SOUTIEN A GBAGBO

« IVOIRIENS, REVEILLONS-NOUS »
Source : Autres Médias : Dernière Mise à jour : 06/11/2010 (Auteur : )

Laurent Gbagbo, président de la Côte d'Ivoire.

« IVOIRIENS, REVEILLONS-NOUS »
Source : Autres Médias : Dernière Mise à jour : 06/11/2010 (Auteur : )

Des élections très coûteuses (financièrement et psychologiquement). Des élections historiques, c’est-à-dire des suffrages qui nous mettent face à face avec notre responsabilité individuelle, clanique et surtout patriotique. Encore des suffrages qui nous mettent devant un choix qui se résume ainsi : Impérialisme ou souveraineté. L’histoire de notre pays se dessine devant nous et avec nous.
C’est maintenant qu’il faut soit demeurer un enfant forfaitaire, démissionnaire, couard, lâche et alors dans ce cas laisser les choses se faire et se défaire sans nous mais avec notre complicité dont nous répondrons tôt ou tard devant le juge impartial et incorruptible qui est L’HISTOIRE, soit décider de prendre le taureau par les cornes et sauver la Côte d’Ivoire, notre Côte d’Ivoire, notre mère patrie, notre seule terre (même quand on vie à l’étranger) et dans ce cas précis on accepte « d’être pauvre et libre » tout en rejetant l’équation que nous propose l’impérialisme représenté par l’autre candidat : une richesse miroitante qui nous enlève totalement notre liberté et nous transforme en esclave à perpétuité.
Ivoirien, du nord, du sud, du centre, de l’ouest et de l’est, ton pays, disons l’avenir de ta nation se joue sur une corde très délicate ; il faut donc choisir la liberté et non le lien religieux ; il faut choisir ta vraie indépendance et non la loi de la tribu qui te rendra esclave de l’étranger et de ses acolytes transposés aux bords de la lagune Ebrié ; il faut dire non à l’impérialiste qui a tué tes frères et tes sœurs pour ses intérêts ; rien d’autre. Il faut choisir entre ta dignité, ton respect, ton développement et ta fierté d’une part et ta corruption totale d’autre part le 28 novembre 2010 prochain. Souviens-toi bien que « un Etat n’a pas d’amis, il défend ses intérêts », disait de Gaule. Qui défendra mieux tes intérêts dans la situation actuelle? C’est Laurent Gbagbo. Il faut voter au second tour des élections présidentielles 2010 pour lui. Nous ne sommes pas au moment d’une « élection-sanction », nous sommes face à notre lendemain. Faisons fi des limites claniques, religieuses et politiques.
Il ne faut pas se venger de Gbagbo en commettant un suicide patriotique irréparable. Votons pour nous-mêmes en donnant notre « oui » à Gbagbo qui, avec ses limites, pense d’abord à notre liberté, notre dignité d’homme et de femme. Oublions l’intérêt égoïste. Nous avons vu l’exemple en France où, pour barrer la route à l’ultra-raciste Le Pen, la gauche et la droite ont fait front commun pour porter Chirac au pouvoir. Donnons donc à la France ses propres remèdes. Disons à la France que « le diviser pour régner » prend fin à partir de notre Côte d’Ivoire. Unissons-nous derrière Laurent Gbagbo. Devenir « monsieur le ministre » ne doit pas constituer l’essence de notre existence ; pensons d’abord et avant tout à la Côte d’Ivoire et à sa place de digne nation. Idéaliste, non, je suis pragmatique.
Nous pouvons et devons nous libérer par nos propres moyens. L’afro-pessimisme, il faut le combattre en donnant notre voix à Laurent Gbagbo au second tour des élections présidentielles. Nous croyons que, déjà, Gbagbo a compris le message à lui adressé au premier tour par vous. De toutes mes forces, de toutes mes tripes, du bout de mon modeste stylo, loin d’être un ordre, mon message à vous est un appel d’un homme qui voit le navire ivoirien au bord de la noyade avec pour capitaine le « père de la rébellion ». Doit-on tuer, violer, « rendre ingouvernable » une nation qu’on prétend aimer pour une candidature refusée ? Ouvrons donc nos yeux et nos oreilles.
Les élections présidentielles, dans leur seconde échéance dépasse la personne de Gbagbo. Il s’agit de nous tous, de l’EBURNIE. Soit nous la libérons dès le second tour, soit nous la rendons sur un plateau doré aux impies. Il faut refuser d’être le complice de la chute de notre pays, la Côte d’Ivoire. Il faut barrer la route à la transformation de notre nation en un département d’une quelconque puissance. Battons-nous pour notre liberté et ensemble nous bâtirons notre pays. N’oublions surtout pas que notre bataille est celle pour la liberté de toute l’Afrique et de l’homme noir partout dans le monde. Ne nous sous-estimons point. Enfin, si l’amour pour ma terre est un crime, alors je suis coupable et que l’HISTOIRE me juge.
SYLVAIN DE BOGOU (MA I.R), Journaliste- Ecrivain. LONDRES

