Salomon Kalou (Attaquant des Eléphants) : “Nous voulons tous cette qualification”

Par Le Patriote - Salomon Kalou concernant le mondial 2014 “Nous voulons tous cette qualification”.

Salomon Kalou fait partie des Ivoiriens qui flambent sur le Vieux continent. Appelé pour le match du samedi 12 octobre contre le Sénégal en éliminatoires de la Coupe du Monde 2014, l’attaquant de Lille a bien voulu répondre à nos préoccupations. Le meilleur fusil du LOSC (3 buts en 9 matchs) invite les Ivoiriens à venir pousser l’équipe à réaliser l’objectif commun, celui de se qualifier pour le Mondial 2014 au Brésil.
Le Patriote : Le samedi prochain, vous serez contre deux de vos coéquipiers. Ce sera un match dans le match.

Salomon Kalou : Ils sont très motivés les jeunes Sénégalais. Je reçois des textos tous les jours de Guèye (Idrissa Gana) et Pape (Souaré). Ils sont si motivés qu’ils veulent même nous battre ici à Abidjan.

LP : Que leur répondez-vous ?

SK : Déjà, il faut qu’on fasse un match propre. Nos deux dernières sorties avec les Eléphants n’ont pas été bien vues. C’est vrai mais en même temps ce sont des matchs de football. La réalité d’aujourd’hui n’est pas forcement celle de demain. Je pense aussi qu’il faut souvent rater des matchs pour pouvoir se remettre en cause. Les deux matchs ratés contre le Mexique (défaite en amical 4-1) et contre le Maroc (nul 1-1 en éliminatoires de la Coupe du Monde) vont nous faire du bien. On sait maintenant ce qui nous reste à faire et ce qui n’a pas marché.

LP : Le Sénégal, c’est une équipe complètement rajeunie mais qui a tout de même un vecu. Cette équipe ne vous fait-elle pas peur ?

SK : Oui ! Ils auront beaucoup d’envie, ils auront de la fougue. Nous aussi, on a nos armes. On a déjà joué cette équipe à deux reprises. Je pense qu’on a plus d’expérience et dans ce genre de rencontres, l’expérience n’est pas négligeable. Elle peut à bien d’égards faire la différence.

LP : L’expérience seule ne pouvant suffire, quelle peut être la vraie clef de cette opposition ?

SK : La motivation, l’implication et surtout cette envie d’aller au Brésil. Tout le groupe est concentré et il nous faut plus de solidarité, de combativité pour venir à bout de cette équipe sénégalaise. C’est vrai, elle va nous poser des problèmes. En même temps, c’est à nous de ne pas paniquer et de chercher à les résoudre. Cela nécessite l’apport du public, des supporters et de toute la population.

LP : Justement, ce public n’est pas du tout content de son équipe.
SK : C’est normal et nous comprenons leur mécontentement. Quand
tu rates un match, on peut te pardonner et mettre cela sur le compte d’une erreur de parcours. Mais quand tu rates deux matchs, ça devient un problème. Et c’est normal que les gens soient déçus. Mais il ne faut pas se laisser abattre parce que les supporters sont déçus. Il faut avoir l’esprit de compétition pour pouvoir rebondir. A chaque fois qu’on a été critiqués après des prestations en deçà des attentes, derrière on a toujours su rebondir. Je pense que le samedi (le 12 octobre 2013, ndlr), on aura l’occasion de rebondir et de retrouver la confiance du public.

LP : Déjà faut-il que ce public accepte de venir au stade. Quel message à son endroit ?

SK : On est tous dans le même bateau. Aujourd’hui, je suis un acteur direct parce que je suis sur le terrain. Mais si je ne jouais pas pour la Côte d’Ivoire, je serai à 200% derrière l’équipe. Parce que je veux que l’équipe aille en Coupe du Monde. Il en est de même pour tous les Ivoiriens, tous les supporters, pour tous ceux qui aiment la Côte d’Ivoire. Même si on a des doutes, il faut toujours pousser l’équipe à se surpasser. Le fait d’avoir son public avec soi, vibrer avec soi, peut faire la différence aussi. On a tous besoin d’eux parce que l’objectif aujourd’hui est un objectif commun. Et c’est ensemble qu’on va le relever. On a certes déçus, mais l’occasion nous ait donné de prouver que nous pouvons réagir quand il le faut. Parce que cette qualification, nous la voulons tous. Rien que pour ça, on doit tous se soutenir et regarder dans la même direction.

