Nouvelle mutinerie en Côte d'Ivoire: Des militaires mutins tirent en l'air à Abidjan, Bouaké, Yamoussoukro, Daloa, Dimbokro, Man, et dans plusieurs autres villes

Par IvoireBusiness - Nouvelle mutinerie en Côte d'Ivoire. Des militaires mutins tirent en l'air à Abidjan, Yamoussoukro et Dimbokro (centre), Man (ouest) et dans plusieurs autres villes du pays.

Soldats mutins dans les rues lors de la mutinerie de Bouaké le 06 janvier 2017.

Une nouvelle mutinerie vient d'éclater en Côte d'Ivoire ce mardi 17 janvier 2017. Des militaires mutins tirent en effet en l'air à Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Dimbokro (centre), Man (ouest), Daloa, et dans plusieurs autres villes du pays.

Les gendarmes, corps d’élite de l'armée ivoirienne, se sont joints aussi au mouvement en tirant en l’air dans plusieurs villes du pays, notamment à Abidjan camp commando d'Abobo hier nuit, Man, Daloa, Bouaké, Yamoussoukro, et Dimbokro ce mardi.
Ces militaires de carrière sont frustrés par le paiement d'une prime à leurs collègues issus des Forces nouvelles, ancienne rébellion, à l'origine de la mutinerie de Bouaké, Korhogo et Daloa.

Ils réclament des primes comme leurs collègues de Bouaké.

Cette nouvelle mutinerie intervient au lendemain du paiement d'une partie des primes promises par le président Alassane Ouattara à ces ex-membres des forces nouvelles de Guillaume Soro, pour l'aider à renverser le président Laurent Gbagbo du pouvoir en 2011. On se rappelle que ces derniers intégrés dans l'armée ivoirienne, n'ayant pas été payés par le président Ouattara, s'étaient mutinés début janvier à Bouaké (centre), Korhogo (Nord), Daloa (Ouest), et Abidjan (Sud). Et cette mutinerie s'est terminée par un accord avec le gouvernement pour le paiement de 12 millions de CFA (18.000 euros) à 8500 soldats, avec un début de décaissement de 5 millions FCFA hier à ces soldats mutins.

A Yamoussoukro ce mardi, les mutins sont sortis de la caserne de l'école des forces armées de Zambakro, une localité située à une dizaine de km de la ville, où sont habituellement basés des soldats qui ne sont pas d'anciens rebelles, mais plus tôt des ex-membres des forces de défense et de sécurité (ex-FDS) sous la présidence de Laurent Gbagbo. Ils ne sont donc pas à priori concernés par l'accord financier gouvernement-mutins. Ils dénoncent un deux poids deux mesures et réclament les mêmes primes de 12 millions de FCFA accordés aux ex-rebelles et un égal traitement.
Nous y reviendrons.

Serge Touré