Revue de presse Afrique/À la Une: l’alliance entre le PDCI et les pro-Gbagbo aux prochaines élections législatives ivoiriennes

Par RFI - À la Une, l’alliance entre le PDCI et les pro-Gbagbo aux prochaines élections législatives ivoiriennes.

© Autre presse par DR. Les deux anciens présidents ivoiriens Henri Konan Bedié et Laurent Gbagbo.

Par :
Norbert Navarro

En Côte d’Ivoire, une alliance entre le PDCI et les pro-Gbagbo s’est nouée dans près de neuf circonscriptions sur dix où elle présente des candidats aux prochaines élections législatives.

« Arithmétiquement », cette alliance PDCI-FPI pro-Gbagbo représente « une large majorité sociologique » en Côte d’Ivoire, estime Mondafrique.

Étant rappelé que les candidats pro-Gbagbo se présentent sous la bannière de la plate-forme EDS, ce journal en ligne publie un « document secret » interne à cette alliance et selon lequel « 128 » candidats de « l’alliance PDCI-EDS » inscrits sur la liste « Union pour réconcilier les Ivoiriens » et « 61 » candidats « PDCI ou EDS » s’aligneront dans « 218 » des 255 circonscriptions du scrutin législatif dans 22 jours en Côte d’Ivoire ; soit un total de « 189 candidats » de ladite alliance PDCI-EDS ; soit, en effet, un taux d’accord entre ces deux formations politiques de « 86,7% », indique ce document mis en ligne par Mondafrique.

Soulignant que ce type d’alliance entre « les deux principales formations du pays » est « une première » en Côte d’Ivoire, pointant la mise en place annoncée par le FPI pro-Gbagbo de « l’organisation du retour effectif » de l’ex-président ivoirien toujours en exil à Bruxelles, ce journal en ligne estime que ces deux événements politiques « pourraient placer l’actuel président Ouattara dans une position très inconfortable », car, selon Mondafrique, l’Afrique de l’Ouest « doit compter désormais avec l’acteur incontournable qu’est devenu le peuple mobilisé ».

« L’organisation du retour » de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, c’est bien sûr ce matin à la Une de la presse ivoirienne qui lui est proche.

Celle du quotidien Le Temps signale en effet la création d’un « comité national d’accueil » de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ; celle du journal Le Quotidien d’Abidjan affirme même que « Gbagbo décide de renter avec ou sans l’accord de Ouattara » !

Ce qui est manifestement aller un peu vite en besogne. Raison pour laquelle le quotidien indépendant L’Inter signale plutôt en Une que le camp Gbagbo « interpelle le pouvoir » et son confrère Soir Info que ledit camp Gbagbo est « impatient » et qu’’il « annonce des action ». Nuance.

Une première depuis neuf ans. À Kidal, hier, le drapeau malien a flotté au-dessus du gouvernorat, lors de la réunion du CSA, le Comité de suivi de l'accord d'Alger, qui a mis un terme à la guerre civile malienne.

Et ce drapeau malien, c’est à présent sur la photo mise en ligne pour l’occasion par le site de L’Observateur Paalga qu’il flotte.

Si les autorités maliennes de transition pavoisent ainsi, c’est « à l’évidence » parce que la réunion du CSA « rend euphoriques presque tous les protagonistes de la crise malienne », souligne ce quotidien ouagalais. Et L’Observateur Paalga « les comprend ! (Car) il y a neuf ans qu’on n’avait plus vu un drapeau malien sur aucun mât dans cette région septentrionale du pays. »

Mais au-delà du symbole, L’Observateur Paalga voit dans cette première réunion du CSA « un début de dépoussiérage » des accords d’Alger. Attention, prévient toutefois ce quotidien burkinabè, « gare aux revendications maximalistes des rebelles sur la partition du Mali ou (à) la remise en cause de la laïcité de l’État ! » Dubitatif, ce journal ouagalais se demande si les mouvements de l’Azawad vont ou non « mettre de l’eau dans leur vin et se saisir de la nouvelle donne politique à Bamako pour sceller une paix durable avec le pouvoir central du Mali ».

Se gardant bien d’exprimer de telles craintes, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali dit au journal malien Le Républicain avoir senti « une certaine confiance » entre les parties signataires de l’accord. Chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif évoque dans ce quotidien malien une relation « décomplexée (…) en train de se créer entre le gouvernement et les responsables des mouvements, et d’autre part entre le gouvernement et les partenaires du Mal ».

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