LP : Kalou a raté le premier Mondial de la Côte d’Ivoire en 2006. Après 2010 où vous étiez en Afrique du Sud. A 28 ans, Brésil 2014 sera certainement votre dernière chance de disputer une phase finale de Coupe du Monde…

SK : Tout joueur aspire à disputer la Coupe du Monde. Effectivement, Brésil 2014 est très important pour moi et l’ensemble du groupe. Donner tout ce que nous avons en nous, c’est ce qui nous reste à faire. Nous avons l’obligation de battre le Sénégal et de nous qualifier pour le Mondial.

LP : Vous êtes sur la lancée de votre belle fin de saison. Vous enchainez les performances au point de faire de vous l’un des meilleurs joueurs de la Ligue 1. Peut-on dire que Salomon Kalou a définitivement réussi son intégration ou est-ce le fruit de la confiance de votre entraîneur ?

SK : Je suis arrivé dans un club où je suis dans de meilleures conditions. En plus, je joue à un poste qui est celui que j’affectionne beaucoup. Je dirai mon poste de prédilection. C’est là que j’aime jouer. Donc cela me libère totalement. En même temps, cela favorise les performances.

LP : De quel poste parlez-vous ?

SK : Je suis un attaquant et j’aime jouer en pointe. L’ancien coach l’a bien compris et il m’a repositionné lors de la deuxième partie de la saison dernière. Si j’enchaine les performances, c’est parce que je me sens libéré. En même temps, il y a le club qui me soutient, le coach qui me protège, l’apport de mes coéquipiers. Tout ça me donne la confiance.
Par OUATTARA Gaoussou

Football : Crise à l’Africa Sports d’Abidjan / Koné Cheick Oumar dénonce un coup d’Etat

Publié le jeudi 10 octobre 2013 | Le Patriote

"Coup d'Etat"! Voilà le qualificatif attribué par Koné Cheick Oumar à la décision de la fédération ivoirienne de football (FIF) de nommer Cheickna Sylla administrateur provisoire de l'Africa Sports d'Abidjan. Aussi menace-t-il de saisir le chef de l'Etat, le président de l'Assemblée nationale et le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité. "Je vais saisir le président de la République, Alassane Ouattara, le président de l’Assemblée nationale et le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité ! Parce qu’un coup d’Etat ne doit pas avoir lieu dans ce pays", a fulminé le PCA, légalement et démocratiquement élu, le 6 août 2011, hier, en conférence de presse, à son cabinet au Plateau. À travers cette sortie, il entend prendre à témoin l'opinion nationale sur les agissements de la fédération de football qui sont contre le fonctionnement de l'association omnisports qu'est l'Africa. "Nous ne pouvons tolérer de telles dérives de la FIF. L'Africa a une section football mais cela ne donne pas pouvoir à la FIF de nommer un administrateur provisoire à la tête de l’Africa alors qu’elle n’a pas la compétence", a-t-il précisé. En le faisant, a ajouté Koné Cheick Oumar, la fédération a outrepassé ses compétences. Parce que, a dit le conférencier, qui avait à ses côtés Sangaré Mohamadou (ex-membre du conseil d’administration), Kanama Diabaté (ex-membre du comité ad’hoc) et la porte-parole des Amazones, Mme Yohou, il ne revient pas à l'instance faîtière de nommer un administrateur à la tête de leur association. Koné Cheick Oumar n'a pas été tendre aussi avec l'administrateur provisoire nommé, depuis le vendredi 4 octobre 2013 par la FIF. Le président du Conseil d'honneur qu'il accuse d'être le principal artisan de la crise. Sangaré Mohamadou, Kanama Diabaté et Mme Yohou ont expliqué que le sens de leur combat est le respect des textes qui régissent leur association. "Il faut respecter les textes et c’est cela le combat que mène le PCA Koné Cheick Oumar et tous ceux qui aiment l'Africa", ont-ils clamé. Le respect des textes dont il est question voudrait donc que Koné Cheick reste en place jusqu'en août 2016, date d'expiration de son mandat de cinq ans.

OG