II - SOUVENIRS
Bédié et le PDCI doivent se souvenir
Source : Notre voie : Dernière Mise à jour : 06/11/2010 (Auteur : Boga Sivori )
Les résultats provisoires de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire ont été rendus publics avant-hier mercredi 3 novembre. Ceux-ci placent le président Gbagbo en tête. Il est suivi par Alassane Ouattara et Konan Bédié, qui arrive en 3ème position. Il reste maintenant au Conseil constitutionnel de proclamer les résultats définitifs. Et si les résultats du 1er tour sont confirmés, le 2nd tour opposera le président Gbagbo et l’ex- Premier ministre Alassane Ouattara. Aussitôt après la décision du Conseil constitutionnel, s’ouvriront les tractations avec les perdants. C’est à ce moment que Bédié et le PDCI devront se souvenir de leur passé.
Le second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire opposera le président Gbagbo et l’ex- Premier ministre Alassane Ouattara si les résultats provisoires sont confirmés par le Conseil constitutionnel (CC). Aussitôt après, commenceront, si ce n’est déjà fait, les tractations avec les perdants. Les deux candidats en lice vont faire la cour aux autres candidats, notamment Bédié et Mabri. Ceux-ci se positionnent comme des faiseurs de roi. A ce moment-là, le président Bédié et son parti, le PDCI, se souviendront, du début de leurs déboires encore trop frais dans les mémoires.
En effet, comme aiment le répéter les militants du PDCI-RDA, Alassane Ouattara est à la base de tous les malheurs du président Bédié et de leur parti. Tout est parti de la mort du président Félix Houphouet-Boigny en décembre 1993. Alors que la défunte Constitution indiquait, de façon explicite, en son article 11, qu’en cas de décès du président de la République, le président de l’Assemble nationale assurait de droit les fonctions de président de la République jusqu’à la fin du mandat en cours, Alassane Ouattara s’était opposé à l’application de cet article en faveur de Bédié qui était à ce moment-là le dauphin constitutionnel. Quand Ouattara, qui assumait l’intérim du président Houphouet parti en France pour des soins, s’est rendu compte que le premier président de la Côte d’Ivoire était très mal en point, il a demandé au président Gbagbo, alors secrétaire général du FPI qui se trouvait en tournée à l’intérieur du pays de rentrer d’urgence à Abidjan. Une fois à Abidjan, Laurent Gbagbo est prié par le Premier ministre du “Vieux” de s’opposer à l’application de l’article 11 qui faisait de Bédié le successeur d’Houphouet en cas de décès. Ouattara avait même demandé à Gbagbo de faire descendre ses militants dans la rue pour empêcher l’application de cet article 11 de la loi fondamentale. Mais, le président Gbagbo, très respectueux des lois et fortement attaché aux principes républicains, avait refusé l’offre de Ouattara. “Mon parti est opposé à l’article 11 en ce qu’elle institue une succession de type monarchique dans mon pays. Mais, une loi est une loi et elle s’applique jusqu’à ce qu’on obtienne sa modification par la voie pacifique”, avait indiqué Laurent Gbagbo lors de la conférence de presse qui avait sanctionné la fin de la convention extraordinaire que son parti avait convoquée à cet effet au cinéma le Paris du Plateau. Le président Gbagbo avait même ajouté que son parti ne servirait pas de marche-pied à quiconque pour parvenir au pouvoir.
S’il avait accepté de marcher dans le jeu de Ouattara, Bédié n’aurait pas accédé au pouvoir à la mort du président Houphouet et peut-être que la Côte d’Ivoire aurait sombré dans un chaos. C’est donc grâce à Gbagbo que Bédié avait échappé à ce premier coup d’Etat manqué de Ouattara. Le président du PDCI n’a du reste jamais oublié ça.
C’est le même Ouattara qui a provoqué, en 1994, la toute première scission du PDCI en créant le RDR parce qu’il voulait se venger de Bédié. Ça aussi, Bédié et le PDCI s’en souviennent toujours.
Après avoir menacé qu’il frapperait “le régime moribond de Bédié”, il a chassé Bédié du pouvoir par un coup d’Etat le 24 décembre 1999. Au moment où Ouattara, à la suite du coup d’Etat, rentrait de son exil forcé, Bédié, lui, faisait le mouvement contraire. Ouattara avait même indiqué, parlant de lui-même, dans un message qu’il avait rédigé depuis l’avion, qui le transportait à Abidjan que “c’est le nouveau Président qui arrive”. Il avait même ajouté que jamais Bédié ne reviendrait en Côte d’Ivoire, son propre pays. En 2000, au moment de la confection de la nouvelle Constitution, c’est le président Gbagbo qui s’est battu de toutes ses forces pour qu’il y soit inscrit l’article 12 qui interdit qu’un citoyen ivoirien soit en exil. Une fois au pouvoir- nous sommes en 2000 -, il décide d’appliquer cette disposition de la Constitution. Parce qu’il trouvait inconcevable qu’un Ivoirien, qui plus est un ancien chef d’Etat, reste en exil. C’est donc lui Gbagbo qui est allé chercher le président Bédié pour le ramener au pays. Quand il l’a ramené au pays, il ne l’a pas laissé dans la rue. Il lui a offert une résidence toute équipée, avec un personnel de maison payé par l’Etat et lui a attribué un salaire mensuel d’ancien chef d’Etat. Ça non plus, Bédié et le PDCI ne l’ont jamais oublié.
Enfin, le président Bédié doit se souvenir que c’est lui qui, dans son livre intitulé “Les chemins de ma vie”, a révélé aux Ivoiriens que Alassane Ouattara est un Burkinabè. Le président du PDCI doit s’en souvenir au moment où cet homme, qui a défiguré avec une guerre absurde la Côte d’Ivoire du président Houphouet, est face à Laurent Gbagbo dans un ultime combat pour le contrôle de la Côte d’Ivoire, notre pays. Ce dont il est question aujourd’hui dépasse les clivages politiques. Il s’agit de sauver la Côte d’Ivoire pour les générations à venir. Et Bédié, qui a été chef d’Etat et qui connaît donc les réalités de ce pays, ne doit pas se faire complice de ceux qui veulent livrer la Côte d’Ivoire aux étrangers. Car les hommes passent, mais le pays demeure.
Boga Sivori