RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE EN AFRIQUE : ALERTE ! Par Dr Christophe Gbossou

Par Ivoirebusiness - LES "JEUDI DU DEVELOPPEMENT DURABLE". RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE EN AFRIQUE, ALERTE ! Par Dr Christophe Gbossou.

Image d'illustration. Source. AfriqueRenouveau, (juillet 2021).

La situation de l'Afrique mérite une attention particulière : le continent ne contribue qu'à hauteur de 4 % au total des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), soit le pourcentage le plus faible de toutes les régions, et pourtant son développement socio-économique est menacé par la crise climatique.

En d'autres termes, l'Afrique est le continent qui produit le moins d'émissions, mais qui subit le plus gros des conséquences.

Par exemple, outre les effets de la crise climatique tels que l'insécurité alimentaire, les déplacements de population et la pénurie d'eau, plus de la moitié des pays africains sont susceptibles de connaître des conflits liés au climat. 

Une centaine de millions de personnes extrêmement pauvres sont menacées par l’accélération du réchauffement climatique en Afrique, où les rares glaciers devraient avoir disparu d’ici aux années 2040, a indiqué l’ONU mardi 19 octobre.

Dans un rapport sur l’état du climat en Afrique publié à moins de deux semaines de l’ouverture de la COP 26 à Glasgow, l’ONU met en évidence la vulnérabilité disproportionnée de l’Afrique et souligne que le changement climatique a contribué à aggraver l’insécurité alimentaire, la pauvreté et les déplacements de population sur le continent l’an dernier.

Ce rapport, coordonné par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) de l’ONU, est le fruit d’une collaboration avec la Commission de l’UA, la Commission économique pour l’Afrique et diverses organisations scientifiques internationales et régionales et des Nations unies.

« Au cours de l’année 2020, les indicateurs climatiques en Afrique ont été caractérisés par une augmentation continue des températures, une accélération de l’élévation du niveau de la mer, des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes tels que les inondations, les glissements de terrain et les sécheresses, et les impacts dévastateurs associés », a expliqué pour sa part le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans l’avant-propos.

 « La fonte rapide des derniers glaciers d’Afrique de l’Est, dont on s’attend à ce qu’elle soit totale dans un avenir proche, nous alerte d’un changement imminent et irréversible du système Terre », a-t-il relevé.

Les Politiques africaines d’atténuation et d’atténuation devraient recevoir des financements importants locaux et internationaux afin de résorber ce phénomène, autant que faire se peut.

Dr Christophe GBOSSOU
Coordinateur EXPADD
www.expadd.org