Pour la Souveraineté de la Côte d’Ivoire

Ivoiriens, ivoiriennes,
chers parents,
chers frères et sœurs,
je vous salue.

Ivoiriens, ivoiriennes,
chers parents,
chers frères et sœurs,
je vous salue.

Notre pays la Côte d’Ivoire a aujourd’hui perdu sa souveraineté. Notre pays est redevenu un territoire d’Outre mer (TOM) de la France. Et ce territoire est géré par un fonctionnaire international originaire de l’ancienne Haute Volta, en la personne d’Alassane Dramane Ouattara.
Avec ce fonctionnaire à la tête de la Côte d’Ivoire, les situations économique, sociale et institutionnelle sont bloquées et rien ne marche en ce moment correctement. La ménagère ne peut même plus se payer un simple cube Maggi et donc le panier de la ménagère est toujours vide. Le petit commerçant du secteur informel est devenu chômeur par la force du fusil. Le planteur ou l’agriculteur n’a plus son destin en main parce que ses produits ne se vendent plus qu’au prix imposé par le canon.
Ivoiriens, ivoiriennes,

Notre pays la Côte d’Ivoire est sous tutelle parce que le 07 Août 2011, jour de la fête de l’indépendance de notre mère patrie, ce sont les forces de l’Onu avec leurs engins militaires, qui assuraient la sécurité de notre palais présidentiel. Ce sont ces mêmes forces de l’Onu et les forces françaises basées en Côte d’Ivoire, qui assurent actuellement la sécurité de celui qui a été mis à la tête du pays par la communauté internationale, à coups de canons et de bombardements aériens.
Notre pays la Côte d’Ivoire est sous tutelle parce que l’Armée ivoirienne n’existe plus. De nombreux militaires de cette institution sont en exile. Et ceux qui sont restés au pays n’ont pas d’armes. Les aéronefs des forces aériennes ont été détruits en 2004 par l’armée française, l’armement lourd a été détruit en 2011 par la coalition force de l’Onu - armée française et l’armement léger a été confisqué au 43ème BIMA, la base militaire française implantée dans le pays depuis les indépendances. La sécurité de la population ivoirienne et la défense de la Côte d’Ivoire, c’est donc l’affaire des forces étrangères.
Notre pays la Côte d’Ivoire est sous tutelle parce que l’administration ivoirienne est aujourd’hui envahie par des fonctionnaires internationaux. Ce sont des cadres occidentaux et ceux de la CEDEAO, qui sont dans tous les secteurs stratégiques de notre administration.
Ivoiriens, ivoiriennes,

Malgré cette triste situation, on nous parle de rentrée scolaire.
Pourtant, l’Université de Bouaké n’existe plus.
Pourtant, les UFR de Daloa et de Korhogo sont fermées depuis des années.
Pourtant, les Universités d’Abobo 1 et 2 sont occupées par les Forces Rebelles de Cote d’Ivoire (FRCI).
Pourtant, le Campus de l’Université de Cocody a été en partie rasé par madame Anne Oulotto, sur ordre du préfet Ouattara.
Pourtant, le Campus de Port-Bouet n’existe plus.
Et on nous parle de rentrée scolaire.
Tous ceux qui auront eu le Bac cette année, où vont-ils aller à l’école ?
On nous parlera des Universités privées. Mais est-ce que tous les parents ont les moyens de payer des Universités pour leurs enfants ?
Ivoiriens, ivoiriennes,

On nous parle aussi d’une Armée Nouvelle.

Est-ce là une armée quand ceux qui ont appris le métier de militaire, gendarme et policier, sont transformés en vigile et ce sont:

• les réparateurs de téléphones portables,
• les mécaniciens et ferrailleurs,
• les apprentis de véhicules de transport en commun (Gbaka et Woro-woro)
• les desoeuvrés,
• les voleurs et brigands,
• les analphabètes de tout genre,
• les sans-professions des pays voisins du nord
• et les chasseurs traditionnels Dozo,

qui sont les militaires, gendarmes et policiers de cette armée ?
Notre Côte d’Ivoire qui nous a vu naître mérite t-elle ce statut de pays recolonisé ?
Les Ivoiriens et Ivoiriennes méritent-ils cette situation et cette vie d’étrangers dans leur propre pays ?

Ivoiriens, ivoiriennes,
chers parents,
chers frères et sœurs,

sachez que
si les Etats-Unis avaient imposé un Belge comme Président de la France, nous sommes plus que sûr et certain que pour défendre leur dignité, les Français allaient être dans le même état d’esprit que nous.
Aujourd’hui,
nous ne sommes plus dans la crise poste électorale.
Nous ne sommes plus dans les débats du choix entre Gbagbo et Ouattara.
Nous ne sommes plus dans les débats des appartenances au RHDP ou à la LMP
Nous ne sommes plus dans les débats des appartenances aux ethnies Abey, Agni, Attié, Bété, Baoulé, Ebrié, Guéré, Gouro, Dida, Malinké, Koyaka, Kroumen, Sénoufo, Yacouba et autres...
Nous ne sommes plus dans les débats des appartenances aux réligions Chrétienne ou Musulmane.
Nous ne sommes plus dans les débats des appartenances aux régions du Nord, du Sud, de l’Est, du centre ou de l’Ouest.

