Politique: LES VOEUX DE M. CHARLES BLE GOUDE AUX IVOIRIENS

Le 04 janvier 2012 par Autre presse - L’année 2011 vient de s’achever. Elle fut marquée par le conflit armé né du contentieux électoral de novembre 2010. La guerre a fait des milliers de victimes et

Charles Blé Goudé.

Le 04 janvier 2012 par Autre presse - L’année 2011 vient de s’achever. Elle fut marquée par le conflit armé né du contentieux électoral de novembre 2010. La guerre a fait des milliers de victimes et

des dizaines de milliers de déplacés. L’année écoulée a été aussi marquée par la
détention arbitraire de plusieurs dizaines de personnalités politiques, civiles et
militaires dans le nord du pays et le transfèrement du Président Laurent Gbagbo à la
Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, aux Pays-Bas.
Notre édifice social a été sérieusement ébranlé. L’atmosphère politique a été
fortement rythmée par les exactions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire
(FRCI) qui ont fini par convaincre que la situation sécuritaire dans notre pays
demeure préoccupante. Une guerre peut durer quelques jours, quelques semaines
voire quelques mois, mais ses effets sont ressentis pendant plusieurs années.
La situation actuelle que vit notre Nation aux plans politique, socio-économique et
sécuritaire relève des stigmates consécutifs à la crise post-électorale. Les différents
camps politiques continuent de se regarder non pas en adversaires, mais en
ennemis, et cela enlève à la politique ses lettres de noblesse.
Pendant ce temps, les orphelins de guerre, les veuves, les réfugiés et les milliers
d’Ivoiriens qui ont perdu leur emploi demandent à la classe politique jusqu’à quand
durera leur calvaire et cette haine. Les cris de douleur de ces pauvres populations
qui, chaque jour, paient le lourd tribut de cette crise seront-il entendus ?
Voici donc 2012 ! Plus que jamais, la raison commande de créer les conditions du
rétablissement de la confiance dans un environnement politique apaisé. Et cela
relève de la responsabilité de tous.
En ce qui me concerne, je suis porteur d’une approche constructive de la
normalisation de la situation en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, je réitère ma
proposition d’un dialogue politique inclusif entre le pouvoir et l’opposition plurielle
(leaders d’opinion, y compris) et les forces militaires d’autre part.
Je reste persuadé que ces consultations, qui déboucheraient sur un nouveau
consensus national, peuvent sauver la Côte d’Ivoire, détendre le climat politique et
consolider la cohésion nationale. J’ai également foi qu’elles rassureront l’opinion et
faciliteront le retour des compatriotes, réfugiés dans les pays de la sous-région.
Que valent dès lors nos blessures et considérations personnelles ? L’intérêt
supérieur de notre Nation nous oblige à fixer du regard l’horizon. Le passé est
derrière nous. Faisons en sorte qu’il ne nous précède pas sur le chemin de l’avenir.
En cette année 2012, j’invite tous ceux qui, parce qu’humiliés, blessés, spoliés,
ruminent une vengeance, à cultiver l’amour là où on leur a servi la haine : car la plus
belle vengeance, c’est le pardon.
A TOUTES ET A TOUS, BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2012.
Fait le 03 janvier 2012
Charles Blé Goudé
Opposant Politique en exil