dernier, dans les bureaux du préfet Nassa Dakouri, en présence des deux secrétaires généraux de préfecture, du chef de cabinet et le staff du RHDP qui a accompagné Mme la ministre. Nassa Dakouri, selon les témoins des faits, dit avoir été informé par des enseignants LMP, que Jeanne Peuhmond a acheté une quantité de machettes et d’armes qu’elle a mise à la disposition des enseignants favorables au camp d’Alassane Ouattara pour déstabiliser l’école ivoirienne dans la capitale politique, et surtout pour attaquer et déloger le personnel de l’administration favorables au camp Gbagbo. Cette grave accusation reçue sur la base des rumeurs, et rapportée au préfet par des enseignants LMP selon le corps préfectoral, a suffit sans la moindre vérification, pour que Nassa Dakouri, reconnu à Yamoussoukro comme soutien à Gbagbo, accuse et convoque une ministre de la république au téléphone et à son bureau. « Je vous ai convoquée à mon bureau parce que j’ai appris que vous avez doté vos militants enseignants de machettes et d’armes pour attaquer le personnel de l’administration et perturber l’école ivoirienne à Yamoussoukro, » a déclaré Nassa Dakouri à Jeanne Peuhmond. En présence de ses collaborateurs directs, Mme la ministre a réagi en ces termes : « Qui vous a-t-il dit cela ? Et si vous croyez en ce que vous dites, alors faites les venir et nous allons avoir une confrontation directe. Auquel cas, je ne sortirai pas de vos bureaux, » a-t-elle exigé au préfet. Très remontée, Jeanne Peuhmond a dit au préfet. « Vous ne pouvez pas en tant que, administrateur supposé neutre, prendre fait et cause sur la base de rumeurs et d’informations mensongères pour accuser sans preuve un ministre de la république et le convoquer comme vous l’aviez fait. Je ne sortirai pas de vos bureaux sans que vous ne fournissiez les preuves. » Embarrassé et confondu, le préfet a demandé à ses collaborateurs de présentez les excuses à Mme la ministre. Avant de promettre qu’il mettra tout en œuvre pour faire venir les enseignants LMP qui diffusent ces fausses informations. Pendant plus de 3 heures de chaudes discussions, les collaborateurs de Nassa Dakouri ont essayé d’apaiser la tension. Dans le même le même temps, des éléments de la police étaient en perquisition au domicile du président du comité des enseignants, Kaména Hyacinthe, soupçonné d’avoir reçu les machettes, armes blanches et fusils de Mme la ministre. Une perquisition au cours de laquelle la police n’a trouvé aucune aiguille. Des sources des forces de défense et de sécurité, des noms des enseignants LMP, qui diffusent les fausses rumeurs et informations aux autorités de la place ont été révélés. Il s’agit de Jean Claude Batawa, Kadio Noël dit KN, Gogo Kouassi, et un certain Yao, tous enseignants, proche du camp LMP.
Jacquelin Mintoh