"Politique Africaine": "Itinéraire d'un syndicaliste et idéaliste de gauche"(5ème partie):LA proclamation du multipartisme en CÔTE D'IVOIRE en 1990!

Le 17 janvier 2012 par IVOIREBUSINESS - (Acte1): L'année 1989 est une année d'ébullition politique dans toute l'Afrique, voire un tournant décisif pour

l'avenir démocratique de l'Afrique: Deux faits majeurs vont favoriser cette mutation politique africaine: Il s'agit de la chute du mur de "Berlin" et de l'influence du vent de l'est! En Afrique francophone, le vent de démocratisation semble être sur les rails, avec à l'avenant la tenue de conférences nationales au "Bénin", "Togo" pour ne citer que ceux-là...
(ACTE 2):C'est dans cette atmosphère lourde en aspirations démocratiques que nait en Côte d'ivoire la "Fesci" (fédération estudiantine et scolaire de Côte d'ivoire), créée par un noyau d'étudiants composé d' "d'Ahipeaud Martial", "Mampo Gérard", "GROGUHE Charles" pour ne citer que ceux-là...A cette époque, un signal fort est donné au régime "d'Houphouët" par la "Fesci", qui se voulait déjà une fédération scolaire et estudiantine autonome, progressiste et de sensibilité de gauche, car pendant longtemps le "Meeci"(mouvement des étudiants ivoiriens) a servi d'officine politique et d'embastillement politique du parti- état(Pdci) !L'enjeu explicite qui motivait donc la "Fesci" était de couper le cordon ombilical politique entre les élèves et étudiants de Côte d'ivoire et le parti- état! Dans la même approche politique, des actions politiques d'envergure(meetings) à la cité universitaire de Yopougon et dans plusieurs cités universitaires de la capitale économique ivoirienne sont annoncées. D'autre part, le "FPI", après avoir tenu dans la clandestinité son premier congrès gagne du terrain en Côte d'ivoire, via une politique de communication de proximité à "Abidjan" et à l'intérieur du pays!"Houphouët" n'en peut plus, car son pouvoir semble vaciller et se fragiliser: IL prend donc l'opposition naissante et la Fesci au mot, et proclame le multipartisme en Avril 1990!(ACTE 3):(Le 7 Novembre 1990), le président "Houphouët" nomme "Allassane Ouattara", premier ministre de la Côte d'ivoire par décret présidentiel, sous la pression du "Fmi" dirigé à l'époque des faits par le français "Michel Camdessus". Avant cette nomination qui a surpris plus d'un ivoirien, car le concerné "ADO" était quasiment inconnu du peuple ivoirien, n'ayant pas fréquenté l'école ivoirienne, "Gbagbo" avait aussi remporté (17%) des suffrages contre "HOUPHOUET", lors des premières élections présidentielles multipartites. Mais, Dans l'approche de "Gbagbo" , l'on ne devient grand homme politique, lorsque l'on se présente contre quelqu’un considéré comme un grand homme politique...C'était donc un test crucial dans la stratégie politique de "Laurent Gbagbo" en 1990!
(ACTE4): (En 1995), l'option politique du boycott actif proposé par le parti de "GBAGBO", ouvre la voie royale à la victoire "d'Henri Konan Bédié", qui se retrouve aux élections présidentielles face à un candidat sans notoriété, issu d'un parti sans réelle assise populaire en Côte d'Ivoire(le Pit):
IL s'agit de "Francis Wodié" (professeur d'université).
(Acte 5): L'heure de la réalisation de la prophétie semble avoir sonné, lorsque "Gbagbo" affronte le général "Guéi", après une transition militaire houleuse:"Guei" refuse de reconnaitre le verdict des urnes et une révolution populaire sans précédent l'emporte!"Laurent Gbagbo" devient le quatrième président de la Côte d'ivoire indépendante, après avoir été investi par le conseil constitutionnel ivoirien.

(Yves T Bouazo)-(Dans un prochain dossier: "des coups d'état métamorphosés en rébellion armée prennent le régime "Gbagbo" en otage à partir du 19 septembre 2002)!