Sit-in devant l’Assemblée nationale française: Message de l'UDCI (Union de la Diaspora pour la Côte d'Ivoire)

Par Ivoirebusiness - Pendant des siècles, les Africains ont connu la Traite des Noirs ; ensuite c’est l’esclavage qui est venu amplifier ce traumatisme.

Claude Koudou (SN FPI) et Basile Yao (Délégué Pdci Ile de France), deux des leaders de l'UDCI.

La colonisation s’en est suivie. Aujourd’hui, l’ère postcoloniale pour ne pas dire néocoloniale reste aussi une période éhontée d’exploitation de l’Afrique.

Il faut dire que les batailles successives pour accéder à l’émancipation, bien qu’ayant arraché des succès ne sont pas encore exemptes de grosses difficultés puisque certains des nôtres, qui se sont affichés comme des leaders pour la lutte des libertés, de la souveraineté et de la démocratie, sont en fait des fossoyeurs de leur propre continent

Notre Afrique, continent qui regorge d’énormes richesses présente un contraste très saisissant au regard du sort des populations qui sont quotidiennement en proie à de nombreuses souffrances.

Lorsque des leaders se sont révélés pour porter des luttes pour la liberté et rechercher un mieux-être pour leurs concitoyens, il y a eu un retour du bâton de façon systématique. En effet, ils ont été assassinés s’ils ne sont pas au mieux punis. Du cas de Um Nyobé, Kwame Nkrumah, Patrice Lumumba, Sylvanus Olympio, Barthélémy Boganda, Thomas Sankara et j’en passe, nous avons aujourd’hui, devant nous et sous nos yeux celui de Laurent Gbagbo. C’est une situation qui se révèle plus pernicieuse car lorsque le dominant a la même couleur ou la même origine que les dominés, la communication est plus facile pour avoir l’appui de l’opinion publique du Nord, quand leurs dirigeants, en réalité des soutiens des dictateurs africains, leur assènent que les Occidentaux ne vont en Afrique que pour aider les Africains. Et que le sort des Africains dépend du choix qu’ils font eux-mêmes.

Cette grande imposture, nous vaut d’avoir des situations où certaines personnes et leurs descendants veulent rester au pouvoir de façon dynastique. Et alors que les populations, acquièrent au fur et à mesure une culture pour se réarmer psychologiquement, mentalement et intellectuellement, les dictateurs affûtent des artifices. Si ce n’est pas des rébellions organisées, ou des révolutions de palais pour légitimer l’oppression de leurs populations, ils modifient les constitutions pour habiller ce qui est en réalité des coups d’état.

Au Togo,
- après les années terribles que Monsieur Gnassingbé Eyadéma a faites subir au peuple Togolais, le fils Faure qui a pris la succession, multiplie les artifices pour lui aussi mourir au pouvoir. Il veut briguer un quatrième mandat ;
En Côte d’Ivoire,
- Tout le monde sait comment le pouvoir de Monsieur Alassane Dramane Ouattara a été imposé dans le sang. Ouattara veut faire un troisième mandat en entorse avec la Constitution ; il a pour cela caporalisé en grand dictateur toutes les institutions de l’état.
En Guinée, Alpha Condé qui a été l’espoir de certains Africains pour sa lutte au sein de la FEANF (Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France) veut un troisième mandat.

A côté de ces trois cas où des élections sont annoncées dans les mois à venir, dans les pays concernés, ce n’est pas mieux ailleurs sur le continent : Au Cameroun, au Tchad, en RDC, au Congo etc.

Pourquoi cette illumination ? Pourquoi au bout du deuxième mandat,des chefs d’Etat africains se croient irremplaçables. Sont-ilsforcément plus intelligents que les autres citoyens ? Sont-ils indispensables pour la destinée de tout un pays ou de tout un peuple ?

La position de l’UDCI (Union de la Diaspora pour la Côte d’Ivoire)

L’UDCI condamne toutes les attitudes qui enfreignent à l’expression démocratique ;
Pour l’UDCI, c’est dans la concertation, dans le consensus et l’intérêt des populations que les gouvernances doivent s’exercer.

C’est pourquoi, l’UDCI invite les Africaines et Africains, quels que soient leurs pays, quelles que soit leurs sensibilités, quelles que soient leurs religions, à se mobiliser massivement dans les semaines qui viennent pour s’opposer à l’aventure meurtrière que les potentats préparent à leurs peuples, en voulant coûte que coûte rester au pouvoir et contre les règles et les principes démocratiques.

Nous disons non à plus de deux mandats ; non à des tripatouillages des Constitutions.

Pour continuer la lutte, l’UDCI vous invite au meeting qu’elle organise le 7 décembre 2019. Battons-nous pour le bonheur de nos peuples !

En Côte d’Ivoire, Ouattara doit partir ;
En Guinée, Condé doit partir ;
Au Togo, Eyadéma doit partir !
Soyez à l’écoute. Vive la Diaspora !
Vive l’Afrique des Africains !

A Paris, le 23 novembre 2019
L’Union de la Diaspora pour la Côte d’Ivoire