Université : La coalition EDS exige la libération immédiate des enseignants arrêtés (Communiqué)

Par Ivoirebusiness - Université. La coalition EDS exige la libération immédiate des enseignants arrêtés (Communiqué).

Les professeurs des universités de Côte d'Ivoire marchent à Abidjan le 21 février 2019 pour exiger la libération de deux des leurs et la prise en compte de leurs revendications.

DECLARATION DE EDS SUITE A L’ARRESTATION DES ENSEIGNANTS MEMBRES DE LA CNEC

La crise qui secoue le secteur Education/formation est entrée dans une phase critique depuis l’arrestation, Mardi 19 Février, du secrétaire général de la Cnec section Félix Houphouët Boigny.

Pour mémoire, il faut rappeler qu’en vue de protester contre les sanctions disciplinaires imposées à huit de leurs collègues par le conseil d’université, la coordination nationale des enseignants chercheurs dirigée par le professeur Johnson Kouassi Zamina décide d’entamer une grève illimitée.

Les jours qui suivent, un autre conseil est convoqué pour cette fois prendre des mesures de révocation de quatre enseignants membres de la Cnec, dont le secrétaire général Johnson Kouassi Zamina, et de la suspension de 7 autres pour des durées allant d’1 an à 6 mois sans soldes.

C’est dans ce contexte que lundi 18 février, le secrétaire Général de la dite formation syndicale est interpellé avec un autre enseignant, au secrétariat du doyen de la faculté de sciences pharmaceutiques, au motif qu’ils auraient le jour même, perturbés le bon déroulement des examens et de cours prévus ce jour.

Transportés à la préfecture de police, ils seront déférés à la maison d’arrêt et de correction sous les chefs d’accusation de « troubles politiques, troubles à l’ordre public, séquestration, violence verbale, menaces et voies de faits ».

Pour EDS, au-delà fond de l’affaire sur quoi la plateforme se réserve le droit de réagir en temps voulu, l’interpellation de deux enseignants de la Cnec en grève à l’université Félix Houphouët Boigny est ressentie comme une douche froide qui remet en cause tout le processus de règlement d’une crise qui n’a que trop duré.

- Considérant que les événements et décisions du dernier conseil constituent une entrave à la liberté syndicale
Attendu que cette double arrestation n’est pas de nature à apaiser le climat social, loin s’en faut,

La plateforme EDS
- Elève une vive protestation contre la posture qui vise à opposer la violence (fut-elle d’Etat) aux revendications de ceux qui réclament de meilleures conditions de vie et de travail ;
- Exige la libération immédiate et sans condition des enseignants arrêtés ;
- Appelle les autorités universitaires à mettre fin à ce qui s’apparente ni plus ni moins à une chasse aux sorcières ;
- Invite le gouvernement à privilégier encore et toujours le dialogue constructif comme voie de résolution des conflits quels qu’ils soient et d’où qu’ils proviennent ;
- Réaffirme sa solidarité et son soutien aux enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire.

Fait à Abidjan le 21 février 2019

Pour EDS
Le président
Pr Georges-Armand Ouegnin