Paris : Conférence de presse de la majorité présidentielle pro-Gbagbo au Press Club

Le 10 février 2011 à 16h48 par IvoireBusines – Le Rassemblement pour la paix (RPP) France présidé par Tidiane Houla, a organisé une conférence de presse le mardi 08 février dernier au prestigueux Press Club de France sis au 8/12 rue Louis

La table des conférenciers, le 08 février 2011 au Press Club de France.

Le 10 février 2011 à 16h48 par IvoireBusines – Le Rassemblement pour la paix (RPP) France présidé par Tidiane Houla, a organisé une conférence de presse le mardi 08 février dernier au prestigueux Press Club de France sis au 8/12 rue Louis

Armand 75015 Paris, avec pour thème Crise ivoirienne : « Jeux et enjeux d'un conflit légalement et juridiquement inexistant ».
Aux côtés d’Alain Toussaint, Conseiller spécial du Président Gbagbo et principal conférencier, on notait la présence du politologue de renom et professeur en relations internationales Michel Galy, et du directeur général des Editions l’Harmattan Denis Pryen.

Aux côtés du RPP, d’autres partis de la majorité présidentielle étaient également représentés, tels que l’Udpci-Vgr par Me Serge Gbé, l’Urd-France par madame Celeste Oulai-Guiraud, et l’Ung par Alexis Zahoua.
Plusieurs journalistes de la presse internationale ont tenu être là pour s’enquérir des dernières informations en provenance de la Côte d’Ivoire. On notait également la présence d'Herman Aboua de la RTI première chaîne, spécialement venu d'Abidjan.
A l’entame de la conférence, Alain Toussaint déclara que l’audition de l’ambassadeur de Ouattara à l’assemblée nationale française, qui avait lieu au même moment, était illégale et nulle. Que les députés français avaient tort de se laisser ainsi abuser par le chef de guerre et parrain de la rébellion qu’est Alassane Ouattara. Auparavant, il a salué la médiation des 5 chefs d’Etat de l’Union africaine qui ouvrait de nouveaux horizons sains dans le règlement de la crise postélectorale ivoirienne, après les errements de la Cedeao, de la France et de l’Onu, qui envisageaient même une opération militaire pour enlever Laurent Gbagbo du pouvoir, pourtant élu Président selon la Constitution de l’Etat souverain de Côte d’Ivoire. Cette semaine a en effet vu la venue à Abidjan du groupe d’experts de l’UA pour investiguer sur les vraies raisons de la crise et préparer la venue en Côte d’Ivoire du panel des 5 Chefs d’Etat africains prévue le 22 février prochain.
Dans la même vaine, le politologue Michel Galy pointa sans détours la collusion entre l’Onuci et le camp Ouattara, insistant sur le fait que la crise postélectorale actuelle n’était que le prolongement du coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002 opéré par les Forces nouvelles, la rébellion armée.
Ayant été observateur lors d’élections en Sierra Léone et au Liberia, il a qualifié l’Ecomog de bandes de criminels, d’assassins et de violeurs, rejetant du revers de la main une intervention militaire en Côte d’Ivoire par cette force ouest africaine, laquelle aurait des conséquences imprévisibles pour la sous-région.
Le directeur général des éditions l’Harmattan est revenu sur les faiblesses communicationnelles du camp Gbagbo, qui sont à la base du désamour entre ce dernier et l’opinion publique internationale. Pour lui, il ne fait aucun doute que le camp Ouattara a gagné la bataille de l’opinion et des médias, alors que le camp Gbagbo est complètement passé à côté de la plaque.
Même si un léger changement est en train de s’opérer à ce niveau, beaucoup reste encore à faire, car beaucoup d’erreurs ont été commises, et amener les grands médias à se dédire du jour au lendemain sera une tâche titanesque.
Lors du jeu des questions-réponses avec les journalistes, M. Pryen a dit qu’il était difficile à la Côte d’Ivoire, devant l’asphyxie financière dont elle est actuellement l’objet de la part de la Communauté internationale, de battre sa propre monnaie. Car le processus de création d’une monnaie était, selon lui, long et complexe.
Pour le Conseiller Alain Toussaint, le gouvernement ivorien ayant pris la mesure des défis à relever en la matière, s’en occupait dans la sérénité, la discrétion et sans précipitation.

Les échanges avec les conférenciers se sont poursuivis même après la fin de la conférence, dans le lobby du Club.

Christian Vabé