Présidentielle du 31 octobre: L'opposition durcit le ton et dévoile ses actions de désobeissance civile

Par 2cminfo.net - Présidentielle du 31 octobre. L'opposition durcit le ton et dévoile ses actions de désobéissance civile.

L'opposition ivoirienne en conférence de presse le 16 octobre 2020.

Réunie le vendredi 16 octobre 2020 en conférence de presse au siège du Parti démocratique de côte d'Ivoire (PDCI-RDA) dans la commune de Cocody, l'opposition ivoirienne annonce la deuxième phase de la désobéissance civile.

« Face à la forfaiture, un seul mot d'ordre : la désobéissance civile » avait déclaré sous un tonnerre d'applaudissements SE Aimé Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, lors d'une grand-messe qui a réuni les principaux partis et plateformes de l'opposition ivoirienne au siège du PDCI-RDA, le dimanche 20 septembre dernier.

L'ex-chef d'État (1993-1999), doyen de l'opposition ivoirienne depuis qu'il a rompu il y a deux ans avec Alassane Ouattara, n'avait pas précisé de modalité d'action pour cette «désobéissance civile.

Depuis hier, jeudi 15 octobre, ces modalités d'action pour cette désobéissance civile sont officiellement connues. Elles ont été annoncées par l'un des candidats à l'élection présidentielle du 31 octobre prochain, Pascal Affi N'guessan qui était aux côtés du Parti septuagénaire de la Côte d'Ivoire.

Réunies pour une conférence de presse, les plateformes significatifs de l'opposition ont annoncé la phase pratique de cette désobéissance civile à travers des actions de sorte à faire barrage au processus électoral en cours.

"Puisque le régime est sourd à nos appels, nous passons à la phase 2 de la désobéissance civile car nous y sommes contraints. Nous passons à l'acte 2 de la désobéissance civile", a déclaré Pascal Affi N'guessan, président de l'Alliance des forces d'avenir (AFD).

Pour Pascal Affi N'Guessan, cette phase de la désobéissance civile vise à :

- empêcher le convoyage et la distribution de tout matériel électoral.

- empêcher l’affichage électoral.

- empêcher les meetings de campagne.

- empêcher la distribution et le retrait des cartes d’électeurs.

- manifester dans les formes et par tous moyens appropriés leur opposition au coup d’Etat électoral en cours.

L'ancien premier ministre de Laurent Gbagbo, profitant de la parole a réagi à la mesure de suspension des marches et autres manifestations sur la voie prorogée jusqu'au 1er novembre, exceptées celles de la campagne présidentielle.

"C'est une décision, je dirai pitoyable. Dans un pays normal, démocratique où nous sommes dans un processus électoral, on ne peut pas avoir le courage annoncer ce genre de décision", a-t-il lancé.

Pour Affi N'guessan, cette décision émane d'une faillite politique du parti au pouvoir et indique au nom des plateformes significatifs de l'opposition ne pas être intéressé par cette décision.

Quant à Georges Armand OUEGNIN, Président de Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), il appelle tous ces militants, démocrates à la mobilisation pour faire barrage à ce qu'il qualifie de forfaiture.

De son côté, le Pr Maurice Kakou Guikahué, a été on ne peut plus clair:

" Nous devons tout faire pour ne pas que les cartes d'électeurs soient distribuées. Nous devons faire en sorte pour que le processus électoral n'arrive pas à son terme. Nous sommes les plus nombreux. Nous devons le démontrer", a-t-il lancé.

Il faut noter que depuis le 15 octobre 2020, la distribution des cartes d'électeurs est fortement perturbée, avec plusieurs lots de cartes emportés par les populations, qui mettent ainsi en application le mot d'ordre de l'opposition.

Sénateur Goua

Senateur Goua