Opération ``pays morts`` : Des morts et de nombreux blessés à Agnibilékro

Le 25 janvier 2011 par l'Inter - Trois morts et une dizaine de blessés. C'est le triste bilan qui nous est parvenu, hier, relativement à l'opération ''pays mort'' lancée, depuis la semaine dernière par les dirigeants du Rassemblement des

Le 25 janvier 2011 par l'Inter - Trois morts et une dizaine de blessés. C'est le triste bilan qui nous est parvenu, hier, relativement à l'opération ''pays mort'' lancée, depuis la semaine dernière par les dirigeants du Rassemblement des

Houphouétistes (RHDP) et observée à Agnibilékro. Selon les témoignages recoupés qui nous sont parvenus, très tôt dans la matinée, les militants du RHDP ont érigé des barricades dans la capitales du Djuablin pour empêcher tout mouvement d'automobile dans la ville. Aux environs de 13h, selon une première source, le commandant de brigade est joint par les services d'une autorité ministérielle de la place, haut cadre de la région du Zanzan, dont le passage du cortège est annoncé. Celui-ci en informe les manifestants à qui il demande de lever les barrages. Refus catégorique de ces derniers, qui arguent ne pouvoir laisser passer aucun usager avant 18h.
L'heure prévue pour la levée de leur dispositif de boycott. 15H, arrive alors le cortège de ladite autorité, précédée dit-on par un cargo d'éléments des forces de défense et de sécurité. Celui-ci tombe sur le bouchon créé par le barrage érigé par des manifestants sourds à toute injonction de lever ce blocus. C'est alors, précise notre source, que des agents vont user de l'un des camions grumiers immobilisés par les mêmes manifestants pour défoncer le barrage et rouvrir la voie. Mais, plus loin, aux environs de la gare de la compagnie de transport UTAGNI, ils vont buter sur un autre attroupement plus grand de militants déterminés à faire respecter leur mot d'ordre de boycott. C'est sur ces lieux que vont s'engager des hostilités à l'issue desquelles trois morts seront comptés parmi les manifestants, 8 blessés enregistrés dont deux graves évacués d'urgence à l'hôpital de la ville. Joint pour en savoir davantage sur les faits à lui imputés, l'autorité ministérielle mise en cause a récusé toute implication. «Ce n'est pas moi, je suis dans mon
village. Je ne suis même pas allé à Agnibilékro, je n'ai même pas vu Agnibilékro aujourd'hui». Une 2ème source, proche proche du corps préfectoral, nous confirmera plus tard cette réaction du ministre en question. Selon cette source, les rixes ont opposé des éléments des FDS, venus en renfort pour canaliser l'opération, et les manifestants. Il n'était donc pas question du cortège, encore moins des gardes du corps d'un ministre qui auraient tiré sur des foules aux mains nues. Toujours est-il que des morts ont été enregistrés, ainsi que des blessés au terme d'une autre journée qui s'est avérée chaude, hier. Cette fois dans le Djuablin. La politique ivoirienne continue, ainsi, d'allonger la liste de ses morts.
F.D.BONY