Siège de Bangolo par la rébellion - Les cadres du département lancent un cri de cœur, samedi

Publié le mercredi 2 février 2011 | Le Nouveau Courier - Le Collectif des cadres et chefs traditionnels de Bangolo fait une grande sortie ce samedi 5 février à l’espace CP2 de Yopougon

Publié le mercredi 2 février 2011 | Le Nouveau Courier - Le Collectif des cadres et chefs traditionnels de Bangolo fait une grande sortie ce samedi 5 février à l’espace CP2 de Yopougon

objectif : lancer son cri de cœur face à la situation humanitaire précaire des populations dudit département.
C’est Jean Gnédéa, directeur de société, vice-président de l’Udpci-Vgr (version Siki Blon Blaise) et président du comité d’organisation qui a situé le cadre de cette cérémonie. Il s’agit pour les cadres et chefs traditionnels du département de Bangolo, selon lui, de faire face aux problèmes que traversent leurs parents aux lendemains des élections présidentielles qui ont consacré la victoire de Laurent Gbagbo. A Bangolo, l’actuel chef d’Etat, grâce à la mobilisation des populations en sa faveur, à eu un score sans appel de 86,14% au deuxième tour du scrutin. Il n’en fallait pas plus pour que la rébellion assiège ce département à la faveur de l’appel à l’insurrection lancé par Alassane Ouattara depuis l’Hôtel du Golf, le 16 décembre dernier. L’invasion de Bangolo et les atrocités commises ont créé une peur panique chez les populations qui ont trouvé refuge soit dans les forêts soit dans certaines villes en zones gouvernementales. Malgré ce traumatisme causé sur les populations qui se retrouvent dans une précarité sanitaire et de sécurité, Jean Gnédéa a réitéré son engagement aux côtés des Institutions de la République. «Pour nous, a-t-il dit, il est hors de question d’abdiquer face à tout ce qui s’abat sur la Côte d’Ivoire, en particulier sur le président reconnu par la Constitution, le chef de l’Etat Laurent Gbagbo.» Et pour démontrer cet engagement, rendez-vous est pris pour ce samedi 5 février à la place CP2 à Yopougon, à partir de 9h. Les populations de Bangolo se retrouveront, selon lui, pour démontrer à l’opinion leur parti pris pour la légalité constitutionnelle. Ce sera l’occasion pour elles de lancer un cri de cœur face à la situation qu’elle traverse depuis 2002, date à laquelle la Côte d’Ivoire fait face à une crise politico-armée. Depuis cette date, la quiétude des populations a toujours été perturbée. En plus de ce que l’école est régulièrement en décrépitude et que les infrastructures sanitaires sont dans une dégradation très avancée. Le meeting de Yopougon, selon le président du comité d’organisation, sera également l’occasion de solliciter l’apport de bonnes volonté afin de secourir les populations de Bangolo, parquées dans un centre d’accueil à Duékoué, éparpillées à Abidjan et dispersées dans les forêts du département. Le Collectif des cadres et chefs traditionnels, selon Jean Gnédéa, s’engagera, à partir de cette grande rencontre, à créer des couloirs humanitaires et s’évertuera à trouver une solution pour que les populations retrouvent leur terre.
Gilles Naismon