Vidéo/Soro Guillaume envoie un message à la gendarmerie et au Général Apalo : « la gendarmerie n’a pas le droit de faire de la politique »

Par Ivoirebusiness - Vidéo/Soro Guillaume envoie un message à la gendarmerie et au Général Apalo « la gendarmerie n’a pas le droit de faire de la politique ».

IVOIR TVNET
Ajoutée le 7 mai 2019
Chers parents, permettez que je salue certains de vos enfants qui ont fait que ma présence ici a été une réussite. Vos enfants sont courageux. On les menace à Abidjan là-bas, tous les jours, de les chasser de leur travail. Malgré ça, ils sont avec moi. Si tu viens me voir, prie Dieu qu’il n’y ait pas de photo, sinon le lendemain, tu es renvoyé. Je remercie docteur Coulibaly Hervé, secrétaire général du Raci. Merci pour tout ce que tu fais. Il faut continuer à travailler pour que la démocratie soit une réalité. Je salue Touré Gnégnéri Michel, lui, il est du FPI. Mais comme je dis, ce n’est pas une question de parti politique, c’est un fils de Niakara. Nous sommes des frères, on va se diviser à cause de politique ? Pourquoi ? Qu’il reste au FPI, que chacun milite où il veut. Je remercie Koné Alexis. Merci pour tout ce que tu fais pour moi. J’espère que quand tu vas rentrer à Abidjan, on ne va pas te renvoyer. Ils ne savent que renvoyer les gens. C’est bien. Je voudrais aussi saluer le commandant de brigade de la gendarmerie. Il faut le remercier, parce qu’il a fait son travail. J’ai vu que sa voiture était un peu vieille, mais il m’a suivi partout avec. J’ai eu un peu peur pour lui mais il était là. Mon commandant, je veux te remercier très sincèrement. Dans la vie, il ne faut pas être ingrat. Si quelqu’un t’a aidé, il faut le dire et le reconnaître. Le CB a fait son travail en homme professionnel.

Je vais profiter pour parler de la question de la sécurité en Côte d’Ivoire. Je veux qu’on note : « moi, je suis un Ivoirien ! ». Je suis fils de ce pays. J’ai été à de hautes fonctions à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. J’ai été ministre d’Etat, Monsieur le commandant de brigade. J’ai été ministre de la Défense, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale. J’ai assumé des fonctions et si on veut les accumuler, ça fait beaucoup. C’est pourquoi je me permets, par acquit d’expérience, de passer un message à la gendarmerie nationale, pour que vous transmettiez cela au général Apalo, commandant supérieur de la gendarmerie, fils de Niakara. La gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire, malgré les crises, les guerres, les différents commandants supérieurs se sont battus pour que la gendarmerie reste une institution régalienne qui travaille à la sécurité de l’Etat de Côte d’Ivoire. Pour ceux qui sont au pouvoir ou ceux aussi qui sont dans l’opposition, la gendarmerie nationale n’a pas le droit de faire de la politique. Elle ne doit pas être dans un camp. Elle doit rester collée et attachée à ses missions régaliennes. Je le dis, c’est important. Le passé récent nous montre que les gendarmes qui ont voulu faire de la politique, ont eu des problèmes. A ce moment précis, je pense au général Kassaraté et je vais faire un témoignage à titre posthume. Nous étions en guerre et c’est Gbagbo qui l’avait nommé. Avant d’être nommé à la tête de la gendarmerie, il était commandant du palais présidentiel. Je l’ai connu quand j’étais étudiant. Il était proche du FPI. Mais je vais vous le dire, quand la guerre de 2010-2011 a éclaté, le général Kassaraté a refusé de mettre la gendarmerie dans la guerre contre nous. Il a dit : « la gendarmerie nationale reste hors de la guerre, nous sommes la seule institution qui doit rester républicaine »