Présidentielle 2020/Guerre au sommet de l’Etat : Alassane Ouattara-Amon Tanoh, rien ne va plus. Ce qui s’est passé chez Poutine en Russie !

Par Ivoirebusiness - Présidentielle 2020. Le refus d' Amon Tanoh de cautionner la candidature de Gon Coulibaly ouvre une guerre de succession au sommet de l’État et au RHDP.

Le Président Alassane Ouattara et ses ministres Amon Tanoh et Hamed Bakayoko. Image d'archives.

Le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh n’est plus en odeur de sainteté avec ses collaborateurs du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir. A l’origine, le choix d’Amadou Gon Coulibaly comme potentiel candidat à la présidentielle de 2020. A cet effet, le ministre des Affaires étrangères avait exprimé son opposition au président ivoirien, Alassane Ouattara. Opposition réaffirmée au sommet de Sotchi en Russie en Octobre passé, réunissant les présidents africains.

En effet, le ministre des Affaires étrangères avait précédé le président pour préparer diplomatiquement le sommet. C’est dans ce cadre que le ministre des Affaires étrangères, Amon Tanoh, à en croire ‘’Le Nouveau Reveil’’, a eu un entretien privé avec le président russe, Vladimir Poutine en dehors de l’Ambassadeur ivoirien en Russie, Roger Gnongo.

Au cour de cet entretien, selon toujours les mêmes sources, la question de la présidentielle de 2020 aurait été abordée. C’est au cours de ces échanges que le ministre Marcel Amon Tanoh aurait dit au président Poutine sa préoccupation quant au candidat du RHDP pour les élections de 2020, au cas où le président Alassane Ouattara ne serait pas candidat.

Selon nos sources, M. Tanoh n’aurait pas caché au président poutine ses appréhensions quant à l’éventuelle candidature de son premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour le compte du RHDP. ‘’Le dauphin pressenti et sans doute celui qui a les faveurs du Chef de l’Etat et le président du RHDP, n’aurait pas la carrure pour battre l’opposition en face’’, aurait-il lâché.

Malheureusement, à l’entretien accordé à Alassane Ouattara par le président Poutine, le dossier a été évoqué.

A la sortie de cet entretien avec son homologue russe, le président ivoirien aurait remonté les bretelles à son ministre des affaires Etrangères. ‘’Les remontrances ou les échanges tenus en moins de 5 min auraient été musclés’’, notent des sources proches de ce dossier.

Toutes choses qui ont amené le ministre Amonh Tanoh a regagné Abidjan, abandonnant le président Alassane Ouattara en Russie, pour des raisons de santé, officiellement

Pour le ministre des Affaires étrangères, le vice-président ivoirien Kablan Duncan serait le candidat idéal pour rivaliser avec l’opposition actuelle, à défaut, sa propre candidature ne serait pas de trop. Histoire de mettre en pole position la ligne RHDP du Sud-Ouest qui, à défaut de n’avoir pas pu prospérer avec le mouvement PDCI Renaissance, très tôt étouffé par le Président Ouattara, se cherche une autre alternative.

Une proposition que rejetterait du revers de la main le président Alassane Ouattara. Depuis lors, les relations entre Amon Tanoh et ses amis du RHDP unifié auraient viré à la guerre de positionnement où tous les coups sont permis.

Au point où Amon Tanoh a essuyé son premier couac. Son secrétaire général Daouda Diabaté a été révoqué de son poste et remplacé par un proche du premier ministre Amadou Gon Coulibaly, à la personne de Tanoh Niamké.

Daouda Diabaté aurait même ramassé toutes ses affaires dans le bureau qu’il occupait au ministère des Affaires étrangères. Il lui a été promis le poste de SEM Gomis à Paris, appelé à faire valoir ses droits à la retraite depuis. C’est dans cette atmosphère d’éviction que le ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh, continuerait sa fronde, et non sans bouder les activités gouvernementales et mêmes les audiences que le chef de l’Etat a avec le milieu diplomatique.

Sollicité pour jouer les médiateurs et ramener les uns et les autres à la cohésion, la doyenne du RHDP, la grande chancelière, Henriette Dagri Diabaté, peine à donner un coup d’accélération à cette médiation. Tellement les positions semblent figées.

En attendant, les coulisses d’Abidjan bruissent d’un nouveau remaniement ministériel.

Hermann KOFFI

civnewsafrik.net

NB: Le titre est de la rédaction.