Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba: Nicolas Sarkozy s'auto-invite

Le 28 janvier 2011 | IVOIREBUSINESS - Les chefs d'Etats d'Afrique se réunissent à partir de dimanche à Addis Abeba pour un sommet

continental en grande partie consacré à la crise ivoirienne, avec en invité le président français Nicolas Sarkozy.

Pour ce XVIème sommet de l'Union africaine (UA), les dirigeants du continent passeront en revue pendant deux jours les nombreux sujets chauds de l'actualité africaine, dont la "révolution du jasmin" en Tunisie ou le récent
référendum d'auto-détermination au Sud-Soudan.

Le Président français Nicolas Sarkozy.

Le 28 janvier 2011 | IVOIREBUSINESS - Les chefs d'Etats d'Afrique se réunissent à partir de dimanche à Addis Abeba pour un sommet

continental en grande partie consacré à la crise ivoirienne, avec en invité le président français Nicolas Sarkozy.

Pour ce XVIème sommet de l'Union africaine (UA), les dirigeants du continent passeront en revue pendant deux jours les nombreux sujets chauds de l'actualité africaine, dont la "révolution du jasmin" en Tunisie ou le récent
référendum d'auto-détermination au Sud-Soudan.

"Des décisions majeures vont être prises au cours de ce sommet", a promis lundi le président de la Commission de l'UA, Jean Ping.

"La situation en Côte d'Ivoire et en Tunisie focalisent notre attention à tous. Je suis de très près la situation dans ces pays, et nous prendrons les mesures idoines (...) dans le respect de la volonté des peuples ivoirien et tunisien", a promis M. Ping.

Deux mois après la présidentielle en Côte d'Ivoire, l'unanimité affichée par la communauté internationale et les dirigeants africains en particulier pour reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara semble cependant peu à peu se fissurer.

Après l'échec de plusieurs médiations africaines, dont celle du Premier ministre kényan Raila Odinga au nom de l'UA, et sous la menace d'une intervention militaire des pays d'Afrique de l'Ouest, le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo joue la montre, en proposant notamment un recomptage des voix.

Des chefs d'Etats africains se font désormais publiquement les avocats de cette "solution pacifique".

Et le président en exercice de l'UA lui-même, le Malawite Bingu wa Mutharika, s'est engagé, à l'issue d'un Déplacement surprise mardi à Abidjan, à présenter les "propositions" de son "frère et ami" Gbagbo lors du sommet.

Sur les manifestations de rues en Tunisie et la chute du régime autoritaire de Zine El Abidine Ben Ali, l'UA devrait enfin s'exprimer officiellement, après avoir jusqu'à présent observé un long silence, ceci alors que le mouvement semble faire tâche d'huile dans le monde arabe, en Egypte notamment.

Autre grand sujet du moment, l'inéluctable sécession du Sud-Soudan: M. Mutharika a ainsi souhaité que l'UA soit la première organisation à reconnaître l'indépendance de ce nouveau pays, à quelques jours de la proclamation des résultats définitifs du référendum d'auto-détermination de janvier.

Patrice Lecomte