Présidentielle 2020: le RHDP doit « exclure une candidature de Ouattara » après le décès de Gon Coulibaly, selon Christian Vabé

Par Ivoirebusiness - Présidentielle 2020. Le RHDP doit « exclure une candidature de Ouattara » après le décès de Gon Coulibaly, selon Christian Vabé.

Le Président Alassane Ouattara le 5 mars 2020 à Yamoussoukro; devant le Congrès réuni en Congrès. .

MISE A JOUR [ UP TO DATE] samedi 11 juillet 2020 à 12h37mn.

Le rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire Alternative crédible (RPCI-AC), un des partis de la plateforme gbagboïste EDS, a exclu vendredi une éventuelle candidature du Président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre 2020 après le décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly (candidat du Rhdp à l’élection présidentielle), comme évoqué jeudi par le parti au pouvoir, le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix).

Pour le RPCI, dont la déclaration a été transmise ce jour à Ivoirebusiness, le décès brutal d’Amadou Gon Coulibaly n’est en aucun cas un « cas de force majeure», même s’il s’incline devant la mémoire de la victime et présente ses sincères condoléances au Président Alassane Ouattara, au Dr Issa Malick Coulibaly vice-président de EDS et oncle du défunt, et à toute la famille Peleforo Gon Coulibaly.
L'impossibilité d'une candidature du chef de l'Etat après le décès de son Premier ministre barre également la UNE du quotidien Le Nouveau Réveil, proche du PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié, ce samedi 11 juillet 2020.
« Après le décès du PM et du Candidat GON, le RHDP dans la tourmente. L’Impossible candidature de Ouattara ? Les dispositions de la constitution », titre Le Nouveau Réveil ce jour.

Pour rappel, l’annonce d’une éventuelle candidature du Président Alassane Ouattara après le décès de Gon Coulibaly avait été donnée jeudi par Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP à l’issue d’une réunion extraordinaire de ce parti relative au décès du chef du gouvernement ivoirien.

« La situation est une cause de décès. Comme dans tous les événements, c’est un cas de force majeure et là, c’est clair que nous devons revisiter l’analyse qu’il avait faite à l’époque ( parlant de Alassane Ouattara) et en tant que parti, nous lui ferons part de la position du parti. Le parti se fera fort de faire son analyse et si l’option c’est que ce soit lui ( Alassane Ouattara) ou que ce soit un autre, le parti se fera fort de le lui traduire...tout est possible y compris la candidature de Ouattara », avait déclaré M. Adama Bictogo à la presse.

Pour Christian Vabé, président du RPCI-AC, cette éventualité est tout simplement impossible car le Président Alassane Ouattara a déjà lui-même annoncé son départ du pouvoir devant le parlement réuni en Congrès (Députés et Sénateurs) le 5 mars 2020 à Yamoussoukro, et a même été publiquement félicité par de nombreux chefs d’Etats notamment par le Président français Emmanuel Macron.http://www.gouv.ci/_actualite-article.php?recordID=10939

« Je salue la décision historique du Président @AOuattara_PRCI, homme de parole et homme d’Etat, de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ce soir, la Côte d’Ivoire donne l’exemple », avait déclaré le 5 mars 2020 le Président Macron sur son compte tweeter.

« Le RPCI-AC invite le RHDP à faire une croix définitive sur cette éventualité car elle est impossible à même envisager, et à se choisir un autre candidat parmi les nombreux cadres du pouvoir», poursuit le communiqué.

« J’invite avec insistance le Président Alassane Ouattara au respect de sa propre parole donnée le 5 mars 2020 devant les parlementaire réunis en Congrès (Députés et Sénateurs) le 5 mars 2020 à Yamoussoukro, sans qu’il en ait été obligé par qui que ce soit », peut-on enfin lire dans la déclaration du RPCI-AC signée par son Président.

La Constitution ivoirienne limite, il faut le rappeler, à deux le nombre de mandats présidentiels. Le chef de l'Etat et ses partisans estiment eux que le changement de Constitution en 2016, après sa réélection, lui donne légalement le droit de se présenter car les pendules seraient à zéro.
Faux répond l'opposition toutes tendances confondues. "Le Constitution le lui interdit formellement ", clament-ils en choeur.

Nous y reviendons.

Eric Lassale