ONUCI ET LICORNE INTERDITES DE VOL - Paris déclare « nulle et non avenue » la décision du camp Gbagbo

Publié le vendredi 11 mars 2011 | L'Inter - Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré « nulle et non avenue » la décision du gouvernement Aké N’gbo d’interdire les aéronefs de l’Opération des

Un hélicoptère de l'Onuci.

Publié le vendredi 11 mars 2011 | L'Inter - Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré « nulle et non avenue » la décision du gouvernement Aké N’gbo d’interdire les aéronefs de l’Opération des

Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et la force Licorne de survoler et d’atterrir sur le territoire ivoirien. Décision lue mercredi 9 mars dernier par le directeur de cabinet du ministre des Transports à la télévision nationale. M. Valero a invoqué hier jeudi 10 mars 2011 « la liberté de mouvement » stipulée dans une résolution de l’ONU sur la Côte d’Ivoire pour rejeter cette décision. « Je vous rappelle que l'ONUCI et l'opération Licorne tiennent leur mandat du Conseil de sécurité des Nations unies et notamment de la résolution 1962 qui leur garantit une totale liberté de mouvement », a indiqué à l’Agence France presse (AFP) le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, interrogé sur cet arrêté du ministre Aby Blaise mercredi. A l’en croire, les autorités qu’il considère légitimes en Côte d'Ivoire notamment Alassane Ouattara et son gouvernement, ont confirmé à nouveau hier que la mission onusienne et son appui militaire français sont toujours autorisés à survoler et atterrir en Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo, le président élu à l’issue du scrutin présidentiel de novembre 2010 selon le Conseil constitutionnel, avait demandé le départ des forces onusiennes du pays, les accusant de manœuvrer avec les rebelles des Forces nouvelles pour attaquer son régime. Plusieurs actions d’hostilité à l’ONUCI et à la Licorne ont été engagées pour les empêcher de circuler dans le pays. Mais ces forces qui affirment ne pas reconnaitre le régime de Laurent Gbagbo se maintiennent toujours en Côte d’Ivoire. « La France exige que M. Gbagbo fasse cesser les entraves à l'action de l'ONUCI et de Licorne ainsi que les violences contre les civils », a soutenu M. Valero. La décision du gouvernement Aké N’gbo est intervenue après qu’Alassane Ouattara et Affi N’guessan, le président du FPI, se soient envolés pour Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, pour la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) sur la Côte d’Ivoire. L'ONUCI assure traditionnellement le transport, grâce à ses hélicoptères, des personnalités du camp Ouattara qui quittent le Golf Hôtel et y reviennent. Mais ni la force onusienne ni l'équipe de M. Ouattara n'ont voulu dire par quel moyen celui-ci est parti pour le siège de l'UA.

Hervé KPODION