Mais,

Nous sommes dans le projet de reconstruction d’une nation ivoirienne.
Nous sommes dans le projet de reconstruction d’une nation de soixante trois (63 ) ethnies, vivant sur ses 322462km2, souveraine, laïque, paisible et prospère.

Ivoiriens, ivoiriennes,
chers parents,
chers frères et sœurs,

c’est cela l’objectif de notre combat.
Et tout ivoirien digne de ce nom, devrait participer à ce combat.

Que tu aies participé à la mise sous tutelle de ton pays en aidant les forces rebelles parce que tu trouvais leur cause juste, si aujourd’hui tu t’es rendu compte de ton erreur, alors rachète toi et participe au combat à nos côtés.

Que tu aies été trompé par l’ennemi pour abandonner tes frères d’armes tout seul au front, si aujourd’hui tu t’es rendu compte de ton erreur, alors rachète toi et participe au combat de libération à nos côtés.

Que tu aies eu peur pour ta vie, pour ta famille, et que pour cela tu t’es mis en lieu sûr, si aujourd’hui tu prends conscience de l’importance de la souveraineté de ton pays, alors rachète toi et participe au combat de libération à nos côtés.

Que tu aies pris de l’argent avec les forces d’occupation, et que pour cela tu as combattu tes frères d’armes, si aujourd’hui tu prends conscience de l’importance de la souveraineté de ton pays, alors rachète toi et participe au combat de libération à nos côtés.

Ivoiriens, ivoiriennes,
chers parents,
chers frères et sœurs,

sachez que :

Monsieur Ouattara Gnonzié ne pourra jamais être le Président du Burkina Faso, même s’il s’appelle Ouattara.

Monsieur Mamadou Koulibaly ne pourra jamais être le Président du Mali, même s’il s’appelle Koulibaly.

Monsieur Amara Touré ne pourra jamais être le Président de la Guinée Conakry, même s’il s’appelle Touré.

Monsieur Dieng Ousseinou ne pourra jamais être le Président du Sénégal, même s’il s’appelle Dieng.

Monsieur Henri Amouzou ne pourra jamais être le Président du Benin, même s’il s’appelle Amouzou.

Monsieur Koffi Koffi Paul ne pourra jamais être le Président du Togo, même s’il s’appelle Koffi.

Parce que tout pays du monde est régi par des règles rassemblées dans une constitution, que le citoyen et les autres Etats sont obligés de respecter. Cela procède de la Charte des Nations Unies.

Malheureusement, la constitution de la Côte d’Ivoire est foulée au pied par ses propres fils pour des intérêts égoïstes et par la France, pays de droit et de la Liberté, pour des raisons qui lui sont propres.

Sinon,

comment comprendre que des ivoiriens bradent leur propre souveraineté en appelant de tous leurs vœux la dissolution de leur assemblée nationale ?

Comment comprendre que des ivoiriens veuillent se mettre sous le joug étranger en appelant de tous leurs vœux une armée étrangère (ECOMOG), pour venir tuer leurs frères et sœurs ivoiriens ?

Comment comprendre que des ivoiriens jubilent de joie pendant que l’armée d’un autre pays (la France), est en train de détruire les symboles de leur souveraineté que sont la résidence des Présidents de la République de Côte d’Ivoire et le Palais présidentiel de la Côte d’Ivoire ?

Comment comprendre que des ivoiriens jubilent de joie pendant que l’armée française est en train de commettre un crime contre l’humanité en bombardant une résidence abritant des civils ivoiriens et en les enfumant comme des rats ?

Ivoiriens, ivoiriennes,
chers parents,
chers frères et sœurs,

sachez que

la souveraineté de notre chère patrie la Côte d’Ivoire doit être au dessus de notre haine pour l’autre.
la souveraineté de notre chère patrie la Côte d’Ivoire doit être au dessus de notre jalousie pour l’autre.
la souveraineté de notre chère patrie la Côte d’Ivoire doit être au dessus de notre aigreur envers l’autre.

C’est pour quoi, nous demandons à tous les frères et sœurs ivoiriens de se mettre ensemble pour mener d’abord le combat pour la souveraineté de leur pays, car l’union fait la force.

Ivoiriens, ivoiriennes,
chers parents,
chers frères et sœurs,

après la victoire sur les forces d’occupation, nous allons nous asseoir entre nous sous l’arbre à palabre comme le recommande la tradition africaine, pour régler nos divergences internes.

Que le Dieu des Armées sauve et bénisse notre pays la Côte d’ivoire

KOFFI Amani Théophile

L’enfant de la vraie Côte d’Ivoire